IX - Guillaume de Sonay, vers 1245 Dep. 85
Dans le cartulaire de l’abbaye des Fontenelles (faubourgs de la Roche-sur-Yon en Vendée), on relève à plusieurs reprises des donations d’une dame Guiburge Boscher ou Boucher dame de la Boucherie. Ce cartulaire a été étudié par Marchegay.
Ces donations sont évoquées entre autres dans les ouvrages suivants :
En 1850 bulletins de la société des antiquaires de l’Ouest 1847-1849 série 1 Tome 5 pages 159 et 160.
En 1891 dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou d’Henri Beauchet-Filleau Tome I page 427.
En 1905 bulletin périodique de la société d’émulation de la Vendée série 5 volume 5 pages 52 et suivantes.
En 1905-1907 revue du Bas-Poitou et des provinces de l'ouest - Page 357 (numéroter p 15).
En 1959 Canton de la Roche sur Yon - dictionnaire topographie, historique et géographique de la Vendée Page 74
Or l’une de ces donations concerne une rente de 15 livres qui a été confirmée par ses successeurs à la mort de Guiburge. Ce sont Guillaume le Roux seigneur de la Boucherie (tout près de la Roche sur Yon entre St André d’Ornay et l’abbaye des Fontenelles selon Marchegay mais il y a huit autres Boucheries en Vendée et la Boucherie en question est plutôt la Bouchère de la commune du Poiré-sur-vie qui faisait partie de la première donation de Guillaume de Mauléon à l'abbaye des Fontenelles) et Guillaume de Sonay, de Sonai ou de Savai selon les auteurs. Marchegay a pensé qu’il s’agissait éventuellement des gendres de Guiburge et de son mari Maurice de Belleville. A noter que Guillaume le Roux apporte en garantie une terre située commune du Poiré-sur-Vie ce qui confirme la Bouchère en question.
Concernant la Bouchère commune du Poiré sur Vie, une étude détaillée concluant à l'existence probable d'une construction moyenâgeuse a été réalisée à laquelle nous renvoyons le lecteur en cliquant ici.
La date de 1215 avancée par Marchegay pour cette donation semble trop précoce 1245 ou 1255 semble plus probable à l’auteur dans la revue du bas Poitou. L’abbaye des Fontenelles a été fondée en 1210.
Guiburge Boscher ou Boucher avait épousé Maurice Ier de Belleville-Montaigu seigneur de Commequiers, de la Garnache et de Beauvoir avant 1230. Née vers 1205, morte avant 1247, Guiburge avait ainsi épousé le plus puissant baron du Nord Vendée et descendant de Pierre de la Garnache qui fit don de terres à Hugues de Payns pour fonder la commanderie de Coudrie vers 1130.
Concernant l'héritier de Guiburge, Guillaume de Sonai, il ne peut s’agir directement de Willelm de Sonay puisque ce Guillaume de Sonai s’est engagé à fournir 8 sous sur la rente de Guiburge en 1251, donc après la mort de Willelm de Sonay. (Bulletin périodique de la société d’émulation de la Vendée série 5 volume 5 pages 54). Il remet en garantie des biens situés à St Hilaire de Talmont et Avrillé en Vendée.
Le fait que ce Guillaume de Sonai soit proche de Talmont-Saint-Hilaire et de son château indiquerait que ses parents pouvaient avoir été invités par Richard Cœur de Lion entre 1180 et 1200 à s'installer à la Saunerie (Saunai->Saunerie, Boucher->Boucherie) pour assurer le guet de la nouvelle forteresse de Talmont (voir Poitou t). La dette de Guiburge envers les Fontenelles se montant à 15 livres est assurée "in partibus" par ses héritiers : 10 sous pour Guillaume le Roux, 8 sous pour Guillaume de Sonai et 14 livres et 2 sous pour Maurice I de Belleville décédé après Guiburge (1 livre = 20 sous). L'héritage propre de Guiburge en 1247 est donc beaucoup moins élevé que celui de son mari.
On peut noter aussi en 1228 un autre donateur de l’abbaye des Fontenelles en la personne d’Hervé de Volure (ou Veluire ou Voluire) pour des biens qu’il possédait à Challans (Antiquaires de l’ouest cité ci-dessus page 159).
