Site Commequiers
Voici un site rempli d'informations intéressantes mais difficile à lire et non sécurisé :
Ci dessous les textes repris sans les images
La généalogie a beaucoup évolué depuis cette parution mais nous l'avons reproduit telle quelle.
Quelques éléments ont été (déplacés) sinon le texte n'est pas compréhensible
Les Seigneurs de Commequiers
Urvoy de Commequiers :
Il est le premier seigneur connu. Il se trouvait à la cour du comte de Poitiers, Guillaume VII, le 15 janvier 1093. Nous retrouvons Urvoy le 7 décembre 1099 à la dédicace de l'église Saint-Nicolas de La Chaise-le-Vicomte, célébrée par Pierre évêque de Poitiers. Il était l'un des nombreux barons poitevins assistant à cette cérémonie imposante, ajoutant leur offrande à celle de leur suzerain. Le seigneur de Commequiers fut inscrit pour cinq sous de cens, tandis que les autres barons abandonnèrent en général dix sous, c'était là un signe d'infériorité assez notoire.
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Nous ne savons pas s'il prit part comme Pierre de la Garnache et Guillaume d'Apremont ses voisins, le vicomte de Thouars, son suzerain, à la croisade tardive et inutile organisée par le comte de Poitiers en 1101 (il est rapporté qu'un certain Engibaud, dit Meschinot, de Dolbeau, paroisse de Commequiers, était au nombre des croisés et qu'il périt pendant l'expédition.
Note 1 : Guillaume IX de Poitiers (Guilhem IX de Peitieus) né en 1071, mort en 1127, surnommé le Troubadour, comte de Poitiers sous le nom de Guillaume VII et duc d'Aquitaine et de Gascogne. Il est un grand féodal agité, occupant deux fois Toulouse. Ayant de nombreuses démêlées avec l'église, il est deux fois excommunié. Cela ne l'empêche pas de conduire une armée à la croisade (1100 à 1102). Ce fut un désastre non seulement pour lui-même et ses troupes, mais aussi pour tous ses alliés de cette période . Il fut même captif un certain temps. Lui et quelques uns de ses hommes dont Hugues de Lusignan réussissent à s'enfuir pour rejoindre, après de périlleuses aventures, la cité d'Antioche. Il rentre chez lui en septembre 1102. A la suite de ses aventures en Orient, il a composer la Prise d'Antioche, vraie chanson de geste.
Note 2 sur Guillaume IX : J'ai trouvé ce texte dans la Revue Anglo-Française de 1837 p.232, et que je suis obligé de la mentionner. Elle parle de la charte du 7 décembre 1095, et des donations octroyées au prieuré de Saint-Nicolas de La Chaise-le-Vicomte, par Arbert II vicomte de Thouars. Il fait contribuer ses barons, chacun d'eux fut taxé, d'après ce même titre, à une somme de vingt ou de dix sols d'or, suivant sa fortune, sa puissance, et l'étendue de ses fiefs. Cette charte est rapportée par dom Fonteneau, elle donne les noms des barons relevant de la vicomté du vicomte de Thouars en 1095.
Les voilà tel que ce titre les rapporte nommément: c'étaient: Maurice de Montaigu, Ebbon de Parthenay, Simon d'Airvault, Hugues de Doué, Sigebrand de Passavant, Aymeri d'Argenton, Jehan de Bressuire, Aymeri Dutheil, Raynaud de la Forêt-sur-Sèvre, Raoul de Mauléon, Geoffroy de Tiffauges, Guillaume de Châteaumur, Maurice de Pouzauges, Guillaume-Bertrand des Essarts, Etienne de Bournezeaux, Bernard de La Roche-sur-Yon, Barbotin d'Apremont, Gosselin de Lezay, Pierre de La Garnache, et le seigneur de Kémikers (Commequiers). Viennent ensuite les noms des différents officiers de la maison du vicomte et de ses fermiers, qu'il fait également contribuer pour des sommes de cinq sols d'or, et même moins (c'est la somme que donne Urvoy , c 'est donc un petit seigneur).
Nous voyons que dans cette liste des barons, figurent les noms de Maurice de Montaigu et d'un seigneur de Commequiers dont le nom, qui n'est pas figuré, ne devait pas être bien important, s'agit-il d'Urvoy ?
I------------------
Brient I de Commequiers
(11..-1152)
x Agathe ou Icostine
I
I------------------
Maurice I ?
