La Commanderie d'Auzon au XVème siècle

 

Extraits d'une thèse de troisième cycle soutenue par Elisabeth Offrédi-Jeulin en civilisation médiévale à Poitiers en 1982-83.    

 

En orange les pages de la thèse d'Offrédi-Jeulin.

En bleu les notes de bas de pages.

 

 

Les Commandeurs :

 

En rose, également prieur d'Aquitaine.

En vert, commandeur de plusieurs commanderies.

 

 

II - 6 : Auzon

 

      - Jehan de Couloigne : avant 1402

     - Helion de Naillac : septembre 1410 

    - Bertrand de Cluiz ou de Claiz : octobre 1438, septembre 1441 (copie 1686), mai 1444, mars 1451, juillet 1451

       - Pierre de Laigne : 1456 

    - Charles de Nouray ou Nouzay : décembre 1464, février-mars 1465, mars 1466, 1473, 1475, octobre 1476, avril-octobre 1478, octobre 1479, avril 1486 (58), octobre 1490 (59), mai 1493 (60), juillet 1497 (61). Il deviendra Prieur d'Aquitaine en 1486 (62), 1489 (63), 1490 (64), 1498 (65). Auparavant il fut commandeur d'Ansigné en 1467 (66) et 1478 (67).

 

58 - Commune de Soudan (Deux-Sèvres)

59 - A.D.V. 915

60 - E.Ginot : "Les chemins de Saint-Jacques en Poitou"

61 - A.D.V. 688

62 - A.D.V. 686

63 - A.D.V. 690

64 - A.D.V. 694

65 - A.D.V. 153

66 - A.D.V. 898

67 - A.D.V. 715

 

 

II - 12 : Prailles

 

     - Hugues de la Porte : juillet 1407, juillet 1412

     - Aymé Doyselart : Prieur d'Aquitaine, agit comme commandeur de Prailles en 1409, 1415, 1416

           - Jean Champion : 1433, 1440

     - Bertrand de Cluiz ou de Claiz : nommé commandeur le 10 juin 1445

     - Jehan de Luain : 1459, 1461, 1462, 1468, 1470, 1471, 1474, 1475, 1479, 1481, 1482

     - Guion de Laleu : 1484, 1486, 1488, 1489, 1491

     - Charles Chapperon : 1494, décédé en 1496

     - Pierre Pizon : 1498

 

 

II - 13 : Puy Néron

     - Jehan de Luain : 1461, 1462, 1464, 1465

     - Guyon de Laleuz : 1485,1487, 1488, 1490

 

 

Les Commanderies :

 

 

II - 29 : Auzon ou Ozon (Vienne)

à laquelle sont rattachées Praille (Deux Sèvres) et Puy de Néron (Deux Sèvres).

 

     Elle se trouve sur la commune de Châtellerault (département de la Vienne), direction de Chauvigny, dans la valée d'un ruisseau nommé Ozon.

 

     Avant d'être Hospitalière, cette maison fut une importante préceptorie templière, fondée dès la première moitié du XIIème siècle. Quelques personnages importants furent à sa tête. C'est ainsi qu'elle fut gouvernée vers 1228 par Guillaume de Sonnac ou Sonay qui sera par la suite Grand Maître de l'Ordre. Le dernier Commandeur, Audebert nde la Porte, fut interrogé lors du célèbre procès des templiers et absous sans avoir rapporté de faits scandaleux. Par contre, d'autres templiers ont relaté des actes sacrilèges commis à Auzon lors de la réception de nouveaux frères.

 

     En 1308, lors de son entrevue avec le pape Clément V à Poitiers, Philippe le Bel aurait fait étape à la commanderie d'Auzon.

 

     A la suite du procès, la commanderie devient hospitalière.

 

     Au XVème siècle, les biens d'Auzon étaient dispersés au sud de Châtellerault, dans les bourgs d'Auzon, Targé, Naintré, Valadon, Cenon, Availles, Senillé, Sossay, Antoigné, Leigné-les-Bois, et à Châtellerault même, dans les paroisses de Saint-Romain et Pauthumé.

 

     Il étaient de nature variée : terres, maisons, moulins, mais aussi justice, haute, moyenne et basse sur le bourg d'Auzon.

 

     A Châtellerault, le Commandeur possédait un hôtel dit "du Temple" où se réunissaient les assises de la commanderie.

 

     Durant le XVème siècle, aucun document laisse supposer que cette maison ait pu être en difficulté. Elle semble au contraire en bon état.

 

     En 1445, le Grand Maître de l'Ordre attribue à frère Bertrand de Cluys ou Clays, alors Commandeur d'Auzon et de Fretay, les maisons de Prailles et Puy Neron (30).

 

30 - A.D.V. 804

 

     A la fin de cette période, le Commandeur en fut le Grand Prieur, frère Charles de Nozay ou de Nouray.

 

 

     Aujourd'hui, nous pouvons admirer la chapelle de la commanderie qui est un exemplaire remarquable de l'architecture templière en Poitou.

 

     Parfaitement restaurée, cette chapelle d'origine romane forme une enceinte avec les bâtiments qui lui sont accolés.

 

     La chapelle, elle même, est épaulée par des contreforts, l'abside ronde est orientée à l'ouest.

 

     A l'intérieur, elle se compose d'une nef à trois travées, prolongée par l'abside en hémicycle. La voûte en berceau, est soutenue par des doubleaux appuyés sur des colonnes engagées dans les murs.