On trouve sur Généanet des généalogies remontant à Maurice et Guiburge de Belleville-Montaigu.
Lors de l'étude sur Hugo de Nissun qui se déclare consanguin avec Guillaume de Sonnac, nous avons émis l'hypothèse que le père de Willelm de Sonay avait peut être épousé une demoiselle de Nissun, hypothèse la plus simple faisant de Hugo et Willelm des cousins germains. Nous avons donc poussé notre étude sur la succession de Maurice I de Belleville pour voir si un autre indice pouvait être trouvé. Après Maurice Ier, Belleville passe successivement à Maurice II de Belleville puis à Maurice III de Montaigu et de Belleville puis Maurice IV de Montaigu et de Belleville et Maurice V de Montaigu et de Belleville et enfin à sa sœur Jeanne de Belleville au destin romanesque puisque devenue femme pirate suite à la décapitation de son deuxième mari par Philippe VI de Valois. La fille de Jeanne de Belleville, Jeanne de Clisson épouse un Anglais Jean Harpedanne gouverneur de Fontenay. Ils ont un fils, Jean II Harpedanne qui, lors d'un don à l'église Notre-Dame de Fontenay se déclare avec beaucoup d'humour du chef de sa mère (qui avait été destituée de ses titres compte tenu de ses activités maritimes) comme seigneur de Belleville, de Montaigu, de l'hôtel de la Chopine et de la Forêt-Nizeau (Nisun). On retrouve ainsi dans les vieux papiers de famille un douaire pouvant provenir de la mère de Guiburge, née "de Nisun".
Reste à imaginer comment le seigneur du Sonay de Touraine a pu rencontrer une demoiselle de Nisun, les deux lieux étant distants de 154 km. Le mariage Sonay-Nisun aurait eu lieu dans les toutes dernières années du XIIème siècle, après 1190. A cette époque Richard Cœur de Lion est sacré roi d'Angleterre en 1189. Il a bénéficié dans la lutte contre son père Henri II de l'appui de ses plus fidèles barons poitevins : Raoul de Mauléon et Aimery VII de Thouars, ce dernier étant présent près de lui lors de sa captivité à Spire en Allemagne. Richard est libéré de cette captivité en février 1194. Avec ses barons poitevins et des mercenaires à la solde de Mercadier décide de reprendre la Normandie donnée par Jean sans terre à Philippe Auguste. Depuis 1153, Chinon est la capitale continentale d'Henri II. Le trésor royal y est entreposé et le roi y réside régulièrement de 1160 à 1180. Il y organise une grande cour de Noël en 1172. Pour la reconquête de la Normandie, un renfort particulier en soldats est donc nécessaire. On peut donc penser que les Thouars et leur vassaux les Mauléon, accompagné de leurs troupes aient été convoqués à Chinon. Nous avons vu que plusieurs Nisun se sont déclarés comme soldats de profession donc attachés aux troupes des Mauléon. Reçus à Chinon par Geoffroy de Sonnay ils ont pu sympathiser et penser à des projets matrimoniaux. Ceci expliquerait la grande sollicitude de Guillaume de Mauléon envers les enfants Sonnay déportés sur les routes Vendéennes. A noter également que depuis la fondation de l'abbaye de Bourgueil par Emma de Blois en 990, Bourgueil et Maillezais ont des liens étroits. Henri II tient des états généraux de son royaume à Bourgueil (tout proche de Chinon) en 1156. Bourgueil desservait l'église de Montreuil à moins de 10 km de Nizeau. Nous avons vu également les liens des Sonay de Parthenay avec Bourgueil (voir Poitou n° F).
