GEOFFROY DE LUSIGNAN ET SES FRÈRES, HÉROS DES CROISADES ?

 

 

 

 

Clément de Vasselot 

 

Clément de Vasselot est normalienagrégé d'histoire, enseigne à l'université de Nantes où il travaille à sa  thèse de doctorat sur "le parentat" : structuration du pouvoir féodal et réseaux de parenté : l'exemple de la famille de Lusignan : Xème - XIVème siècle. Directeurs : John Tolan et Martin Aurell.

 

Il a également écrit une étude sur "Les relations féodales dans le Poitou au début du XIème siècle : de l’élaboration du conventum à sa fonction" publié par les annales de Janua.

 

 

       Lusignan. Ce nom de village devenu un nom de famille évoque en général de vagues souvenirs d'histoire et de littérature chez le public français. Au delà d'un célèbre poème de Nerval, la plupart ont entendu parler de la légende de la Mélusine, la fameuse fée qui aurait bâti en une nuit les forteresses de la famille. C'était, selon la légende, une femme qui se transformait en serpent ou en dragon tous les samedis. Son époux aurait découvert cela en l'espionnant dans son bain le jour dit, au mépris de ses engagements. Aussi la fée l'aurait abandonné, le laissant élever leur progéniture, ancêtres du lignage de Lusignan. Pourtant, la légende de Mélusine ne se cristallise autour de la famille des Lusignan que très tardivement, près d'un demi-siècle après l'extinction de la famille, au XIVe siècle, à travers les romans de Coudrette et Jean d'Arras qui mettent en scène, outre la fée, un deuxième personnage phare : Geoffroy la Grand'dent.

 

Selon le mythe, c'est le pire des fils de cette Mélusine, enfant ultra-violent affublé d'une dent démesurée lui venant de sa mère, bon guerrier qui viendra au secours de ses frères notamment Urien, devenu roi de Chypre. Plus tard, il s'illustre par sa cruauté en détruisant l'abbaye de Maillezais. Si nous nous rendons à Lusignan, sur l'esplanade subsistante du château, une statue de Geoffroy la Grand'dent nous accueille et le personnage romanesque a relégué dans l'ombre les quatorze générations de seigneurs hauts en couleurs et les cinq générations de comtes de la Marche et d'Angoulême. En revanche, la ville s'enorgueillit d'être le berceau d'une lignée de rois de Jérusalem. Le point commun entre ces deux aspects de la famille est le personnage de Geoffroy Ier, participant à la troisième croisade, père de Geoffroy II et dont la stature imposante, jointe à celle de son fils, devait donner naissance au personnage de Geoffroy la Grand'dent. Le vrai Geoffroy, le héros qui a frappé les imaginations, chargé des méfaits de son fils, a servi de base au personnage imaginaire et permet d'évoquer toute sa génération, plongée dans le monde tourbillonnant du XIIe siècle finissant et du XIIIe commençant, entre Sarrasins, Plantagenêts et Capétiens.

 

 

 

I. Une turbulente famille poitevine

 

 

     Geoffroy de Lusignan apparaît entre les années 1152 et 1162 dans la documentation. Il est le troisième fils d'un des principaux seigneurs du Poitou, Hugues VIII, seigneur de Lusignan, Couhé, Frontenay et Soubise et de Bourgogne de Rancon, issue d'une autre grande famille poitevine, qui a apporté à son époux les châteaux de Vouvant et de Civray1.

 

 

      La famille, comme l'ensemble du Poitou, est plongée dans un contexte particulier. Le dernier duc d'Aquitaine est mort en 1137 en laissant une fille pour lui succéder, Aliénor. Elle hérite de l'ensemble des possessions de son père soit toute la partie du royaume qui se trouve au sud de la Loire à l'exception du comté de Toulouse et donc, le comté de Poitiers où se trouvent les domaines des Lusignan. Pour assurer la sauvegarde de sa fille, le duc d'Aquitaine avait prévu son mariage avec le roi de France, Louis VII. Celui-ci devient donc duc d'Aquitaine du chef de sa femme et suzerain des seigneurs de Poitou. Cependant, les tempéraments contraires du roi et de la reine ainsi que de nombreuses crises conjugales aboutissent à l'annulation du mariage pour cause de consanguinité en 1152. Aliénor se remarie immédiatement avec le plus puissant vassal du roi, Henri II Plantagenêt, comte d'Anjou, du Maine et de Normandie, devenu duc d'Aquitaine par ce mariage mais aussi roi d'Angleterre deux ans plus tard. Les Lusignan deviennent donc vassaux d'un souverain puissant à la domination très étendue mais aussi très disparate.

 

     Les éléments les plus connus de la vie d'Hugues VIII rendent bien compte de ce bouleversement des fidélités ainsi que de la destinée de ses enfants. Hugues VIII appartient à un lignage croisé : deux seigneurs de Lusignan ont assisté les Aragonais et les Navarrais contre les Sarrasins en Péninsule ibérique, un membre de la famille s'est rendu en pèlerinage à Jérusalem et le grand-père d'Hugues VIII, Hugues VI a fait la première croisade. Vassal du roi Louis VII, Hugues VIII assiste à l'assemblée de Vézelay. Tout naturellement, il prend la croix à la suite du roi en compagnie de nombreux barons poitevins et participe à l'expédition.

Croisade de Hugues VIII
Croisade de Hugues VIII

 

     Dix-sept ans plus tard (1163), il retourne en pèlerinage à Jérusalem en compagnie du comte d'Angoulême et du premier contingent anglais et gallois de l'histoire des croisades. En effet, il est désormais vassal du roi d'Angleterre. Après avoir fait leurs dévotions à Jérusalem, sur le chemin du retour, les pèlerins apprennent que l'atabeg d'Alep, Nur ad-Din, attaque le comte de Tripoli. Leur sang ne faisant qu'un tour, ces preux volent à son secours et écrasent la menace à la bataille de la Bocquée qui est très probablement représentée sur les peintures de la chapelle templière de Cressac dans le comté d'Angoulême. L'année suivante, Nur ad-Din attaque à nouveau, cette fois-ci la principauté d'Antioche, en mettant le siège devant le château de Harim. Hugues VIII se joint à l'armée coalisée du prince d'Antioche, du comte de Tripoli, du gouverneur byzantin de Cilicie et d'un prince arménien. La bataille de Harim est une terrible défaite pour la coalition chrétienne et Hugues VIII est emmené en captivité à Alep2. Longtemps, on a pensé qu'il était mort en captivité mais il a survécu comme le prouve une charte qu'il émet dans le comté de Tripoli grâce à laquelle nous apprenons qu'il y a épousé une héritière dont il a eu une fille3.

 

 

 

 

 

      Il semble que Hugues VIII, déterminé à demeurer en Orient, ait réparti ses domaines entre ses fils. Hugues le Brun, l'aîné, est devenu seigneur de Lusignan, Couhé, Civray et Frontenay. Robert semble être décédé. Geoffroy, troisième frère a reçu de son père Soubise et Vouvant de sa mère. Les autres cadets ne paraissent pas avoir été pourvus en terres. En 1166, les domaines familiaux sont gérés par Hugues le Brun et par Geoffroy4.