-------------------------
------------I
Pulchreisodis
Urvoy de Commequiers
(10..-10..)
--------------I---------------
Herbert de Commequiers
en 1152
---------------I---------------
I
Hugues
---------------I
I
Gunnode
Brient I de Commequiers : (11..-1152) épouse - Agathe
La première pièce qui parle de Brient date de 1119, c'est à propos de l'abbaye de Fontevrault. Le pape Galixte en faisant l'énumération de toutes les générosités octroyées aux dames de l'abbaye, dit que Brient et ses frères avaient déjà offert, avant cette date, la terre de la Grole. Il apparaît de nouveau vers 1130, dans plusieurs chartes relatives à Coudrie, commandée par Hugues des Payens, premier grand maître de l'ordre des Templiers, et dont les seigneurs de la Garnache et de Commequiers furent les principaux bienfaiteurs.
Il existe une deuxième filiation pour ce Brient :
Maurice
seigneur de Montaigu et de Belleville (1120-1...)
épouse - 1150 -Héloïse de La Garnache de Commequiers (1130 - 1213)
I
Brient I
seigneur de Montaigu, de Belleville,de Commequiers (1150-1226)
épouse - 1180 - Agnès de Guarat de Belleville (1160-1213)
____________________I_______________________
I I
Maurice I Marguerite ?
(1185-1236) (1189-1241)
Seigneur de Belleville Dame de Montaigu,de Commequiers
de Commequiers de Machecoul, de La Garnache
de Montaigu épouse: Hugues I de Thouars de La Garnache
Herbert de Commequiers : Seigneur de Commequiers en 1152
Est nommé dans plusieurs chartes de Coudrie rédigées vers 1130, est cité seul vers 1135. Il ne porte le titre de seigneur de Commequiers qu'en 1152, dans une pièce du cartulaire de Buzay, scellée à Machecoul par Raoul seigneur de Rais. Il aurait dans ces conditions, succédé à son frère, par droit de viager, coutume particulière à une partie du Bas-Poitou, le frère succédant à son frère, sa vie durant, à l'exclusion temporaire des enfants du dernier possesseur.
Hugues :
Hugues, frère junior de Brient et d'Herbert, n'apparaît qu'en compagnie de ses aînés et n'est indiqué nulle part comme ayant possédé Commequiers. Le divorce si impolitique de Louis VII, après son voyage en Poitou, et le mariage d'Aliénor d'Aquitaine, l'épouse répudiée, avec le jeune Henri II Plantagenet, qui devint en 1154 roi d'Angleterre, firent passer les immenses domaines des anciens comtes de Poitou, ducs de Guyenne, sous la domination anglaise. Les seigneurs de Commequiers, comme leurs voisins, relevèrent alors du roi Henri II, et devinrent alors les vassaux directs de son second fils Richard, qui eut le titre de comte de Poitou.
Maurice I de Montaigu : Seigneur de Commequiers et de Belleville (1120 - 1202)
Succède à Herbert (frère de Brient)
épouses - 1 - 1210 - Héloïse de Montaigu
2 - 1230 - Guiburge Boscher de la Boucherie ----------Maurice II
Maurice I de Montaigu
seigneur de Belleville et de Commequiers
(1185..-1236)
épouses - 1 - 1210 - N.N. (Elvis ou Héloïse de La Garnache ??)
2 - 1230 - Guiburge de Boscher de La Boucherie
_______________________I______________________
I I
(1) (1)
Brient II Maurice II (1150-1226) (1215-1297)
Maurice est le fils de Brient I, succède à son oncle Herbert, il apparaît pour la première fois en 1174. Il se maria à Héloïse de qui il prit son nom de Montaigu en 1174. Il abandonne donc le titre de seigneur de Commequiers pour celui de seigneur de Montaigu, mais reste néanmoins propriétaire de Commequiers. On le retrouve entre autre à Commequiers en 1195 avec ses fils, Maurice et Brient, transférant à Saint-Pierre de Christol le fief de Grimaud Jaurel.
Le 11 février 1202, année de sa mort, il lègue aux moines de Saint-Pierre de Christol (Commequiers) beaucoup de ses biens et confirme les domaines donnés par ses ancêtres.
Note: Comme un seigneur faisait des dons aux églises, l'évêque faisait venir en sa présence le donateur, et lui faisait confirmer, entre ses mains, le don qu'il avait fait. Il imprimait ensuite son sceau sur l'acte qui le contenait, et prononçait l'excommunication et l'anathème contre les héritiers de ceux qui avaient fait don et promesse, et qui négligeraient par la suite d'accomplir ce que leurs prédécesseurs avaient accordé ou promis.