Guiburge est par contre reliée à la famille de Maillé futurs possesseurs du Sonnay de Chinon par son mari Maurice Ier de Belleville. En effet le successeur de Maurice I et Guiburge, Maurice II de Belleville se maria à Jeanne de Thouars qui avait épousé en première noce Hardouin IV de Maillé. Leur fils a d'ailleurs connu notre Guillaume de Sonnac à Mansourah lors de la croisade de Saint Louis ! Rien n'infirme ni ne confirme que ce serait grâce à sa succession que le Sonnay de Chinon serait arrivé dans la famille de Maillé puisque le dénommé Sonai ou Saulnay dont il est question dans l'héritage de Guiburge semble bien local à la Vendée compte tenu des biens remis en garantie. Par contre le château de Sonnay près de Cravant est bien attesté comme la propriété de l'arrière petite fille d'Hardouin IV de Maillé, Isabelle de Maillé (pouillé de Tours p. 47). C'est pour cette raison que j'ai formulé une hypothèse selon laquelle la succession du fief de Sonnay passait par Guiburge (voir Propriétaires de Sonnay). Il est à noter également que Hardouin IV de Maillé, sénéchal du Poitou s'est fait remettre par Louis IX le chateau de Châtelaillon en 1235 à la place du successeur de Savari II de Mauléon mais ce devait être en tant que sénéchal et non en tant que successeur potentiel (nous sommes à nouveau en temps de guerre) Jacques Duguet p.39 et Roccafortis n°32 p.245.
En complément, une nouvelle hypothèse concernant la famille de Willelm a pu être formulée - Voir la feuille Mauléon - On résout ainsi le problème de la succession de Guiburge relevé par Marchegay dans le bulletin périodique de la société d’émulation de la Vendée série 5 volume 5 pages 54 et suivantes. En effet, Maurice Ier survivant à Guiburge, et bien sûr sans donation au dernier vivant !, seuls les biens acquis par Guiburge avant son mariage sont à répartir entre ses deux neveux. Son douaire de la forêt Nizeau (voir au dessus) pour Guillaume de Sonai, c'est la plus petite part. Les biens de la famille Boscher revenant eux à Guillaume Le Roux.
Ci joint voici ce que Beauchet-Filleau a relevé dans le Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou TI p 647 (ci contre) : Pétronille Boschière ou Boschère, dame de la Boschière, en raison de Guillaume Le Roux, son fils, détenteur du titre, est dame lige de la Roche-sur-Yon pour la demi forêt de la grande forêt de la Roche-sur-Yon et du bois de Closelle, ainsi que de la demeure de Boscherie.
Pour la même référence à la page 427 rien ne s'oppose plus à ce que Maurice II de Belleville soit le fils de Guiburge comme l'a supposé Bauchet-Filleau. La conséquence est que le fief du château de Sonnay en Touraine, porté par Guillaume II de Sonai soit hérité par Maurice II de Belleville qui a du le donner en douaire à sa seconde femme Jeanne de Thouars (voir Propriétaires du château de Sonnay).
Pétronille Boscher s'est donc mariée avec un fils Le Roux, elle était donc bien la belle-sœur de Guiburge Boscher née de Sonay comme illustré sur la feuille Mauléon.
Bien que "Le Roux" ou "Rufus" en latin soit un nom assez commun puisqu'il pouvait désigner toute personne rousse, il se trouve que près de Sonnay existe le château de Cravant-les-Coteaux qui , comme celui de Sonnay servait de défense au château de Chinon. Ce petit château appartenait en 1134 à Guillaume Le Roux marié à Jeanne de l'Isle Bouchard par ailleurs nièce de Dangereuse de l'Isle Bouchard (chercher "Le Roux" sur la présente page). Ce Guillaume le Roux est peut être fils de Payen de Chinon selon le document ci-joint. Un des descendant de Jeanne et Guillaume Le Roux, probablement leur petit fils, a donc dû faire partie de la fuite des jeunes de Sonay vers Mauléon dans les années 1203-1204.
Il est donc fortement probable que le père Boscher ait recueilli à la demande de Béatrice de Mauléon (ou II de Machecoul) dame de la Roche-sur-Yon et propriétaire de la Bouchère non seulement Guiburge de Sonnay qui se maria en première noce avec le fils Boscher dénommé Guillaume mais aussi N Le Roux qui se maria avec la fille Boscher, Pétronille.
Ce document du cartulaire des Fontenelles se révèle donc fondamental pour notre recherche, sans pouvoir être considéré comme preuve intangible pour étayer nos hypothèses sur l'origine et la jeunesse de notre grand maître Wilhelm de Sonay.