 

 

Partage des châteaux Lusignan
Partage des châteaux Lusignan

 

     Laisser ses domaines aux mains de jeunes au sang chaud pose souvent des problèmes. En 1168, Lusignan est l'épicentre d'un mouvement de révolte contre Henri II Plantagenêt, fomenté par les comtes de la Marche et d'Angoulême. Geoffroy, Aimery et Guy de Lusignan ayant participé à la révolte, le roi les châtie en détruisant le château de Lusignan5. Il se rend ensuite dans le nord de la France parlementer avec Louis VII en laissant le Poitou entre les mains d'un homme de confiance, le comte Patrick de Salisbury. Profitant de l'occasion, les frères Lusignan réinvestissent les ruines de leur forteresse et commencent à la rebâtir6. Plus encore, pour se venger du roi, ils tendent une embuscade à Patrick de Salisbury qui est tué par Guy7. Dans la mentalité du temps, le crime est odieux, aggravé par le fait que Patrick revenait d'un pèlerinage, désarmé et qu'il a été abattu dans le dos8. Par ailleurs, en assassinant l'homme de confiance du roi, les Lusignan ont fait un acte extrêmement fort de protestation et de sanction, le meurtre étant rarissime à l'époque, contre ce qu'ils considéraient être les abus de pouvoir du souverain9.

 

      L'année suivante (1169), Hugues le Brun meurt, probablement de mort naturelle. Il est enterré par son frère Geoffroy, sa mère Bourgogne et ses cousins, Simon et Guillaume de Lezay10. Tous les autres frères, compromis dans la révolte, ont disparu. Guy a été banni d'Aquitaine pour meurtre11. Comme nous savons que Hugues VIII est présent en Poitou deux ans plus tard12, nous pouvons penser que Guy est parti avec ses frères tenir les terres de leur père en Orient pendant que celui-ci rentrait en Poitou pour s'occuper des principaux domaines de la famille dont le jeune Hugues IX hériterait par la suite. Hugues VIII avait été un vassal fidèle d'Henri II, ce qui explique que le château de Lusignan ait été rebâti rapidement et sans difficulté.

 

      À une date inconnue après 1171, Hugues VIII meurt. Geoffroy de Lusignan devient donc le doyen de la famille en Poitou, ses neveux, Hugues IX et Raoul étant encore mineurs. À ce titre, il est le principal défenseur des intérêts de la famille et s'oppose à ce qu'il perçoit comme une tentative de spoliation par le roi. Son aïeul, Hugues V, avait épousé la fille d'un comte de la Marche, Almodis. Les seigneurs de Lusignan pouvaient donc prétendre à hériter de ce comté et Geoffroy émit des protestations au nom de toute la famille lorsqu'en 1178, le comte Audebert IV, dépourvu d'héritiers, décida de le vendre à Henri II. Geoffroy décide alors de se rallier à ceux qui contestent l'autorité royale.

 

 

Succession du comté de la Marche
Succession du comté de la Marche

 

 

      Henri le Jeune, fils aîné du roi Henri II Plantagenêt, avait été couronné et chargé avec peu de pouvoir réel des domaines continentaux pendant que son père se réservait la gestion du royaume d'Angleterre. Aliénor, elle, voulait réserver son héritage, le duché d'Aquitaine à son fils préféré, Richard et obtient que celui-ci reçoive le duché et le comté de Poitiers. Évidemment, Henri le Jeune se considère spolié et les barons aquitains refusent de troquer ce seigneur au caractère léger et facilement manipulable contre la main de fer du futur Coeur de Lion. En décembre 1182, Henri le Jeune soulève l'Aquitaine contre son jeune frère et son père. Geoffroy de Lusignan prend part au soulèvement13. Avec la plupart des barons aquitains, il est assiégé à Limoges par Richard et Henri II. Sur ces entrefaites, Henri le Jeune après avoir fait main basse sur les trésors des monastères de Grandmont et de Rocamadour tombe malade et meurt de la dysenterie. Ce trépas terrible cause beaucoup de chagrin à Geoffroy qui reste aux côtés des derniers révoltés14, les vicomtes de Limoges et de Turenne, le comte d'Angoulême et Foucault d'Archiac15.

 

À cette époque, Geoffroy jouit en Poitou d'une influence considérable, même s'il ne posséde qu'un petit domaine. En effet, il peut s'appuyer sur un réseau familial important en termes de mariages et d'alliances. Tous ses frères étant partis en Terre Sainte, il est incontestablement le chef de famille et ses propres alliances lui attirent de nombreuses accointances dans la noblesse poitevine16. Cousin des Lezay et des Rancon, oncle des jeunes seigneurs de Lusignan, et, d'une certaine façon, parent des Surgères, beau-fils du vicomte de Limoges, il est aussi par ce biais, beau-frère du comte de Périgord et du vicomte de Ventadour, enfin, par le mariage de sa fille Valence, il est lui même le beau-père du seigneur du Puy-du-Fou. Geoffroy est donc un personnage central très inséré dans le réseau aristocratique aquitain.

  

Parenté de Geoffroy
Parenté de Geoffroy
Son réseau d'influence
Son réseau d'influence

 

 

II. Mainmise sur Jérusalem

 

 

Si Guy s'était rendu en Terre Sainte pour expier son crime, il avait avec ses frères, par ailleurs, d'excellentes raisons de s'y trouver :

 

– Leur famille possède des terres dans le comté de Tripoli.

 

– Les exploits de leurs aïeux sont célébrés par les chroniqueurs latins de Terre Sainte contemporains, autrement dit, leur famille jouit d'une bonne renommée en termes de vaillance et d'engagement dans les croisades17.

 

– Les chroniqueurs se souviennent également que les Lusignan descendent d'Almodis de la Marche, tout comme Raymond IV de Toulouse, fondateur du comté de Tripoli et ses descendants. Guy et ses frères sont les cousins éloignés de

Raymond III de Tripoli18. Comme son cousin Hugues VIII, Raymond III avait été capturé à Harim et emprisonné à Alep jusqu'en 1172. Il ne se mariera qu'en 1174 et demeurera sans descendance, les Lusignan sont encore ses plus proches parents et héritiers en cas de décès. Il n'est certainement pas anodin que Hugues VIII ait nommé sa seule fille née dans le comté de Tripoli Almodis19. Il est très probable que ses fils, les frères Lusignan en partant pour la Terre Sainte et en s'installant dans le comté de Tripoli envisageaient à plus ou moins longue échéance, de mettre la main sur le comté.