 

     La chapelle a probablement été rallongée au XVème siècle car l'on peut voir une marque de raccord sur cette voûte. ( NB en fait l'extension date de 1237 du temps des templiers ).

 

     Des fresques importantes décoraient la voûte et les cotés de l'abside ainsi que les murs droits et gauche de la nef.

 

     M. de Longuemar en a fait une description à la fin du XIXème siècle (31).

 

31 - M. de Longuemar : "Les Anciennes fresques des Eglises du Poitou" - Poitiers 1881

 

     Au centre de la voûte figurait un Christ triomphant assis sur un trône, enveloppé de draperies, la tête nimbée de rouge et jaune bénissant de la main. Il était entouré d'une auréole elliptique et des symboles évangéliques: l'ange, l'aigle, le lion et le bœuf.

 

     Au dessous se trouvaient deux scènes de la Passion : la flagellation et le crucifiement.

 

     Au dessous de la flagellation : deux personnages nimbés assis sur un trône semblent être accueillis par des anges agitant des encensoirs.

 

     Au dessous du crucifiement : une femme, couronnée et voilée dont la tête est nimbée de violet, tient dans sa main gauche, un sceptre terminé par une fleur de lys. Ce serait Sainte-Radegonde et sa réception au Paradis.

 

     Sur le coté gauche de l'abside était peint le miracle de Saint-Nicolas ressuscitant les trois enfants au saloir. Le saint, portant la mitre et la crosse, bénit les trois enfants pendant qu'au second plan, le boucher avec sa femme brandit son couperet. La main de Dieu apparait sur le coté gauche de la nef. Une Annonciation décorait la première travée, puis un saint coiffé d'une mitre et étendu sur un lit, le deuxième ( Son âme figurée par un enfant nu s'échappe de sa bouche).

 

     Sur le coté droit, une tête nimbée et des fragments d'inscription complétaient ce décor.

 

     Les doubleaux et les colonnes étaient peints aussi.

 

     Les murs portent aussi des signes et des marques comparables à ceux de Chinon (32) et à l'écriture secrète qu'utilisaient les Templiers. Une statuette représentant un moine portant des épaulettes et le squelette d'un Templier sont quelques unes des découvertes faites par le propriétaire actuel des bâtiments.

 

32 - Voir Archéologia n°27 - 1969

 

     La chapelle est donc un témoin précieux de la marque templière en Poitou. Les Hospitaliers ne l'ont pas vraiment modifiée et le temps ne l'a pas trop endommagée.

 

     De vastes bâtiments du XVIIIème siècle complètent cet ensemble imposant.

 

 

II - 35 : La commanderie de Prailles

 

     La commanderie de Prailles fut construite dans la commune de Saint-Martin-de-Sanzay près d'Argenton l'Eglise ( département des Deux-Sèvres ). Son implantation dans la région de plaines bien arrosées par le Thouet, l'Argenton et de nombreux petits ruisseaux, est peut-être à mettre en relation avec la proximité du chemin de Saint-Jacques de Compostelle et l'aumônerie située à Saint-Cyr-la-Lande.

 

     Dans les environs, vers Cersay, un village se nomme la Commanderie, un autre l'Humeau Jouhanne ( l'orme de Saint-Jean ).

 

     C'est une commanderie de fondation hospitalière. Dès 1160, le cartulaire de Saint-Laon de Thouars la mentionne et en 1283, un autre document cite l'Opitau de Prailles.

 

     Dans un document de 1388, recopié en 1404, le vicomte de Thouars reconnait qu'il n'a aucun droit sur la commanderie de Prailles (33).

 

33 - A.D.V. 804

 

     Au XVème siècle, la commanderie de Puy Néron ( commune de Boussais, département des Deux-Sèvres) est rattachée à Prailles. 

 

     La maison de Prailles possède en franc fief la seigneurie de Prailles. Elle exploite les moulins de Taizon et l'hôtel sur le pont de Taizon ( voir l'actuel pont de Taizon à deux kilomètres de la commanderie ), ce qui est sujet à bien des conflits avec les seigneurs de Montreuil-Bellay.

 

     Elle est dispensée du guet au château de Thouars et de toutes redevances au seigneur de Thouars.

 

     En 1388, le vicomte de Thouars reconnait d'ailleurs qu'il n'a aucun droit sur la commanderie. Celle-ci possède encore des biens à Argenton-l'Eglise, à Mauzé, à Thouars, à Passavant (34), à Oiron, à Saint-Hilaire-du-Bois (34) et à Saule (35).

 

34 - Passavant : au Sud du département du Maine et Loire.

35 - Un document de 1440 mentionne la commanderie de Saule près de Clavé, or Clavé se trouve à proximité des restes de l'ancienne commanderie au Saule mais Clavé est située entre Niort et Parthenay à quelques kilomètres de la Commanderie de Saint Rémy de Verruyes.

 

     En 1445, le Commandeur d'Auzon et de Fretay, Bertrand de Cluys reçoit du Grand Maître de l'Ordre, les commanderies de Prailles et de Puy-Néron, et en 1491, il est rappelé dans un document provenant de la chancellerie royale que la commanderie de Prailles a pour dépendance l'Hôpital du Puy-Néron (36).