Par son premier mariage, Guiburge est entrée dans la famille Boscher-Le-Roux, inconnue des généalogistes. Il exixte cependant en Vendée, une famille le Roux de la Roche-des-Aubiers qui aura des liens avec les Maillé de Touraine et précisément un retour sur Cravant-les-Coteaux. Il convient donc d'étudier de près cette famille.
L'histoire de la famille résulte des inscriptions sur une pierre tombale de 1647 qui essaye de faire remonter l'histoire de la famille jusqu'en 1133 avec un ancêtre illustre, Ogier Le Roux ambassadeur anglais. Les descendants eux même émettent des réserves sur l'exactitude de ces renseignements. Les recherches généalogiques semblent cohérentes jusqu'à un certain Philippe III Le Roux qui est présenté comme seigneur de Trémolière et des Turbaudières. Pour ce qui est de Trémolière, il s'agir en fait des Tremellières distantes d'un kilomètre environ de la Roche des Aubiers proche de Coron. Les deux demeures semblent trop proches pour constituer des seigneuries séparées. Les Turbaudières par contre sont un quartier de Cholet trop proche du centre ville pour constituer un fief indépendant du fief principal de Cholet. On ne retrouve pas ces noms dans les terres des générations suivantes. Le nom même de Le Roux de la Roche des Aubiers ne peut remonter avant Geoffroy Ier Le Roux qui l'a reçu par mariage de Jeanne de la Jumelière dame de la Roche des Aubiers. La Jumelière près de Chemillé-en-Anjou, avec son château est susceptible d'être un fief principal. Sur les différents arbres de la famille Le Roux, en oubliant les fiefs contestables des Turbaudières et des Tremellières, on ne sait rien de Guillaume Le Roux qui est souvent omis voire prénommé Hugues-Guillaume ce qui est peu commun pour cette époque. En lui substituant notre Guillaume Le Roux seigneur de la Boschière, géographiquement peu éloigné (80 km), on lui donne faute de mieux une mère, une belle-soeur, une histoire même s'il y a des pointillés, une trace textuelle. Les vraies raisons justifiant une telle substitution proviennent de faits postérieurs.
Voici le tableau simplifié de la branche principale de la famille autour des fiefs de Chinon et de Cravant en Touraine puis de la Roche des Aubiers en Anjou.
X 2 Selon Gustave de Cougny, Alon aurait été prévot comme son frère Bernier, fils d'Alo et père de Jean Ier de Chinon qui suit.
X 3 Fils d'Alon qui précède, neveu de Hugues de Châteaudun archevêque de Tours (1003 1023), frère de Barthélémy de Faye également archevêque de Tours (1053 1068).
X 4 Selon le cartulaire de Tavant, Payen de Chinon serait le père de Geoffroy Le Roux qui suit.
X 5 Sa fille Lisoye s'est mariée avec Hugues II d'Amboise, leur fille Agnès d'Amboise est la première femme d'Amaury VI de Montfort-Évreux, comte de Gloucester.
X 6 Attesté par une donation au cartulaire de Noyers.
X 7 Attesté par le cartulaire de Turpenay. Turpenay fut fondée en 1127 par Foulques V le Jeune.
X 8 Qui a subit l'assaut de Philippe-Auguste en 1204 après avoir mis son ou ses enfant(s) en sécurité en Vendée. Inconnu.
X 9 Fils du précédent accueilli par N de la Boschière avec Guiburge de Sonay dont ils épousèrent les enfants devenant ainsi beau-frère et belle-sœur selon le texte ci-dessus recueilli par Beauchet Filleau. Voir les explications au dessus.
X 10 Attesté par les textes IX ci dessus et/ou XV, fils ou petit fils de Pétronille dame de la Boschière. A noter que le texte dit que sa mère en avait la tutelle, il était donc très jeune en 1253. La Bouchère est située à 82 km de le Roche-des-Aubiers et à 30 km de Montaigu. Par la suite, nous suivrons la généalogie classique des le Roux de la Roche des Aubiers pour deux raisons : -1- La présence, dans la famille Le Roux de la Roche des Aubiers du titre de seigneur de Montaigu (ou Montagu l'ancienne dénomination - Il n'y en a pas d'autre en Vendée). Ce fief ne peut provenir que de l'héritage contesté et dispersé de Jeanne de Thouars, la belle-fille de Guiburge. Comme le sujet mérite de longues explications, se reporter à la feuille spécifique Montaigu. -2- Le retour délibéré des Le Roux sur le fief de Cravant via Henriette Ourseau voir page fief Cravant.