Brient II de Montaigu : 1216 - de Belleville (1150 - 1226) épouse en 1180 - Agnès veuve de Bernard Chasles
Une charte mérite d'être citée avec quelques détails. Il est dit que Bernard Chasles seigneur de Belleville et sa femme Agnès, donnèrent un jour avec le consentement de leur enfants, Geoffroy et Guillaume, à Sainte- Marie de Beaufou, un septier de froment à prendre dans leur aire de Belleville. A la mort de ce Bernard, Brient de Montaigu épousa sa veuve, Agnès (il n'est pas précisé le nom de famille d'Agnès) et renouvela le 26 avril 1212 le don précédent, en présence de ses fils Josselin, Gérard, Arbert et de sa fille Héloïse.
Il résulte donc de la charte ci-dessus mentionnée de 1182, et de la dernière relatée, que Brient y était marié avant cette date, puisque Josselin le fils aîné était déjà né et qu'en outre depuis lors, en 1212 deux des enfants vivants en 1182 étaient probablermnet mort, Geoffroy et Florentia, puisqu'il ne sont plus mentionnés.
Mais il est vraisemblable qu'à la mort de Pierre VI de la Garnache c'est Marguerite de Montaigu qui triomphe et eut ce titre. En 1212 Brient laisse malgré lui 50 sous de rente sur les terres de Commequiers aux frères de Coudrie. Maurice et Brient de Montaigu, étaient vassaux du roi anglais (Jean sans Terre) par la position topographique de leurs terres et surtout par goût, furent acteurs dans les luttes terribles et interminables qui ensanglantèrent le Poitou tout entier pendant le cours de leurs vies. Nous ferons remarquer seulement que Brient semble avoir pris part plus directement que son frère, du moins par ce que nous en savons, aux luttes des deux rois, on le trouve en effet cité plusieurs fois en même temps que le vicomte de Thouars à la fortune duquel il s'est attaché, et notamment au moment du traité célèbre que ce seigneur conclut, où plutôt, pour parler comme lui, accorda le au roi Louis le 24 juin 1224.
Extrait du traité : " Vous savez que j'ai accordé au seigneur, Louis VIII roi de France, à ses domaines et à ses fiefs, une trêve ferme et stable de même espèce et forme que celle que j'ai conclue autrefois avec Philippe, d'heureuse mémoire... Le dit seigneur roi paiera chaque année cent livres à mes vassaux jusqu'à ce qu'il leur ai rendu leurs terres qu'ils ont perdues, lorsque j'ai quitté le service du seigneur roi des Francs. Mes vassaux feront hommage au seigneur Louis roi des Français, comme ils l'ont fait au roi d'Angleterre... Pour caution de l'acte fidèle de ces conventions, j'ai donné de mon côté, Hugues de Thouars mon frère, Guyot, Aimery, mes fils Geoffroy d'Argenton, mon neveu, le sire Guillaume l'Archevêque, seigneur de Parthenay, Thibaut de Beaumont sieur de Bressuire, Briant de Montaigu... en sorte que, si je m'écartas des dites conventions, ils se rendraient eux-mêmes dans les prisons du seigneur roi de France à Saumur ou à Chinon."
Une généalogie le fait naître en 1150 de Maurice I de Montaigu , de Belleville et de Dame Agnès Guarat de Belleville en 1150 et mort en 1226
Brient II de Montaigu
(1150-1226)
épouse Agnès ? (1180 - 1213)
I
_________________________________________________I_____________________________________________________
I I I I I
Josselin Gérard ou Girard Arbert ou Herbert Maurice III Héloïse
Maurice II de Montaigu : Seigneur de Comequiers et de Belleville (1215-1297)
épouse 1 - 1230 - Jeanne de Rais (1225-12..)
2 - 1240 - Jeanne de Thouars (1217-1258)
3 - 1258 - Isabelle dite de la Marche de Lusignan (1240-1297)
_______________
I
(1)
Maurice III (1234 1292)
X 1203 - ...Chabot
_______________________________I
I
(1)
Brient II (1150 1226)
_______________
I
Marguerite
1 - 1203 Hugues de Thouars
2 - Pierre I de Dreux de Braine
duc de Bretagne dit Mauclerc
_____________________________
I
(1)
Girard ou Hérard
_____________________________
I
(2)
Pulchreisodis
______________________________
I I
(2) I
Catherine (11.. 1201) I
I
_____________________________I
I
(2)
Herbert
(Déplacé :) Maurice et Brient, fils de Maurice II (ainsi que Girard) seraient enfants d'un premier lit. Seuls Catherine, Herbert, Pulchréisodis et Marguerite seraient les enfants d'Héloïse.