 

36 - A.D.V. 804

 

     Par ailleurs, le Commandeur a droit de moyenne et basse justice à Prailles avec quatre assises annuelles et en 1482 il obtient la haute justice avec droit de nommer baillis, sénéchaux, châtelain, prévôts, greffiers, sergents... Au village du Pont de Taizon, il a droit de moyenne et basse justice dès 1400.

 

     En 1415 (37) et 1475 (38), la seigneurie du Verger, paroisse de la Plaine (39), est citée comme membre dépendant de l'Hôpital de Prailles. Mais les Commandeurs de Prailles rendent hommage aux seigneurs de Somloire (39) pour les bordages sur cette paroisse.

 

37 - A.D.V. 820

38 - A.D.V. 804

39 - Entre Maulevier et Vihiers au sud du département du Maine et Loire.

 

     Actuellement, les bâtiments construits autour d'une cour fermée, sont en cours de restauration. Ce sont des bâtisses solides et d'apparence dépouillée. Le village possède aussi des fermes de même origine. L'étendue de ces maisons permet d'évaluer l'importance de cette commanderie.

 

 

II - 38 : L'Hopiteau du Puy de Neyron ou Noiron

 

     Cette commanderie hospitalière édifiée en 1282, au lieu-dit l'Hôpiteau, entre <Bressuire et Airvault, dans le département des Deux-Sèvres, donna, à l'époque médiévale, son nom à un village, celui de Puy-de-Néron, aujourd'hui disparu au profit du lieu-dit l'Hôpiteau.

 

     Au XVème siècle, elle étend sa juridiction sur son fief de Puy-Néron et possède quelques terres et maisons à la Germonière, dans une région humide et parsemée de très nombreux étangs.

 

     Les Commandeurs étant retenus à Rhodes, la commanderie, comme bien d'autres, a été affermée à des laïcs et sa prospérité en a beaucoup souffert.

 

     Dès 1445, L'Hopiteau du Puy-Néron est rattaché à la commanderie d'Auzon.

 

     Le 9 juin 1491 (40), un document provenant du parlement royal nous rapporte que la commanderie de Saint-Jean-Baptiste de Puy-Néron dépend de la maison de Prailles.

 

40 - A.D.V. 804

 

     A la fin du XVème siècle, le frère Guion de Laleux entreprend de racheter les logis au château du bourg de l'Hopiteau. Ce château semble avoir été édifié en 1412 par les habitants désireux d'avoir un refuge en cette période troublée. Le Prieur d'Aquitaine les avait soutenus et aidés dans cette entreprise.

 

     Aujourd'hui, au lieu dit l'Hopiteau, commune de Bressuire (Deux-Sèvres), se dressent quelques vestiges de la commanderie et une chapelle du XIIIème siècle.

 

 

Citations diverses :

 

Concernant Auzon :

 

 

    - IX : Dans la bibliographie : SALVINI (J.)  La commanderie d'Auzon - Le Glaneur Chatelleraudais - Novembre 1934

 

     - I-29 : Seul un document émanant de la commanderie d'Ozon (27) et relatant un procès entre les religieux de Saint-Savin et le commandeur d'Ozon cite pour mémoire un accord passé par frère Regnault, prieur d'Aquitaine, en son chapitre célébré à Poitiers avant 1360 (28). Mais ce document est une copie tardive d'un acte écrit au chapitre tenu à Angers le mercredi après la saint Barnabé - 1360.

 

27 - Ozon ou Auzon près de Châtellerault (Vienne)

28 - Arch. V. 794

 

     - I-32 : Charles de NOUZAI ou NOURAY, commandeur d'Auzon en 1486 (58), 1490 (59), 1493 (60), 1497 (61), est prieur d'Aquitaine en 1486 (62),1489 (63), 1490 (64), 1498 (65). Il a été commandeur d'Ansigné en 1467 (66) et 1478 (67)...

     Si l'on prend le cas de Charles de NOURAY cité comme commandeur en 1467 et comme prieur jusqu'en 1498, on peut penser qu'il était bien âgé lorsqu'il fut nommé prieur...

     Des hommes comme Richard de Pontailler ou Charles de Nouray ont été commandeurs ( et prieur pour C. de Nouray ) bien trop longtemps pour que l'on ne doute pas de la durée de leur séjour à Rhodes.

 

58 - Arch V. 800

59 - Arch V. 695

60 - Arch V. 800

61 - Arch V. 794

62 - Arch V. 795

63 - Arch V. 808

64 - Arch V. 815

65 - Arch V. 151

66 - Arch V. 149

67 - Arch V. 152

 

    - II - 19 : AUZON ou OZON (Vienne) à laquelle sont rattachées PRAILLES (Deux-Sèvres) et PUY-NERON (Deux-Sèvres).

 

     - II - 85 : Le plus souvent ce sont des moulins utilisés pour moudre le grain mais il est fait mention de " moulin à tan " comme à Auzon. Dès 1422, un moulin à tan était construit sur la rivière de l'Ozon (ou Auzon) (77) ; en 1454 les documents citent deux moulins à tan sur l'Ozon, chemin de Châtellerault (78) à Monthoiron ( village au sud de Châtellerault à proximité de l'Ozon ). En 1455, il existe un moulin à tan à deux roues sur l'Ozon (79), contigu à la commanderie se trouve un moulin à drap cité en 1450 (80) et un autre moulin à drap est édifié sur une ile, vers les murs du cimetière d'Auzon, à la même époque (81).