 

 

 

 

       Des opportunités encore plus grandes vont s'ouvrir devant eux. Alors que l'aîné, Pierre, probablement avec Guy, demeure à Tripoli auprès du comte où il meurt à une date inconnue20, Aimery, capturé lors d'une bataille, est libéré par le roi de Jérusalem qui verse sa rançon21 et l'attache à son service22. L'année suivante, le roi lui fait épouser Echive, fille de Baudouin d'Ibelin, seigneur de Ramla, une des principales familles seigneuriales de l'Orient latin23. Le chroniqueur Ernoul, serviteur des Ibelin qui déteste les Lusignan rapporte qu'Aimery est vite devenu l'amant d'Agnès de Courtenay, mère du roi et grâce à cela, connétable du royaume de Jérusalem24.

 

     Le roi est alors le fameux Baudouin IV, le roi lépreux, qui ne peut avoir de descendance. L’héritière du royaume est donc sa sœur Sibylle, dont le mari est mort en 1177, ce qui veut dire que la succession n'est pas assurée. Il faut donc marier Sibylle. Baudouin IV avait engagé des négociations avec le duc de Bourgogne. La version classique des historiens sur les événements qui se sont ensuivis s'appuie essentiellement sur le chroniqueur Ernoul, serviteur des Ibelin, qui rapporte que Sibylle était amoureuse de Baudouin de Ramla et l'aurait épousé s'il n'avait pas été fait prisonnier. Alors que le seigneur de Ramla allait jusqu'à Constantinople pour amasser une rançon que Sibylle refusait de payer, Aimery aurait utilisé son influence sur la mère de Sibylle, son amante, pour vanter son frère Guy et le faire venir de Poitou pour le mettre dans le lit de la princesse avant d'obliger le roi à régulariser leur union25.

 

     Pourtant, ce récit classique est impossible pour les raisons suivantes :

 

– Nous avons vu que Guy avait quitté le Poitou pour la Terre Sainte au plus tard en 1169. En 1180, il doit donc être en Orient depuis 11 ans.

 

– Pendant que Baudouin de Ramla aurait fait l'aller-retour à Constantinople, Aimery de Lusignan n'aurait pas eu le temps de faire l'éloge de son frère, obtenir l'accord de son amante, aller faire chercher son frère en Poitou et faire venir celui-ci avant le retour de son concurrent.

 

      Guillaume de Tyr, précepteur de Baudouin IV, très bien renseigné sur la cour de Jérusalem, explique que le mariage rapide a eu lieu parce que Baudouin craignait d'être détrôné par ses cousins, le prince d'Antioche et le comte de Tripoli venus à Jérusalem en pèlerinage26. Baudouin ne pouvait recevoir aucune aide de Guy s'il avait été en Poitou, d'autant qu'il était en négociation avec le duc de Bourgogne. Mais si Guy était alors dans les terres Lusignan du comté de Tripoli et même probablement dans la suite du comte, alors il devenait le candidat idéal sur place pour épouser Sibylle, protéger et épauler le roi lépreux. En effet, cousin du prince d'Antioche et du comte de Tripoli, tous deux sans enfants, il pouvait prétendre à l'héritage de chacun tout en étant inévitablement leur rival, son intérêt se trouvait donc avec le roi contre le prince et le comte. Par ailleurs, issu d'une famille prestigieuse de croisés, il avait l'envergure nécessaire pour épouser l'héritière du royaume. À travers le choix de Guy, Baudouin IV pouvait espérer réunir sous la même couronne l'ensemble des principautés latines d'Orient. Guy épouse donc Sibylle et reçoit la couronne de Jérusalem.

  

       Pour la plupart des historiens qui suivent les chroniqueurs cherchant à discréditer Guy, la nullité de ce dernier explique en elle-même son règne catastrophique à Jérusalem. Pourtant, à partir de 1192, il règne sur Chypre où il parvient à stabiliser une situation que ni les excellents administrateurs plantagenêt ni les chevaliers du Temple n'étaient parvenus à gérer. Il faut donc chercher d'autres explications et se poser la question de la réalité de la supposée nullité de Guy.

 

     Nommé régent en 1182 par Baudouin IV de plus en plus malade, Guy doit faire face à une invasion du royaume par Saladin. Guy adopte une stratégie classique en restant sur la défensive et en contrôlant les points d'eau et d'approvisionnement. Les chroniqueurs musulmans al-Fāḏil, Imād al-Dīn et Bahāʼ al-Dīn expliquent tous que Saladin voulait forcer les Francs à la bataille. Comme il n'y a pas réussi, ils considèrent que cette campagne a été un échec. Pour les chroniqueurs latins, l'absence de bataille est attribuée non à la stratégie mais à la pusillanimité de Guy qui provoque le mécontentement des barons de l'armée et des soldats27. Ses choix stratégiques l'ont rendu très impopulaire et l'ont fait paraître incompétent alors qu'au jugement de tous les chroniqueurs musulmans, c'est le contraire. Le prince d'Antioche, le comte de Tripoli et les Ibelin vont trouver le roi et s'appuient sur ce mécontentement pour faire démettre Guy de sa régence et tenter de le faire exclure du trône28. Un certain nombre d'autres mesures vexatoires sont prises à son encontre29. Le grand gagnant de la situation est le comte de Tripoli qui remplace Guy comme régent30. L'attitude du comte et des Ibelin s'explique par leur désir de ceindre eux même la couronne, selon le ménestrel de Reims31.

 

      En 1186, lorsque Baudouin IV meurt, suivi cinq semaines plus tard de son jeune neveu, la succession des deux rois est très contestée. Les barons du royaume et notamment les Ibelin auraient souhaité faire couronner Raymond de Tripoli en passant par dessus les droits de Sibylle. Finalement, Sibylle est couronnée reine et posera elle-même sa couronne sur la tête de Guy que personne ne voulait couronner. Raymond de Tripoli va même s'allier à Saladin contre le roi32. Guy réagit en esquissant une politique familiale d'ampleur visant à utiliser ses frères pour occuper les postes-clés du royaume et affermir sa domination en refrénant les ambitions des barons. Il donne la main de la soeur de Sybille, Isabelle, à Onfroi de Toron en échange de quoi ce dernier remet les châteaux de Toron, Châteauneuf et Cabor à Joscelin de Courtenay, sénéchal du royaume. Puis, Guy obtient pour son dernier frère, Guillaume de Valence qui n'est jamais mentionné dans la documentation auparavant la main de Béatrix de Courtenay, fille de Joscelin et cousine de Sybille avec les châteaux en dot33. Le frère du roi devient ainsi le gardien de plusieurs châteaux importants au nord du royaume et sur sa frontière. Mais il s'agit de châteaux cruciaux à ce moment-là puisqu'ils séparent le comté de Tripoli de la principauté de Tibériade, les deux principales positions du comte Raymond.

 

 

 

 

      Quelques mois plus tard, Saladin met le siège devant Tibériade. Les mauvais souvenirs de la campagne de 1183 vont être déterminants dans la décision du nouveau roi. En 1183, Guy avait choisi la bonne stratégie défensive mais avait été ridiculisé, avait perdu la confiance du roi, son office de régent et la perspective de devenir roi. En 1187, la même situation se présente mais cette fois, il est un roi contesté peu assuré du soutien de ses barons. Le comte Raymond, concurrent pour le trône, quelques mois auparavant en guerre contre lui et allié de Saladin lui conseille de choisir à nouveau la stratégie qui l'avait rendu impopulaire et grâce à laquelle Raymond avait pu l'évincer de la régence. Il est très compréhensible que Guy y ait vu un nouveau piège du comte et qu'il n'ait pas vu d'autre solution pour affermir sa couronne que de choisir la stratégie offensive que tous lui reprochaient de ne pas avoir adopté quatre ans plus tôt34.