X 11 Henriette Ourseau ou son féminin Ourselle étant toujours vivante en 1422 année du rachat de Cravant, ne pouvait que difficilement être la femme de Geoffroy Ier et lui survivre de 60 ans. Elle est donc plutôt la seconde femme de Geoffroy II comme mentionné sur d'autres arbres généalogiques. En seconde noces Henriette Ourseau a épousé Jean Ier de Maillé. Avec ce dernier, ils achètent en 1422-23 le fief de Cravant à Marguerite de Sancerre (Voir fief Cravant). Henriette procède alors à un partage du fief en gardant un quart pour elle même, part qu'elle lèguera aux le Roux de la Roche des Aubiers et que l'on retrouve dans les possessions de Hardy Ier ci- dessous au n°13. De plus, pour plus de sureté, la fille de Geoffroy et d'Henriette, Marguerite le Roux épousera le beau-fils de sa mère, Moreau de Maillé - voir page fief Cravant. La date de cet achat est importante pour éliminer la motivation éventuelle de vouloir se rapprocher de la cour royale. En effet Charles VI meurt le 30 aout 1422, Henri V Plantagenet est régent de son fils Henri VI appelé à devenir roi de France. Le dauphin Charles VII ne l'accepte pas et se fait sacrer roi à Bourges le 30 octobre 1422. Il ne s'installera à Chinon qu'en 1427, recevant Jeanne d'Arc en 1429. Je ne vois pas d'autre motivation pour l'achat et le partage du fief de Cravant que de ramener ce fief, conquis par Philippe-Auguste 118 ans auparavant, au sein de la famille d'origine, les le Roux. Quant au fait qu'elle soit mentionnée comme dame de Montaigu, voir la feuille réservée à l'étude de la seigneurie de Montaigu.
X 12 Par son mariage avec Jeanne de la Jumelière, Geoffroy II reçoit le fief de la Roche des Aubiers, celui de la Jumelière revenant à la sœur ainée de Jeanne, Philippa. Ce n'est qu'à partir de ce mariage que le nom de "le Roux" peut être accolé à celui de "la Roche des Aubiers" avec les armes gironnées d'argent et de sable de huit pièces. Les Leroux peuvent ainsi à nouveau faire partie de la noblesse angevine.
X 13 Hardy Ier Le Roux a rendu hommage pour le quart du fief de Cravant reçu de sa grand-mère avec ses droits à la seigneurie de Montaigu - voir ci dessus et page fief Cravant. Montaigu est en Vendée à 57 km à l'ouest de la Roche des Aubiers.
x 14 Mariage de Marie et Hardy
X 15 Louis Ier eut un frère nommé Jean le Roux chevalier Hospitalier de Rhodes qui perdit la vie lors du siège de l'ile en 1522.
x 16 Nicole dernière fille de Jean de Parthenay L'Archevêque Seigneur de Soubise et Mouchamps s'est mariée avec Louis le jour de la mort de Jean son père - 4 avril 1505.
X 17 Louis III Le Roux fut donc sénéchal de Montaigu sous François II de la Trémoille, baron de Montagu, puis Louis III de la Trémoille Duc de Thouars.
X 18 Souvent caché dans les généalogies car meurt décapité à 23 ans pour ses méfaits.
Par son second mariage, Guiburge est entrée chez les Montaigu-Belleville. Le tableau ci dessous explique les relations familiales de Guiburge de Sonay au sein de cette famille :
Ce tableau est fondé sur les hypothèses de Jacques Duguet dans "Familles et châteaux du comté de Poitiers" sté de géographie de Rochefort 2009 p.28 pour les Mauléon p.43 pour les Montaigu-Commequiers p.374 pour la succession de Béatrice de Machecoul et Jeanne de Thouars.