     A Châtellerault, se trouvait une tannerie dans la rue allant des moulins au pont, paroisse saint Jacques dans les années 1450-1455 (82). Là aussi, la présence de l'eau était primordiale.

     Bien d'autres moulins à blé et à drap (à eau ou à vent) sont mentionnés dans nos documents. Certains ne sont pas localisés, d'autres au contraire, sont parfaitement situés comme le moulin à blé de la commanderie d'Auzon et son moulin à drap, ainsi que le moulin de Senillé (83) ( au sud de Châtellerault ),...

 

77 - A.D.V. 794

78 - A.D.V. 794

79 - A.D.V. 794

80 - A.D.V. 794

81 - A.D.V. 802

82 - A.D.V. 802 et 796

 

     - II - 97 : Lieux ayant une mesure propre pour les céréales :

          - Châtellerault (Vienne), Chéneché, Vendeuvre, Saint-Savin, Montmorillon, Chauvigny, Verrières, Gençay - 1 boisselée = 10 ares - selon P. RAVEAU pour le XVI ème siècle.

          - Puy de Néron : mesure de l'Hôpital de Puy de Néron (109) en 1485 (Deux-Sèvres)

          - Prailles : mesures de l'Hôpital en 1416, 1419, 1422, 1483 (110) (Deux-Sèvres) 

 

109 - A.D.V. 818

110 - A.D.V. 804 - 807 - 809

 

     - II - 104 : Un four à Availles en 1475 (130) (au sud-est de Châtellerault - Vienne).

          Le four de Saint-Romain de Châtellerault en 1438 (132).

 

130 - A.D.V. 800

132 - A.D.V. 802

 

    - II - 119 : Parallèlement à ces communautés d'habitants fonctionnaient des communautés à base familiale semble-t'il : les freresches et les parçonniers.

     La carte permet de situer les quelques villages où nous avons trouvé la mention de ces groupes. Leur localisation est très restreinte autour des commanderies de Moulins, Loudun, Auzon, Prailles, Lande de Gourgé et enfin une mention à Saint-Rémy.

 

     - II - 123 : Un autre afferme (179) "sous lui" une maison avec roche, mazerils, vignes, paroisse de Saint-Pierre-de-Sossay, dépendant de la commanderie d'Auzon, pour deux sols de cens.

 

179 - A.D.V. 692

 

     - II - 141 : Les assises de la commanderie d'Auzon ont lieu à Auzon ou à Châtellerault rn "l'hôtel du Temple." (228)

 

228 - A.D.V. 798

 

      - II - 147 : Enfin, en 1476, un homme est condamné pour avoir mis du chanvre dans un étang ce qui a provoqué la mort des poissons. Le délit est assez grave car les poissons entraient pour une bonne part dans la nourriture. Les moulins à eau étaient souvent voisins d'une "pescherie" dans laquelle le meunier avait le droit de pèche. Le moulin à tan d'Auzon a une pècherie qui est réservée au commandeur d'Auzon, en 1456 (239).

 

239 - A.D.V. 802

 

     Annexe 2 - p. 3 : Nomination d'un commandeur par le chapitre d'Angers (1)

 

     Frère Philibert de Laigne de la sainte maison de l'ospital de Saint-Jéhan de Jhérusalem, humble prieur en Acquitaine, ou premier commandeur ou frère de notre prieuré qui sur ce sera requis - Salut - Savoir faisons que aujourduy en notre chappitre provincial, nous avons receu, o la réverence en tel cas appartenant, les bulles de notre très redoubté et souverain seigneur, monseigneur frère Jehan de Laistie, très digne maistre de l'ospital de Saint-Jehan de Jhérusalem et garde des pouvres de Jhésus Christ, bullées en plomb, en corde de chanvre en la manière acoustumée, données en Roddez, le XVIIIè jour du moys de janvier dernier passé. A nous baillées et présentées par notre bien aimé religieux en Dieu, frère Jehan de Sainctor,

au nom et comme procureur de notre très cher frère et bien aimé religieux en Dieu, frère Bertran de Cluys, commandeur de nos maisons de Fretay et d'Auzon, lesquelles nous avons veues, leues et diligemment, de mot à mot, regardées, par lesquelles nous est plainement apparu et appert que mesdiz seigneurs, le maistre et couvent, ont donné et conféré audit frère Bertrand de Cluys, les maisons et commanderies de Prailles et du Puy de Néron, vacans par la mort de feu frère Jehan Champion, commandeur dernièrement d'icelles. Après laquelle lecture, à nous humblement este requis par ledit frère Jehan de Centor, au nom et comme procureur dessus dit, que le voulissons mandez et commectre, ou autre procureur dudit frère Bertran de Cluys, pour luy et en son nom, en saisine et possession actuelle, corporelle desdites commanderies de Prailhes et du Puy de Néron et de leurs membres et appartenances quelsconques ainsi qu'il est acoustumé faire de bonne usance de notre Religion en tel cas, pour ce est il que nous, considéré et actendue les choses dessusdites, inclues à la requeste dudit frère Jehan de Centor, au nom et comme procureur susdit, en obéissant au mandement de messires le maistre et couvent, avons fait par leursdits bulles, voulans icelles mectre à exequcion précise (?) et deue, ainsi que mandé et commis nous est, par icelles, vous mandons et commandons en commectant si mestier est, que vous vous transportez en lieux desdites commanderies et ledit frère Bertrande Cluys ou son procureur, pour luy mectre en saisine et possession corporelle et réelle desdites commanderies de Prailhes et du Puy de Néron et de leur membres et appartenances quelxconques, et lui baillez et livrez et faictez bailler et livrer tous les papiers, rolles cartulaires et autres loyaulx enseignemens desdites commanderies, avecques l'estat d'icelles et faicte tout ce qui en tel cas appartient, selon la forme et teneur desdites bulles, de ce faire, deuement, et de tout ce qui en deppend ; par vertu et auctorité desdites bulles et du pouvoir à nous donné et commis, par icelles, vous donnons plain pouvoir auctorité et mandement especial. Mandons et commandons à touz les hommes vassaulx, subgiz et estagiers desdites commanderies, puons et requerons touz autre qui audit frère Bertran de Cluys et esses procureurs, pour luy, comme à vray commandeur d'icelles, et à vous en ce faisant obéissent et entendent diligemment.