 

      Le 4 juillet 1187, l'armée franque progresse en plein désert sans eau sous un soleil de plomb pendant trois jours harcelée par les cavaliers sarrasins. Elle est écrasée par Saladin à la bataille de Hattin. La relique de la Vraie Croix est perdue. Les Templiers et les Hospitaliers prisonniers qui constituent les seules forces militaires permanentes du royaume sont décapités. Guy et Aimery sont faits prisonniers. L'armée est détruite et le royaume s'effondre en un mois.

 

 

      C'est à ce moment crucial que Geoffroy va faire une arrivée particulièrement réussie. En effet, pendant ce temps-là, en Poitou, il brandit à nouveau l'étendard de la révolte contre le comte de Poitiers, Richard Plantagenêt et pour manifester son mécontentement, on ne change pas les méthodes qui gagnent, il assassine un de ses familiers. Les mêmes causes ayant les mêmes effets, Geoffroy est obligé de quitter rapidement ses terres poitevines pour échapper à la fureur du Coeur de Lion. Il prend la croix et se rend en Terre Sainte35. Il réussit ainsi une arrivée spectaculaire en apportant juste au bon moment à son frère des soutiens, du matériel et des hommes pour commencer la reconquête et le relèvement du royaume36. En conséquence, les chroniques latines noteront surtout son empressement fraternel si émouvant à se précipiter au secours de son frère en oubliant les motifs bien plus prosaïques que pouvait avoir Geoffroy pour venir en Terre Sainte. C'est le début de la légende de Geoffroy, qui transposée deux siècles plus tard dans le roman de Mélusine, donnera lieu à la scène de Geoffroy la Grand'dent venant secourir son frère Urien, roi de Chypre. 

     

     Une fois en Terre Sainte, Geoffroy multiplie les actes d'héroïsme et acquiert une stature exceptionnelle qui est rapportée par toutes les chroniques. Au premier combat du siège d'Acre, il gagne de la renommée en défendant l'armée37. Le 4 e, alors que Guy est vaincu en tentant une attaque sur le camp des Sarrasins, Geoffroy qui était de son côté chargé de garder le camp des croisés se rend compte de la situation et se précipite au secours de son frère et des siens, décision qui permit d'inverser la situation et la bataille fut finalement gagnée par les croisés38. Le 5 novembre, l'armée est coupée en deux par le pont de Da'uq gardé par un contingent de Sarrasins. Geoffroy et cinq autres chevaliers chargent sur le pont, tuant plus de trente hommes et ouvrant la route à l'armée39. Le premier juillet 1191, une attaque du camp croisé est arrêtée par Geoffroy qui abat plus de dix Sarrasins de sa hache et fait de nombreux prisonniers40. Enfin, le 3 juillet 1192, l'armée qui marche vers Jérusalem est attaquée et Geoffroy de Lusignan s'illustre en défendant les siens, tuant et capturant plus de vingt Turcs41.

 

      En bref, les chroniques ne tarissent pas d'éloges sur celui qui paraît être l'homme le plus vaillant et le plus courageux de l'armée croisée. Il avait la réputation de suffire à tenir tête à cent Français en même temps42. Il est « sage et hardi »43. Il « se distinguait spécialement par sa valeur et brillait parmi les autres »44. Il est le « vassal le plus brillant de la terre »45. Il ne fait qu'accroître sa réputation à force d'exploits : « déjà tenu pour noble et hardi, à partir de là il fut hautement loué »46. C'est «un chevalier d'un prouesse extraordinaire » qui « se conduisit avec une telle confiance et agilité que chaque bouche déclara qu'il n'y avait jamais eu depuis le temps des chevaliers renommés Roland et Olivier, un chevalier digne de tant de louanges»47.

   

Richard Cœur de Lion
Richard Cœur de Lion

     Ce sont le courage et les hauts faits de Geoffroy de Lusignan qui vont permettre à la famille d’espérer se maintenir à la tête du royaume de Jérusalem. En effet, à la fin d'août 1190, la reine Sibylle meurt avec ses enfants. La position de Guy en tant que roi devient difficile48. Bien qu'il ait été couronné roi de Jérusalem, l'héritière de la couronne est la soeur de Sibylle, Isabelle, qui a épousé son rival Conrad de Montferrat, lequel a le soutien du roi de France, Philippe Auguste49. Guy appelle à son aide le roi d'Angleterre, Richard Coeur de Lion, qui décide de soutenir ses anciens vassaux turbulents du Poitou pour des raisons évidentes. Pour lui, favoriser l'établissement des Lusignan en Terre Sainte, c'est éviter leur retour en Poitou50. Finalement un accord est trouvé entre les différents prétendants. Guy reste roi, ce qui n'avait rien d'évident et Conrad obtient Tyr, Sidon et Beyrouth et deviendra roi si Guy meurt avant lui, ce qui est un bon marché, Conrad ayant une vingtaine d'années de plus que Guy. Ce qui est très étonnant, c'est que par cet accord Geoffroy devient comte de Jaffa et d'Ascalon, titre traditionnel des héritiers du royaume51. Autrement dit, c'est la popularité et la stature de Geoffroy qui ont permis à Guy de garder la couronne et l'espoir que ce héros pourrait un jour devenir roi de Jérusalem explique la conservation de la couronne dans la famille de Lusignan.

 

      Malheureusement pour les Lusignan, l'autorité de Guy demeure très mal assise à cause des contestations de Conrad de Montferrat et finalement, en 1192, lorsque Richard décide de quitter la Terre Sainte, il nomme Conrad de Montferrat roi et vend Chypre à Guy de Lusignan en compensation. Geoffroy déclare alors qu'il n'est plus intéressé par les comtés palestiniens s'il n'est plus héritier du royaume et rentre en Poitou, probablement au grand dam de Richard52. Cependant la réputation de Geoffroy lui attire toujours les faveurs des barons : lorsque Guy décède en 1194, la seigneurie de l'île de Chypre lui est offerte plutôt qu'à leur frère Aimery, déjà sur place. Mais comme Geoffroy est rentré en Poitou, il fait savoir qu'il n'est pas intéressé. C'est seulement à cause de son refus que Aimery devient seigneur puis roi de Chypre et fonde la lignée des rois Lusignan de Chypre53.

 

 

 

III. Entre France et Angleterre, le seigneur de Vouvant et son clan.

 

 

      De retour en France, Geoffroy, réconcilié avec Richard Coeur de Lion à la faveur de la croisade, se comporte avec lui comme un fidèle vassal. Cette politique avait été suivie par ses neveux Hugues IX et Raoul qui en avaient tiré de substantiels bénéfices : Richard avait donné en mariage à Raoul l’héritière du comté d'Eu et de la baronnie d'Hastings, Alix. Geoffroy, Hugues et Raoul assistent donc Richard contre le roi de France, Philippe Auguste, tout en maintenant les revendications familiales sur le comté de la Marche54.