___________
I
Catherine 4
x Guillaume de Mauléon 5
xx Béatrice II de Machecoul 11
Thouars 12
I
I
I
I
I
I__________
_______________________
I
Briend II de Commequiers 6
x Agnès Guarat de Belleville 7______
I
Joscelin, Girard, 13 Herbert, Heloïs et Catherine
de Belleville
______________________
___________
I
xxx Olivier IV de Clisson 21
_______________________
I
Maurice III Montaigu 8
I
Francesque
____________
I
Maurice I de
Belleville 14
x Guiburge Boscher (de Sonay)
I
Maurice II Belleville 16
xx Isabelle Lusignan 17
x Jeanne de Thouars 18
I
I
Maurice III Belleville 19
___________I
I
Maurice IV Belleville 20
X Héloïse de la Garnache 2
I__________
xx Chaborce
__________I
I
1 1195-1203 Seigneur de Montaigu et Commequiers.
2 Sœur de Pierre IV de la Garnache.
3 Morte en 1241 Marguerite de Vihier, dame de Montaigu et de la Garnache.
4 Décède jeune en 1201.
5 Seigneur de Châtelaillon, Ile de Ré, Olonne, Talmont, Mauléon, Fontenay, St Michel en l'Herm, Benon, La Roche sur Yon et Les Lucs. Mort en 1214 se remarie avec Béatrice de Machecoul. Leur fils Eble mourra en bas âge en 1212. Ce sont eux qui ont accueilli les enfants de Sonay et Le Roux. Béatrice se remariera avec Aimeri IV de Thouars avec qui elle aura Jeanne de Thouars n°18. Les règles de succession chez les Thouars étant spécifiques, et Aimeri VIII n'étant vicomte de Thouars qu'en 1242 les héritages de Béatrice, mariée avant 1214 et morte en 1235, remontent à Hugues Ier de Thouars vicomte au moment du mariage. C'est du moins la thèse de Marguerite de Montaigu qui transmet l'héritage de Béatrice avec son second mariage à Pierre de Dreux. Il n'y a donc aucun lien familial entre Béatrice de Machecoul et Olivier de Machecoul qui doit d'ailleurs laisser officiellement la seigneurie à Jeanne de Thouars tout en gardant les 2/3 des bénéfices. L'imbroglio est total, bonjour les fêtes de famille ! A la mort de Jeanne le 6 octobre 1258, personne n'osant le contester, Olivier reprends les droits sur Machecoul. A partir de là, Olivier peut se dire seigneur de Machecoul (1241-1268), de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1250-1279), de Bourgneuf (1250), de Montaigu et de La Garnache, et, par sa femme, seigneur de La Bénate (1250 à 1279) et du Coutumier (1265 à 1268).
6 Mort après 1230 Seigneur de Belleville et Commequiers.
7 ~1160 1213 Dame héritière de Belleville.
8 Seigneur de Commequiers Soulans et Challans en 1217 et 1220
9 1156 1229/30 Vicomte de Thouars.
10 1187 1250 Pierre Ier de Bretagne dit Mauclerc. Duc de Bretagne, Comte de Richmond, Seigneur de Machecoul.
11 ~1185 1235 Dame de Machecoul, Luçon et la Roche-sur-Yon. Veuve de Guillaume de Mauléon, elle se remarie avec Aimery VIII de Thouars. C'est elle qui a installé Guiburge chez les Boscher. Le fils de Guiburge, Maurice II de Belleville, se mariera avec Jeanne de Thouars, fille de Béatrice de Machecoul. Elles seront inhumées ensemble à l'abbaye de Fontenelles près de la Roche sur Yon et de la Bouchère de Poirée sur Vie.
12 1187 1246 Vicomte de Thouars, sénéchal d'Anjou puis de Poitou.
13 Josselin, l'ainé de Briend est mort en 1235. On ne sait pas ce que sont devenus ses frères et sœurs sauf pour Maurice.
14 Maurice I de Belleville 1218-1239 est le troisième fils de Briend II de Commequiers-Belleville. Il succède à son père puis à son frère ainé Josselin comme seigneur de Belleville. Il est marié à Guiburge qui pour l'instant reste une inconnue pour les généalogistes puisqu'elle est originaire de Touraine et installée en Bas-Poitou. Nous avons expliqué comment sa succession avec Maurice de Belleville, Guillaume de le Roux et Guillaume de Sonay pouvait s'expliquer sans avoir à imaginer un second mariage de Maurice I de Belleville. Ceci fait que Maurice II de Belleville puisse être tout simplement le fils de Maurice Ier et Guiburge, ce qui n'a pas été relevé comme tel par Jacques Duguet à cause de l'hypothèse de Marchegay.