     Donné en notre chappitre provincial tenu et cellebré à Angiers le Xè jour du moys de juing l'an mil CCCC quarante et cinq.

     Par commandement de mondit seigneur d'Acquitaine.

 

1 - A.D.V. 804

 

    Annexe 6 - p. 15 : Q uelques détails recueillis sur la valeur de la monnaie :

Commanderie d'Auzon - 1442 (11) : 4 royaux 17 sols 6 deniers tournois en un écu valant 26 sols 8 deniers.

 

11 - A.D.V. 796

 

     Index des noms de lieux : Antoigné : Vienne, nord-est de la commune de Châtellerault. p. II.30 (commanderie d'Auzon).

     Auzon : Vienne, commune de Châtellerault, confluent de la Vienne et de l'Ozon, siège de la commanderie templière puis hospitalière. p. II,6 et 7 (commandeurs) - II, 29 (état de la commanderie) - II, 38 (commanderie de Puy Néron) - II, 80 et 81 - II,85 (Moulins) - II, 119 (fréresche) - II, 141 (assises) - II, 147 (pêcherie) - II, 148 (délits).

     Availles : Vienne, sud de Châtellerault, rives de la Vienne et de l'Auzon - p. II, 30 (commanderie d'Auzon) - II, 104 (four).

     Cenon : Vienne - Située sur une ancienne voie romaine au sud de Châtellerault - confluent de la Vienne et du Clain. p. II, 30 (commanderie d'Auzon).

     Châtellerault : Vienne - sous-préfecture, au nord de Poitiers - arrosé par la Vienne. Proximité de la commanderie d'Auzon. p. II, 29 (commanderie d'Auzon) - II, 30 - II, 81 - II, 84 (pont) - II, 85 (moulins) - II, 97 (mesures) - II, 99 (mesure) - II, 105 (four) - II, 141 (assises).

     Chauvigny : Vienne, chef-lieu de canton à l'est Poitiers, ville prise et reprise plusieurs fois au cours de la guerre de Cent Ans, logis dit des Templiers du XIIIè et XIVè siècles classé Monument Historique. p. II, 29 (commanderie d'Auzon).

     Chinon : Indre et Loire - p. II, 34 (commanderie d'Auzon).

     Fretay : p. II, 5 (commandeur de) - II, 30 (commanderie d'Auzon).

     Leigné-les-Bois : Vienne. Est du département. Proximité de la Roche-Posay. II, 30 (commanderie d'Auzon).

     Naintré : Vienne - entre Châtellerault et Poitiers, ancienne voie romaine - vallée du Clain. Site gallo-romain du Vieux-Poitiers. Château de la Tour (XIVè siècle) - village des Berthons. p. II, 30 (commanderie d'Auzon) - II, 83.

     Ozon : Vienne - commune de Châtellerault - voir Auzon (commanderie).

     Senillé : Vienne. Sud de Châtellerault. Ancien prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Hilaire de la Celle de Poitiers. Rives de l'Ozon. p. II, 30 (commanderie d'Auzon) II, 85 (moulins).

     Sossay : Voir Saint-Pierre de Sossay ? Sossaus - Vienne vers Châtellerault. p. II, 30 (commanderie d'Auzon).

     Targé : Vienne. Sud de Châtellerault p. II, 30 (commanderie d'Auzon). 

     Valandon : Vienne - vers Châtellerault II, 30 (commanderie d'Auzon).

 

Concernant Prailles :

  

     - II - 18 : Jehan Turlays, prêtre, est procureur à la commanderie de Prailles (19) en juillet 1496.

 

19 - A.D.V. 820

 

      - II - 88 : Et enfin, la maison de Prailles ( à Saint-Martin-de-Sanzay tout à fait au nord du département des Deux-Sèvres ) afferme en 1473 les moulins de Taizon (102) ( aujourd'hui il existe de nombreux anciens moulins vers Saint-Martin ainsi que le pont de Taizon, inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques...

     Un document de 1483 (104) dévoile de quelle manière le commandeur de Prailles a reçu les moulins de Taizon (près de Saint-Martin-de-Sanzay dans le département des Deux-Sèvres.