 

      À propos de famille, la première épouse de Geoffroy étant décédée à une date inconnue, il renforce son patrimoine, son système d'alliances et sa descendance en convolant une seconde fois avec Eustachie Chabot, fille de Thibaut II Chabot. Outre trois enfants, dont l'aîné sera le futur Geoffroy la Grand'dent, elle lui apporte le château de Moncontour qui protège le seuil du Poitou.

 

      Richard Coeur de Lion meurt le 6 avril 1199. La succession de ses domaines aurait pu échoir soit à son neveu Arthur ou à son frère Jean sans Terre. Les Lusignan prennent le parti de leur duchesse, la reine Aliénor, qui désigne Jean. Cependant, ce n'est pas un ralliement gratuit. Profitant de l'incertitude qui règne dans les domaines de la famille Plantagenêt, Geoffroy s'empare du château de Mervent et Raoul de celui de Civray. Quant à Hugues IX, il met la main sur le plus gros morceau, le tant désiré comté de la Marche55. Par la suite, ils mènent avec le vicomte de Thouars une expédition vers Tours pour tenter de capturer Arthur. Jean sans Terre paraît leur être reconnaissant de cette démonstration de fidélité et prend acte du fait accompli56

 

 

Acquisitions des Lusignan en 1199
Acquisitions des Lusignan en 1199

 

      Hugues IX cherche à accroître son influence, sa terre et ses revenus en épousant l'héritière des comtes d'Angoulême, Isabelle Taillefer encore mineure. Le danger potentiel représenté par l'union de ces deux provinces charnières de l'Aquitaine entre les mains d'une famille aussi turbulente et influente en Poitou est réel. Aussi, Jean sans Terre qui n'est pas prêt à se laisser dépouiller coupe l'herbe sous le pied d'Hugues IX en épousant lui-même Isabelle. Notons pour l'anecdote qu'à la mort de Jean sans Terre, Isabelle épousera bien un Lusignan mais pas son ancien soupirant, son fils ! Une fois le mariage célébré, le roi Jean envoie Hugues IX et Geoffroy pour son service en Angleterre et profite de leur absence pour ébranler la puissance de la famille en confisquant le comté de la Marche à Hugues IX, le comté d'Eu à Raoul, Moncontour à Geoffroy et la forteresse d'Angles sur l'Anglin à leurs cousins Lezay57

 

 

 

Jean sans terre
Jean sans terre

      Les Lusignan se plaignent de ces félonies à Philippe Auguste qui assigne Jean sans Terre à comparaître devant lui comme vassal. Comme il refuse, le roi de France déclare la confiscation de ses fiefs qui sont attribués à Arthur58. Evidemment, l'ensemble de la parentèle Lusignan se rallie à Arthur qui cherche à soumettre le Poitou et met le siège devant Mirebeau où s'est enfermé sa grand-mère, l'indestructible Aliénor d'Aquitaine, âgée de 80 ans, qui dirige la défense, et qu'Arthur veut capturer. Les Lusignan le rejoignent là-bas avec 85 chevaliers. Ils ne sont pas les seuls. Jean sans Terre fait une excellente campagne et surprend ses adversaires devant Mirebeau. Une bataille a lieu qui se transforme vite en furieux combat de rues et qui permet au roi d'Angleterre de capturer plus de 200 chevaliers et la quasi-totalité de ses ennemis : Arthur, Hugues IX de Lusignan, le vicomte de Châtellerault, André de Chauvigny et même le héros des croisades, Geoffroy de Lusignan, dont la vaillance a dû le disputer à la gourmandise puisqu'il aurait été pris à cause d'une histoire de plat de pigeon !59.

 

 

Philippe II Auguste
Philippe II Auguste

      Les prisonniers sont incarcérés au château de Caen dans des conditions de détention qui ont profondément choqué les contemporains car contraires à l'éthique chevaleresque, notamment en les privant de nourriture et de boisson60. Profitant de leur détention, Jean sans Terre fait saisir les châteaux Lusignan de Poitou61. C'est ici que se place la scène terrible qui a horrifié les contemporains et fait rêver tant d'imaginations romantiques : Jean sans Terre poignardant de sa main son neveu et jetant son corps dans la Seine. Sans doute le roi d'Angleterre se croyait bien malin de faire disparaître ainsi son rival. Il ne parvint en fait qu'à dresser contre lui toute la noblesse continentale qui se jette dans les bras de Philippe Auguste. Et en mars 1203, Geoffroy de Lusignan qui a retrouvé sa liberté, en compagnie de nombreux barons angevins, poitevins et normands, change définitivement d'allégeance et fait hommage à Philippe Auguste62. Il figure par la suite dans la liste des barons du royaume de France et participe à la conquête des domaines de Jean par Philippe Auguste et ses armées63. Le roi de France a en effet prononcé la confiscation définitive des domaines de Jean sans Terre en raison de l'assassinat sauvage de son neveu. Le 26 octobre 1206, une grande partie des territoires continentaux des Plantagenêt ont été perdus et Geoffroy de Lusignan signe avec ses neveux la trêve entre le roi de France et le roi d'Angleterre dans le camp du roi de France64.

 

      Une fois la paix revenue, Geoffroy semble administrer ses terres et peut-être se soucier du salut de son âme puisqu'il émet plusieurs chartes en faveur de l'abbaye de Maillezais en particulier pour arbitrer en sa faveur des différends65. Il est amusant de le voir prendre soin de cette abbaye que son fils détruira de fond en comble au point que, dans la légende, Geoffroy la Grand'dent sera d'abord et avant tout “le destructeur de l'abbaye de Maillezais”.

 

 

 

      En 1213, une coalition se noue contre Philippe Auguste entre le comte Ferrand de Flandres, Jean sans Terre et son neveu, l'empereur germanique Otton IV. Le comte de Flandre et l'empereur attaquant le royaume par le nord, le roi d'Angleterre, lui, débarque à la Rochelle pour reconquérir les terres qui lui avaient été confisquées et rallie la plupart des seigneurs de l'ouest sauf les Lusignan. Il emploie contre eux la manière forte en s'attaquant au doyen de la famille, Geoffroy. Il s'empare du château de Mervent en un seul assaut. Geoffroy se réfugie avec ses deux fils dans le château de Vouvant que Jean fait assiéger et détruire à coup de pierriers. Au bout de trois jours, Hugues IX, le comte de la Marche obtient l'arrêt du siège en échange de leur reddition. Puis, Jean sans Terre offre au clan Lusignan la paix et la confirmation de la possession définitive du comté de la Marche ainsi que de toutes les terres de Geoffroy et Raoul en échange de leur ralliement à sa cause. En gage de leur alliance, Jean offre la main de sa fille Jeanne au fils d'Hugues IX avec en prime la gestion de la riche province de Saintonge66. Les Lusignan changent donc de nouveau d'allégeance, plus ou moins contraints et forcés et jouent la carte de la révolte contre le roi de France. Ce dont les possessions de Geoffroy vont immédiatement se ressentir puisque le jeune prince Louis met immédiatement le siège devant son dernier château, Moncontour. Contre toute attente, la coalition qui semblait si puissante est disloquée en deux batailles : le futur Louis VIII écrase Jean sans Terre et les Poitevins à la Roche-aux-Moines le 2 juillet 1214 et Philippe Auguste met en déroute les armées impériales et flamandes à Bouvines le 27 juillet 1214. Probablement usé par ces déroutes et ces revers de fortunes, Geoffroy décède en 1216. Sa date de naissance étant incertaine, nous présumons qu'il avait entre 65 et 80 ans.