15 ~1231 1279. Olivier Ier de Machecoul est le fondateur de la seconde maison de Machecoul, la première pouvant être nommée de Retz car elle en est une branche cadette. Béatrice de Machecoul est de la première maison. Le successeur d'Olivier, Jean Ier de Machecoul peut se dire Seigneur de Machecoul, de Coché, de La Bénate, de Bourgneuf, du Coutumier et de Bouin, de par sa première épouse, Eustachie Chabot (1256 ~1285), seigneur de Retz, de La Mothe-Achard, de La Maurière, de Falleron et de Froidfond, et par sa seconde, Emma de La Jaille (~1245 <1269), seigneur de Château-Gontier. Seul Machecoul aura donc finalement été retiré ( illégalement ?) aux possessions de Maurice II de Belleville et Jeanne de Thouars.
16 Mort entre 1294 et 1297, il réunit sous son nom l'ensemble des fiefs de la famille : seigneur de Commequiers, Montaigu, la Garnache, Belleville. Il épouse en première noce Jeanne de Thouars qui lui apporte son fabuleux héritage. Il rend hommage pour Luçon. En seconde noce, il se marie avec Isabelle de Lusignan fille ainée de Hugues XI de Lusignan. Elle lui apporte Marcillac.
17 <1239 >1314. Il ne faut pas la confondre avec sa tante Isabelle de Lusignan fille d'Hugues X de Lusignan et d'Isabelle Taillefer. Elle est fille d'Hugues XI de Lusignan et Yolande de Bretagne, dame de Marcillac, Commequiers et Beauvoir.
18 ~1217 1258. Jeanne est la fille de Béatrice de Machecoul et de son deuxième mari Aimery VIII de Thouars elle est la seule des trois enfants de Béatrice à atteindre l'âge adulte. En première noce, elle épouse Hardouin IV de Maillé sénéchal de Poitou en 1233 ils ont Hardouin V de Maillé comme fils. Hardouin V a bien connu Willelm de Sonay avec qui il a fait la septième croisade. Si Jeanne, sa mère avait reçu (ou même demandé) le fief de Sonay en douaire comme nous en avons émis l'hypothèse, il ne fait aucun doute qu'elle lui a offert ou vendu symboliquement car il ne devait pas rester grand chose du château fort originel. Il faut également noter la relation entre Guiburge et Béatrice. Guiburge resta profondément reconnaissante vis à vis de Béatrice, non seulement de l'avoir accueillie lors de son exil, de l'avoir confiée à une famille d'accueil près de l'abbaye des Fontenelles qu'elle avait fondée, de lui avoir permis, veuve, de rencontrer un nouveau mari noble et fortuné si bien qu'elles marièrent leur enfant respectif, Maurice et Jeanne. Cette amitié respective les réunira pour l'éternité avec une inhumation côte à côte aux Fontenelles.
19 Mort en 1304. Marié deux fois, il eut Maurice IV de Sibille de Châteaubriand.
20 Tout un roman pour la vie de Jeanne devenue pirate suite à l'assassinat par traitrise d'Olivier de Clisson son troisième mari. L'ensemble de ses biens seront confisqués. Elle a pour fils Olivier V de Clisson (1336 1407) tantôt pour le roi de France, tantôt pour celui d'Angleterre au début de la guerre de cent ans. Olivier V est connétable de France en 1380, seigneur de Clisson, de Blain, de Josselin, de Belleville, de Montaigu, de La Garnache, d'Yerrick et de Beauvoir, baron de Pontchâteau, vicomte de Porhoët. Il épouse Marguerite de Rohan. Leur fille, Jeanne de Clisson continuera la maison de Belleville en épousant Jean Ier Harpedanne.
21 Mort sans descendance il transmet ses fiefs à Jeanne de Belleville surnommée la Tigresse.