     A la suite d'une plainte, dont nous n'avons pas trouvé trace, les hospitaliers de Prailles sont convoqués à la cour de Montreuil-Bellay ( au sud du département du Maine-et-Loire ) où il leur est rappelé que les moulins de Taizon leur ont été donnés contre une aumône de pain, trois fois par semaine, à tous les pauvres le demandant. Mais cette pieuse besogne n'a pas été accomplie par le commandeur. L'affaire est soumise au sénéchal.

     Le roi, lui même en est averti, mais il déclare que l'affaire doit être portée devant le sénéchal de Poitou et non pas celui de Touraine. Nous ne connaissons pas le dénouement de cette histoire. Le dernier document la concernant est un ajournement du sénéchal de Poitou à comparaître à Thouars le 18 avril 1483.

 

102 - A.D.V. 102

104 - A.D.V. 804

 

     - II - 111 : Ainsi en 1462 (156), le commandeur de Prailles baille une cour et un mazeril de deux boisselées situés à Oiron, chemin de Leugny à Thouars (département des Deux-Sèvres), pour un septier de froment, bon blé nouveau de rente, deux deniers de cens, et bâtir une maison avant quatre ans.

 

156 - A.D.V. 813

 

     - II - 126 : A Prailles, le commandeur saisit une vigne pour non paiement en 1479 (185). Il saisit différents biens pour des "arrérages", non payés depuis neuf ans, en 1481 (186), et en 1483 (187), il reprend une pièce de terre pour non paiement de trois boisseaux de seigle et une obole de cens dus depuis un an.

 

185, 186 et 187 - A.D.V. 804

 

     - II - 128 : Tout d'abord, le commandeur intervient dans le cas d'un décès.

     Qu'il s'agisse d'un inconnu trouvé noyé dans le Thouet, entre le moulin de Prailles et de Taizon : le commandeur réclame le corps, car il a droit de moyenne et basse justice sur cette terre (193)

 

193 - en 1400 - A.D.V. 807

 

     - II - 133 : Certains tentaient vainement de se soustraire aux redevances. Le commandeur de Prailles assigne en justice un homme qui n'a pas payé ses redevances sur sa maison, depuis huit ans.

     Celui-ci prétend tenir cette maison d'un aitre homme qui n'a jamais payé de rente depuis au moins quarante ans et, selon la coutume de Thouars, si les redevances n'ont pas été réclamées au bout de dix ans de non-paiement, le bien est acquis. Malheureusement pour lui, les témoins apportent la preuve que la rente a été payée il y a moins de dix ans. Il est alors condamné à cent sols d'amende puis à payer dorénavant cinquante sols de rentez annuelle (209).

 

209 - A.D.V. 810

 

     - II - 136 : En novembre 1344 (copie de décembre 1490 (215)) le vicomte de Thouars reconnait que le commandeur de Prailles a toute justice, haute, moyenne et basse, sur le village de Prailles et le laisse "avoir fourches patibulaires" comme à l'accoutumée, à Puy Néron, au champ appelé "la Caillonnère". Ce rappel a été fait au cours d'un procès opposant le commandeur de Prailles et le vicomte de Thouars après l'exécution d'une femme sans qu'elle ait été jugée par la justice des hospitaliers.

 

215 - A.D.V. 818

 

     - II - 156 : L'imbrication des pouvoirs de différents seigneurs et le manque de preuves écrites conduit à des procès interminables dont un exemple est fourni à la commanderie de Prailles.

     En 1459 (252), le commandeur de Prailles réclame une redevance de cinq sols à Jehan de Barron, écuyer, sur sa maison et ses terres. Celui-ci dit qu'il tient ses biens noblement, du vicomte de Thouars, sans payer de rente, mais en rendant l'hommage.

     Le commandeur prétend que seule la maison est tenue noblement mais que la terre dépend de lui. Cependant, il n'a aucun papier pour prouver cette rente.

     En 1462, un nouveau procès est ajourné car Jehan de Barron a trouvé des vices de forme dans la procédure : un délai insuffisant pour répondre à la convocation, l'absence de lettres pour convoquer les témoins, des enquêteurs trop favorables aux hospitaliers.

     L'affaire est continuellement repoussée jusqu'en 1466 où ledit Barron est condamné à payer les frais de justice. Puis en 1469, il est enfin reconnu coupable mais l'amende ne sera fixée que lors d'une prochaine convocation !

 

252 - A.D.V. 804

 

     - II - 168 : Nous n'avons que deux exemples de manquement de la part des commandeurs.

     L'un met en cause le commandeur de Prailles et Puy de Néron qui est "homme de foy plain et hommage de Jehan Barillon, écuyer, seigneur de Somboyre, à cause de l'hôtel du Verger." Le commandeur refuse de prêter hommage. Son seigneur rappelle qu'il peut se venger "par course et ravage" ou prendre les fruits de cet hôtel.

     Le commandeur cède et accepte de payer six deniers. Toutefois, s'il venait à ne pas prêter hommage, il paierait cinq sols (263).

 

263 - Prailles - 1468 - A.D.V. 820

 

     - II - 171 : Un procès oppose le commandeur de Prailles au couvent de Saint-Jouin-de-Marnes à propos de la restitution de biens donnés voici déjà longtemps. Les religieux de Saint-Jouin n'ont jamais restitué ces dons et le roi en 1458 a pris parti pour les hospitaliers.

     En 1462 (268), le couvent est contraint de rendre ces biens et de payer les frais de justice.