 

 

 

Conclusion

 

  

 

Geoffroy II la Grand'dent
Geoffroy II la Grand'dent

      Pour conclure, derrière le personnage mythique de Geoffroy la Grand'dent se cache bien sûr, Geoffroy II, le dévastateur de l'abbaye de Maillezais, mais plus encore son père, le héros guerrier, combattant des croisades, craint dans tout le Poitou pour la force de son bras et la puissance de ses révoltes. Lorsque l'on étudie les actions et le comportement de Geoffroy, on découvre qu'elles sont toutes guidées par l'intérêt du groupement familial. Geoffroy vient au secours de ses frères cadets en Terre Sainte, les assiste et fortifie leur établissement par sa réputation. De retour en Poitou, c'est le clan familial tout entier qui adopte une politique commune, luttant aux côtés de Richard Cœur de Lion puis se dressant contre Jean sans Terre lorsque celui-ci leur est défavorable. Ainsi le clan Lusignan devient peu à peu, grâce à ses forteresses, ses réseaux d'alliance et le soutien mutuel de ses membres, une puissance à part entière qui tiendra la dragée haute en Poitou au roi de France comme au roi d'Angleterre, faisant monter les enchères entre les deux jusqu'en 1242. Plus que d'avoir défendu ses propres intérêts ou ceux de son lignage personnel, Geoffroy a défendu ceux du groupement de parenté dont il était le doyen, ébranlant la puissance française du roi d'Angleterre. Son oeuvre poitevine, si elle fut moins voyante que son héroïsme croisé a profondément bouleversé l'ordre féodal de l'ouest de la France, donnant ainsi à Philippe Auguste, à un moment crucial, un avantage décisif dans son duel avec le roi d'Angleterre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 NOTES

 

  

1 Chartes de l´abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, éd. Pierre de MONTSABERT, Archives historiques du Poitou, t. XLIX, Poitiers, 1936, 214, p. 332-333.

 

2 Patrologie Latine, t. CLV, XIII.

 

3 Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310), éd. Joseph DELAVILLE LE ROULX, Paris, Ernest Leroux, 1897, t. IV, 389 bis, p. 249.

 

4 Recueil des documents de l'abbaye de Fontaine-le-comte (XIIe-XIIIe siècles) éd. Georges PON, Archives historiques du Poitou, t. LXI, Poitiers, 1982, 19, p. 27-29.

 

5 ROBERT DE THORIGNY, Chronique, éd. Léopold DELISLE, Rouen, Le Brument, 1873, vol. 2, p. 4 and The Letters of John of Salisbury, the later letters (1163-1180), éd. W. J. MILLOR et Christopher N. L. BROOKE, Oxford, Clarendon press, 1979, p. 602.

 

6 John GILLINGHAM, Richard I, New Haven, Yale University press, 1999, p. 37.

 

7 ROGER DE HOVEDEN, Chronique, éd. William STUBBS, Londres, vol. 1, 1868, p. 273-274.

 

8 Marie-Aline DE MASCUREAU, Les Lusignan ou l'insurrection des grands féodaux du duché d'Aquitaine entre 1154 et 1242, Mémoire de Maîtrise de l'université de Poitiers, 2000, p. 45-46.

 

9 Robert JACOB, « Le meurtre du seigneur dans la société féodale, la mémoire, le rite, la fonction », Annales, Économie, Sociétés, Civilisations, 1990, Vol. 45, n°2, p. 249.         

       

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10 Cartulaire et chartes de l'abbaye de l'Absie, éd. Bélisaire LEDAIN, Archives historiques du Poitou, t. XXV, Poitiers,

1895, III, p. 132.

 

11 ROGER DE HOVEDEN, Chronique, éd. William STUBBS, Londres, vol. 1, 1868, p. 274.

 

12 Cartulaire de l´abbaye royale de Notre-Dame des Châtelliers, éd. Louis DUVAL, Niort, 1872, LXXIV, p. 80-81.

  

13 GEOFFROY DE VIGEOIS, Chronique, éd. et trad. François BONNÉLYE, Tulle, 1964, VI, p. 156-157.

 

14 GEOFFROY DE VIGEOIS, Chronique, éd. et trad. François BONNÉLYE, Tulle, 1964, XIX, p. 171.

 

15 Jean-Pierre THUILLAT, Bertran de Born, Histoire et légende, Périgueux, Fanlac, 2009, p. 162.

  

16 GEOFFROY DE VIGEOIS, Chronique, éd. et trad. François BONNÉLYE, Tulle, 1964, XLI, p. 64.

 

17 GUILLAUME DE TYR, Historia Rerum in partibus transmarinis gestarum "L'estoire de Eracles Empereur et la conqueste de la terre d'Outremer, Recueil des Historiens des Croisades, Historiens occidentaux, t. I, Paris, 1844, p. 428-429 and p. 894-897.

 

18 « dominus Hugo Lisiniacensis, domini Raimundi comitis Tolosani frater », GUILLAUME DE TYR, Historia Rerum in partibus transmarinis gestarum "L'estoire de Eracles Empereur et la conqueste de la terre d'Outremer, Recueil des Historiens des

Croisades, Historiens occidentaux, t. I, Paris, 1844, XIX, p. 428.       

                  

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19 Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310), éd. Joseph DELAVILLE LE ROULX, Paris, Ernest Leroux, 1897, t. IV, 389 bis, p. 249.

 

20 Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310), éd. Joseph DELAVILLE LE ROULX, Paris, Ernest Leroux, 1897, t. I, 467, p. 319-320.

 

21 JEAN D'IBELIN, Le Livre des Assises, éd. Peter W. EDBURY, Leyde, Boston, 2003, p. 684.

 

22 Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310), éd. Joseph DELAVILLE LE ROULX, Paris, Ernest Leroux, 1897, t. I, 468, p. 321.

 

23 Cartulaire général de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (1100-1310), éd. Joseph DELAVILLE LE ROULX, Paris, Ernest Leroux, 1897, t. I, 488, p. 336.