 

268 - A.D.V. 820 

 

     - II - 179 : Les commandeurs faisaient facilement appel au soutien royal. La cause n'est pas forcément de première importance à nos yeux.

     En 1459 (273), Jehan de Luain, commandeur de Prailles, demande l'intervention du roi au sujet d'un homme qui n'a pas payé ses rentes de deniers et de blés. Le roi ordonne à son sénéchal d'intervenir par l'intermédiaire d'un sergent royal qui doit convoquer le coupable à la cour de Chinon.

     Ce petit document dont la teneur pouvait paraître banale est en fait un précieux récapitulatif de l'organisation de la justice. Du roi, nous avons le cheminement jusqu'au sergent royal. 

    

     L'intervention du roi est beaucoup plus sollicitée dans les procès menaçant les droits des commanderies.

     Souvent, le roi doit confirmer les exemptions de péages, coutumes, dîmes (274).

     A Prailles, en 1481 (275), le roi rappelle que les hospitaliers sont exempts du guet car les officiers du guet de Thouars auraient voulu contraindre les hommes de la commanderie de Prailles de faire le guet au château ou payer dix livres par an pour en être dispensés.

     Nous avons ici un exemple des profits que les seigneurs pouvaient tirer de leurs droits.

     En effet, l'obligation de faire le guet était transformée en un impôt obligatoire pour ceux qui pouvaient s'abonner.

     Le problème du guet était crucial durant toute la guerre de Cent Ans et durant une bonne partie du XVème siècle.

     Le roi usant de son droit de contrainte en cas de péril, avait réglementé le guet. C'est ainsi que guet, arrière-guet et garde (276) dépendaient du châtelain et du maire dans le cas d'une ville dotée de charte de franchise. 

 

273 - A.D.V. 804 

274 - Commanderie de Puy Néron. 1462 - A.D.V. 815 

275 - A.D.V. 804 

276 - JAROUSSEAU G. : Le guet, l'arrière-guet et la garde en Poitou pendant la guerre de Cent Ans.

 

     - II - 183 : Par ailleurs, le roi Louis XI accorde des indulgences à tous ceux qui auront favorisé l'ordre.

     Lui même donne à la commanderie de Prailles (282), la haute justice sur la seigneurie de Prailles, avec le droit de nommer les baillis, sénéchaux, châtelains, prévôts, greffiers, sergents au nombre qu'ils souhaiteront, ainsi que des notaires et tabellions.

     Ils pourront posséder des sceaux et élever des fourches patibulaires pour les exécutions.

     Ce document est ratifié par les gens des Comptes puis par le Trésorier de France. Il arrive à la cour de Thouars plus d'un an après sa promulgation.

 

282 - A.D.V. 804

 

    Annexe 6 - p. 15 : Quelques détails recueillis sur la valeur de la monnaie :

Commanderie de Prailles - 1407 (10) : 10 livres soit cent solz plus cent solz.

 

10 - A.D.V. 813

 

      Index des noms de lieux : Argenton-l'Eglise : Deux-Sèvres, nord du département, Pont de Taizon sur le Thouet (inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques) p. II, 35 et 35 bis (commanderie de Prailles).

     Cersay : Deux-Sèvres - nord-ouest de Thouars - occupé pendant la guerre de Cent Ans. Proximité de la commanderie de Prailles - lieux-dits l'Humeau Jouhanne (l'orme de St-Jean), La commanderie - p. II, 35  (commanderie de Prailles)

     Fretay : p. II, 5 (commandeur de) - II, 36 (commandeur de Prailles).

     Mauzé : Deux-Sèvres, Mauzé-Thouarsais, proximité de Thouars. Moulins en ruines. p. II, 36 (commanderie de Prailles) - II, 104 (four)

     Montreuil-Bellay : Maine et Loire p. II 35bis (commanderie de Prailles - II, 16 (cour de).

     Oiron : Deux-Sèvres, ouest de Thouars. Voie romaine à Noizé - Château. Vallée de la Dive. p. II, 36 (commanderie de Prailles) - II, 112 (bail)

     Passavant : Passavant-sur-Layon. Maine et Loire p. II, 36 (commanderie de Prailles) - II, 98 (mesure).

     La Plaine : ? - II, 35bis (commanderie de Prailles).

     Prailles : Commanderie. Saint-Martin-de-Sanzay - Nord des Deux-Sèvres. p. II 11, 12 et 13 (commandeurs) - II 18 et 19 - II 30 (commanderie d'Auzon) - II, 35 (état de la commanderie) - II, 39 (commanderie de Puy de Neyron) - II, 88 (moulins de Taizon) - II, 91 (Taizon) - II, 98 (mesures) - II, 112 (bail) - II, 119 (fréresche) - II, 126 (arrérages) - II, 128 (signes de dépendances) - II, 133 (non-paiement) - II,136 (justice) - II, 156 (procès) - II, 168 et 169 (accusation du commandeur) - II, 171 (procès) - II, 179 et 180 (appel au roi) - II, 183 (faveur du roi).

     Saint-Hilaire-du-Bois : Saint Hilaire : Vienne. Extrémité nord du département ? - Saint Hilaire : Maine et Loire : vers Montreuil-Bellay ? p. II, 35bis (commanderie de Prailles).

     Saint-Martin-de-Sanzay : Deux-Sèvres. Nord de Thouars. Commanderie de Prailles de fondation hospitalière p. II,35 (commanderie de Prailles).