  

24 « il ot un chevalier en la tiere d'outremer qui le fille chel Bauduin [of Ramla] avoit à femme, qui connestables estoit le roi, qui maintes fois avoit fet ses volentés de le mere le roi. Dont elle avoit tant fait viers le roi son fil qu'il en tot fet son connestable », Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, éd. Louis de MAS-LATRIE, Paris, Renouard, 1871, p. 59.

 

25 Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, éd. Louis de MAS-LATRIE, Paris, Renouard, 1871, p. 57-60.

 

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26 « Eodem quoque tempore Dominus Boamundus Antiochenorum princeps, et dominus Raimundus, comes Tripolitanus, cum militia in regnum ingredientes, dominum regem terruerunt, timentem ne res novas moliri attentarent : videlicet ne rege regno privato, sibi regnum vellent vindicare. Premebatur enim solito acrius rex aegritudine sua, et singulis diebus leprae signum magis et magis evidens prominebat », GUILLAUME DE TYR, Historia Rerum in partibus transmarinis gestarum "L'estoire de Eracles Empereur et la conqueste de la terre d'Outremer, Recueil des Historiens des Croisades, Historiens occidentaux, t. I, Paris, 1844, XXII, p. 1062.

 

27 « Nam qui negotia praesentia videbantur maxime promovere potuisse, ii, ut dicitur, comitis Joppensis odio, cui regni curam nudiustertius rex commiserat, indigne ferentes, quod homini incognito, indiscreto et penitus inutili tantorum negotiorum summam in tantis periculis et tantae necessitatis articulo commisisset. Unde factum est, quod per octo dies continuos, castra hostium circa se posita, et vix a nostris distantia spatio unius milliarii, patienter nimis, imo probrose, quod nusquam alibi in regno accidisse legitur, passi sunt moram facere, et in regionem pro libero arbitrio desaevire universam. », GUILLAUME DE TYR, Historia Rerum in partibus transmarinis gestarum "L'estoire de Eracles Empereur et la conqueste de la terre d'Outremer, Recueil des Historiens des Croisades, Historiens occidentaux, t. I, Paris, 1844, XXII, p. 1122-1123 et Raymond C. SMAIL, « The Predicaments of Guy of Lusignan, 1183-87 », Outremer, studies in the history of the crusading kingdom of Jerusalem, éds. B. Z.

KEDAR, H. E. MAYER et R. C. SMAIL, Jérusalem, 1982, p. 165-171.

 

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28 « Rex vero interea videns, quod in supra dicto negotio apud fontem Tubaniacum comes Joppensis, cui, ut praemisimus, regni commiserat administrationem, minus strenue minusque prudenter se gesserat; quodque ejus imprudentia, et omnimoda insufficientia regni status pene lapsus fuerat, saniore usus consilio, revocat ad se suam, quam illi commiserat, administrationem. […] Nam de communi principum consilio, maxime domini Boamundi principis Antiochenorum, domini quoque Raimundi Tripolitani comitis, Rainaldi Sidoniensis, Balduini Ramatensis, Baliani fratris ejus, praesente ipso et contradicere non audente, suggerente hoc, et ad id penitus hortante regis matre, Balduinus, adhuc puerulus, vix annorum quinque, prosequente eum universae plebis suffragio, cleri quoque qui praesens erat assensu, in ecclesia Dominicae Resurrectionis, regia decoratus est unctione, et solenniter coronatus. », GUILLAUME DE TYR, Historia Rerum in partibus transmarinis gestarum "L'estoire de Eracles Empereur et la conqueste de la terre d'Outremer, Recueil des Historiens des Croisades, Historiens occidentaux, t. I, Paris, 1844, XXII, p. 1127.

 

29 Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, éd. Louis de MAS-LATRIE, Paris, Renouard, 1871, p. 116-117.

 

30 Raymond C. SMAIL, « The Predicaments of Guy of Lusignan, 1183-87 », Outremer, studies in the history of the crusading kingdom of Jerusalem, éds. B. Z. KEDAR, H. E. MAYER et R. C. SMAIL, Jérusalem, 1982, p. 172-173.

 

31 MÉNÉSTREL DE REIMS, Histoires, trad. Marie-Geneviève GROSSEL, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2002, 28-32, p. 44-45.

 

32 Chronique d'Ernoul et de Bernard le Trésorier, éd. Louis de MAS-LATRIE, Paris, Renouard, 1871, p. 131-153.

  

33 Regesta Regni Hierosolimitani (1097-1291), éd. Reinhold RÖHRICHT, Oeniponti, 1893, 655, p. 174.

 

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34 Pour la bataille de Hattin, voyez Benjamin Z. KEDAR (éd.), The Horns of Hattin: Proceedings of the Second Conference of the Society of the Crusades and the Latin East, Jérusalem, Yad Izhak Ben-Zvi, 1992.

 

35 « Circa dies istos Gaufridus de Liziniaco quendam familiarissimum Ricardi comitis Pictavorum structis insidiis interfecit. In ultionem tanti delicti comes provocatur ad arma, sed, susceptae crucis non inmemor, hominibus Gaufridi crucis signaculo volentibus insigniri pepercit, in ore gladii trucidavit non paucos, in deditionem plura castella suscepit. », RAOUL DE DICET, Ymagines historiarum, éd. William STUBBS, Radulfi de Diceto decani Lundoniensis opera historica, the historical works of master Ralph de Diceto, dean of London, Londres, Longman, 1876, vol. 2, p. 54-55.

 

36 « Dedens ce que la novelle de ceste doulor fu oïe outremer qui estoit avenue ou reiaume de Jerusalem, Jofrei de Lezignam, qui estoit frere le roi Guy, qui sages estoit et hardis, il n'atendi mie la muete dou rei de France ne dou rei d'Engleterre. Il se hasta de passer la mer, porce que il cuidoit secore le rei. », La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. Margaret Ruth MORGAN, Paris, Paul Geuthner, Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des incriptions et belles-lettres, 1982, I, p. 88.

  

37 « La ot Jiefrei de Leuzengnan a l'ost defendre grant haan, qui pieça iert preuz e osez mais or fud il mult alosiez . », AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 2830-2835. p. 75-76

 

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38 « Tanta autem erat gentis nostre confusio et perturbatio, tantus timor fugientes invaserat quod vix de omnibus his qui exierant aliquis, ut dicitur, evadere posset nisi vir strenuus et in armis exercitatus predictus Gaufridus de Lisiniaco qui ad castra conservanda remanserat cum his quos secum habebat nostris succurere festinaret. », JACQUES DE VITRY, Histoire orientale, éd. et trad. Jean DONNADIEU, Turnhout, Brepols, 2008, p. 450 and The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, I, 30, p. 81.