     Saule : Sault , Deux-Sèvres. Nord de Thouars vers Argenton-l'Eglise. p. II, 35bis (commanderie de Prailles).

     Somloire : Sud du Maine et Loire ? p. II 36 (commanderie de Prailles).

     Taizon : Deux-Sèvres. Nord de Thouars, sur Thouet. p. II, 35bis (commanderie de Prailles) - II, 36 (commanderie de Prailles) - II, 88 (pont et moulin) - II, 91 (moulins).

     Thouars : Deux-Sèvres. p. II, 35 (cartulaire de Saint-Laon - commanderie de Prailles) - II, 35bis (commanderie de Prailles) - II, 80 - II, 98 (mesure) - II, 136 (justice) II, 156 (vicomte de - procès) - II, 169 (cour de).

     Verger : Seigneurie du Verger. Deux-Sèvres vers Thouars ? - II, 36 (commanderie de Prailles) - II, 158 (procès - moulins) - II, 168 .

 

Concernant Puy Néron :

 

     - II - 88 : La commanderie de Puy de Néron ( proche d'Airvault entre Thouars et Parthenay ) avait deux moulins en 1373, l'un à eau et l'autre à vent (101).

 

101 - A.D.V. 818

 

     - II - 119 : En 1412 (169), le prieur d'Aquitaine passe un accord avec la communauté de 35 habitants de Puy-Néron pour bâtir une maison forte où les hommes pourront se réfugier. Le prieur nommera le capitaine de ce fort et les habitants fourniront pour la construction du bâtiment " 100 milliers de briques, 300 setiers de chaux " ainsi que les charrois et le travail d'un homme par semaine.

 

169 - A.D.V. 815 copie de 1490 

 

     - II - 138 : Les hospitaliers sont parfois coupables d'usurpation de droits. En 1477 (221), le commandeur de Puy Néron est averti par le sénéchal royal officiant à Poitiers, qu'il ne peut contraindre les hommes du village de Repéroux (Repéroux entre Thouars et Airvault ?) à voir dresser la justice de Puy Néron car ce village dépend de la justice du seigneur de Saint-Loup.

 

221 - A.D.V. 819

 

     - II - 151 : Les multiples prérogatives du commandeur le mettent en but aux revendications des seigneurs laïcs. Les procès sont nombreux et touchent à tous les domaines d'autant plus quez l'Ordre de Saint-Jean était contraint d'affermer ses biens à des laïcs comme nous le prouve un document de 1464 (244) émanant de la commanderie de Puy de Néron. Il s'agit d'une réponse du roi de France à une plainte du commandeur Jehan de Luain. Louis XI prend la défense des hospitaliers et rappelle qu'ils ont à Puy de Néron, toute justice et un certain nombre de droits sur les hommes, mais que le commandeurs ont été tenus de résider à Rhodes pendant très longtemps durant la guerre contre les turcs et "mescreans". Certains commandeurs ont même perdu la vie dans ce combat. Il a alors été convenu que les commanderies seraient affermées à des personnes laïques et que des receveurs en prendraient les "fruiz et esmolumens". Les receveurs n'étaient pas toujours très bien renseignés et ils levaient les redevances que les tenanciers leur disaient devoir. Ainsi, le nouveau commandeur de Puy de Néron s'est aperçu que la rente noble n'avait pas été levée sur ce lieu, ni sur celui de la Germonière. Les hommes sont appelés à venir déclarer leurs biens aux assises et certains devront payer les redevances de six années.

 

244 - A.D.V. 819

 

      Index des noms de lieux : Boussais : Deux-Sèvres, entre Bressuire et Airvault. Au lieu-dit l'Hôpiteau, siège de l'ancienne commanderie hospitalière de Puy de Néron. Région d'étangs. p. II, 35 bis.

     Bressuire : Deux-Sèvres, cité prospère au Moyen-Age, assiègée et prise par Du Guesclin. p. II, 39 (commanderie de Puy de Néron).

     La Germonière : Deux-Sèvres, entre Bressuire et Airvault p. II, 38 (commanderie de Puy de Néron)

     Puy Néron : Ou Puy de Neyron ou Puy de Noiron. commanderie hospitalière, aujourd'hui "L'Hôpiteau", village ebtre Bressuire et Airvault (Deux-Sèvres). p. II, 13 (commandeurs) - II, 19 - II, 30 (commandeur d'Auzon) - II, 35bis (commanderie de Prailles - II, 38 (état de la commanderie) - II, 88 (moulins) - II, 98 (mesure) - II, 119 (maison forte) - II, 136 (justice) II, 138 (justice) - II, 151 (ferme des biens - absence des commandeurs) - II, 168 (accusation du commandeur).

 

 

Cartes :

 

    - II - 80 :

 

Les commanderies et leur origine
Les commanderies et leur origine

 

     - II - 81 : Puis sur la rive gauche du Clain " Le grant chemin poitevin " passe par Châtellerault ( tout proche de la commanderie d'Auzon ) et par Chasseneuil du Poitou ( avec à nouveau une commanderie ) avant d'arriver à son tour à Poitiers.

 

     - II - 82 :

 

Le chemin royal de France
Le chemin royal de France

 

     - II - 86 :

 

Carte des gués, ponts et moulins
Carte des gués, ponts et moulins