 

39 « Cum quidam nostrorum versus Caiphas pro victualibus irent et reddirent, a Turcis graviter infestantur, sed infestando succumbunt, irruente in eos Gaufrido de Liziniaco, fratre regis Guidonis, cum quinque lilitibus electis super pontem quem praeoccupaverant », De Expugnatione terrae sanctae per Saladinum, libellus, éd. Joseph STEVENSON, Ex Codicibus manuscriptis, Londres, Longman, 1875, p. 255-256, « Par matinet a l'enjornant s'alerent noz genz atornant de repairier a Acre al siege, mais li Turc teneient lor triege al pont del Doc ou ja estoient, par la ou il passer devreient. Ja veleient le pont abatre, quant l'ost s'envint sor els embatre. Mais le pont si porpris aveient que li pelerin en saveient par ont il peüssent passer, tant s'en i vindrent entasser. Lors poinst de Lenzeignan Jefreis sor un destrier qui esteit freis, e cinc bon chevaler oveques poinstent le jor oue lui illoques, qui si durement les ferirent que plus de XXX. en i cheïrent qui naierent el fluminaire. », AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 4061-4079 and The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, I, 62, p. 120.

 

40 The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, III, 5, p. 206.

 

41 The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, IV, 36, p. 281.

 

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42 « Nec Gaufridus abest Lisinanicus, unus in armis Qui satis est contra Francorum corpora centum. », GUILLAUME LE BRETON, Philippide, RIGORD ET GUILLAUME LE BRETON, Oeuvres, éd. Henri-François DELABORDE, Paris, Renouard, 1885, vol. 2, livre III, v. 216-217, p. 73.

 

43 La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. Margaret Ruth MORGAN, Paris, Paul Geuthner, Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des incriptions et belles-lettres, 1982, I, p. 88-89.

 

44 The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, I, 25, p. 69.

 

45 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 2687-2699.

  

46 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 2801-2833

 

47 The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, III, 5, p. 206.

 

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48 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 3891-3902 and The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, I, 45, p. 102.

 

49 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 1701-1731.

 

50 AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 4989-4995.

 

51 The Chronicle of the Third Crusade: The Itinerarium Peregrinorum et Gesta Regis Ricardi, éd. Helen J. NICHOLSON, Aldershot, Ashgate, 1997, III, 20, p. 222 and AMBROISE, L'Estoire de la guerre sainte, The history of the Holy war, éd. Marianne AILES et Malcolm BARBER, Woolbridge, The Boydell press, 2003, v. 5033-5059.

 

52 Wipertus Hugo RUDT DE COLLENBERG, Les Lusignan de Chypre, Leukōsia, Kentron Epistīmonikōn Ereunōn, 1980, p. 94. Peter W. EDBURY, The Kingdom of Cyprus and the Crusades, 1191-1374, Cambridge, Cambridge university press, 1991, p. 29. Gilles GRIVAUD, « Les Lusignan et leur gouvernance du royaume de Chypre (XIIe-XIVe siècles) », Michel PAULY (dir.), Europäische Governance im Spätmittelalter, Heinrich VII. Von Luxemburg und die großen Dynastien Europas, Luxembourg, 2010, p. 361-362.

  

53 « Et laissa le reiaume de Chypre a Joffrei son frere. Il fu mandés querre. Il n'i vost venir Ciaus de l'isle de Chypre eslurent Heymeri », La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. Margaret Ruth MORGAN, Paris, Paul Geuthner, Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des incriptions et belles-lettres, 1982, I, p. 161.

  

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54 Patrologie Latine, t. CCXIV (Innocent III), lib. I, epist. CVIII.

  

55 Elisabeth CARPENTIER, « Les Lusignans entre Plantagenêts et Capétiens : 1200-1246 », Robert FAVREAU (dir), Isabelle d'Angoulême, comtesse et reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM, 1999, p. 39.

 

56 John GILLINGHAM, The Angevin Empire, Londres, Oxford university press, 2001.

 

57 Marie-Aline DE MASCUREAU, La révolte aristocratique en Poitou (1152-1224), Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de Martin AURELL, 2003, p. 27 et Noëlle CHERRIER-LÉVÊQUE, Les évêques de Poitiers dans l'exercice de leurs pouvoirs temporels et religieux du IXe au XIVe siècle, thèse sous la direction de Claude LORREN, Université de Caen, 2010, p. 816-817 et « Interea frequens querimonia deferebatur Philippo regi magnanimo a partibus Aquitanicis de Johanne rege, pro eo quod idem Johannes rex filiam comitis Engolismensis, quam Hugo Brunus, vir inter Aquitanicos nobilissimus desponsaverat, subduxerat dolo et quedam municipia eidem Hugoni, et comiti Augi, et Gaufrido de Lisinia, in Britannia majori in ejus servitio demorantibus, abstulerat fraudulenter. », GUILLAUME LE BRETON, Continuation de la Vie de Philippe Auguste, RIGORD ET GUILLAUME LE BRETON, Oeuvres, éd. Henri-François DELABORDE, Paris, Renouard, 1885, vol. 1, 110, p. 207.

 

58 Elisabeth CARPENTIER, « Les Lusignans entre Plantagenêts et Capétiens : 1200-1246 », Robert FAVREAU (dir), Isabelle d'Angoulême, comtesse et reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM, 1999, p. 40.

  

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59 MATTHIEU PARIS, Grande Chronique d'Angleterre, t. IV, 1199-1216, Jean sans Terre, trad. A. HUILLARD-BRÉHOLLES, éd. N. DESGRUGILLIERS, Clermont-Ferrand, Paléo, « Sources de l'Histoire d'Angleterre », 2003, p. 36 (ed 1840 vol II p. 346) et Michael T. CLANCHY, England and its rulers, 1066-1307, Chichester, John Wiley 4e éd, 2014, [1983], p. 184.

 

60 Marie-Aline DE MASCUREAU, La révolte aristocratique en Poitou (1152-1224), Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de Martin AURELL, 2003, p. 34.

 

61 Marie-Aline DE MASCUREAU, La révolte aristocratique en Poitou (1152-1224), Mémoire de DEA de l'université de Poitiers sous la direction de Martin AURELL, 2003, p. 31.

 

62 Catalogue des actes de Philippe Auguste, publ. Léopold DELISLE, Paris, Auguste Durand, 1856, 752, p. 173.

 

63 Les registres de Philippe Auguste, éd. John BALDWIN, Françoise GASPARRI, Michel NORTIER et Elisabeth LALOU, Robert-Henri BAUTIER (dir.), Paris, De Boccard, 1992, K, p. 328-329.

 

64 Les registres de Philippe Auguste, éd. John BALDWIN, Françoise GASPARRI, Michel NORTIER et Elisabeth LALOU, Robert-Henri BAUTIER (dir.), Paris, De Boccard, 1992, 51, p. 497-499.

  

65 Notes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye Saint-Pierre de Maillezais, éd. Louis DELHOMMEAU, Paris, 1961, 121.

 

66 Elisabeth CARPENTIER, « Les Lusignans entre Plantagenêts et Capétiens : 1200-1246 », Robert FAVREAU (dir), Isabelle d'Angoulême, comtesse et reine et son temps (1186-1246), Poitiers, CESCM, 1999, p. 41. GUILLAUME LE BRETON, Continuation de la Vie de Philippe Auguste, trad. François GUIZOT, éd. Romain FOUGÈRES, Clermont-Ferrand, Paléo, « Sources de l'Histoire de France », 2004, p. 99-103.                                                                RETOUR TEXTE