Marguerite de Montaigu est devenu Dame de Machecoul et La Garnache en 1235. Maurice n'était peut-être pas encore mort, que les deux lépreux, Herbert et Julienne, probablement les deux nouveaux admis par la suite des libéralités du seigneur, entamèrent une vive discussion avec le prieur Geoffroy de Commequiers.
Maurice eut à traverser une époque tourmentée, car dès les premières années de son avènement, le roi de France provoqua par ses excitations la révolte des fils du roi anglais Henri II contre son père, et les barons d'Aquitaine accoururent avec joie sous les drapeaux de Richard de Poitiers. Maurice se rangea probablement, au milieu de toutes ces luttes, du côté du roi anglais, et il accepta peut-être sans enthousiasme, mais par raison et par intérêt, la suzeraineté étrangère représentée par Richard duc d'Aquitaine, qui vint souvent en Bas-Poitou et du reste n'était pas un prince étranger au pays, puisqu'il descendait par sa mère des comtes de Poitou anciens souverains des ancêtres des seigneurs de Commequiers, il n'alla peut-être pas toutefois jusqu'à l'accompagneren Palestine.
.
Maurice mourut au moment où une nouvelle ligue de barons poitevins s'unissait à Philippe Auguste pour essayer de mettre à la porte de France, l'usurpateur de la couronne d'Angleterre, Jean sans Terre, qui avait succédé par trahison et à la suite d'un crime en 1199, à son frère Richard.
L'héritage de la seigneurie de Commequiers, échut aux deux frères, Maurice et Brient, Girard étant mort presque au même temps. Le premier aurait eu la partie nord, c'est-à-dire Challans et Sallertaine, tandis que Brient se serait vu allouer les paroisses de Commequiers et de Soullans, et ceci jusque vers 1220.
Maurice II de Montaigu (1215-1297)
seigneur de Belleville et de Commequiers
épouse - 1230 - Jeanne de Rais
I
I
Maurice III (1234-1292)
(déplacé)
Maurice II de Belleville : seigneur de Montaigu et de Commequiers (1234 - 1277)
épouse 1230- 1 - ?
1245 - 2 - Jeanne de Thouars, Dame de Luçon
1258 - 3 -Isabelle de Lusignan (12..-1297)
Maurice fut convoqué pour se trouver à Paris en juin 1263; il devait s'y transporter avec le comte Alphonse, le comte de Bretagne, Raymond, vicomte de Thouars et beaucoup d'autres.
Après la mort de Maurice en 1277, Isabelle posséda longtemps en douaire Commequiers et Beauvoir-sur-Mer, et fit plusieurs dons au prieuré de la Lande de Beauchêne, paroisse de Sallertaine, en 1302.
Maurice III de Montaigu : dit Maurice le jeune Seigneur de Commequiers (1234 - 1292)
Il épouse en 1203 une Chabot.
On le trouve entre autres en 1220 à Challans où il confirme aux frères de Coudrie toutes les libéralités accordés par lui à ses prédécesseurs dans la paroisse de Commequiers.
Maurice III de Montaigu
(1234 - 1292)
épouse 1 - en 1203 une Chabot
2 - en 1260 Jeanne de Chateaumur
I
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I I
(1) (2)
Franceschia Maurice IV
Franceschia, fille unique de Maurice, étant à Apremont, fit don à Coudrie pour le salut des âmes de ses parents, et aussitôt après la mort de son père, au mois de mai de l'année 1217 ou 1218, d'un homme nommé Salomon qui tenait d'elle des terres à la Bochardière du fief Taveau, et quelques aires de marais salants dans ce même fief. Nous ne pensons pas qu'elle se maria. La succession passa donc à Brient, frère de Maurice III.
Maurice IV de Montaigu : seigneur de Belleville et de Palluau (1263-1304)
épouse - 1 - 1286 Sybille de Châteaubriant
2 - 1295 - Létice de Parthenay
I
I
(1) - Jeanne de Belleville, Montaigu et de Palluau (1300-1359)
Note: Je sais bien que cette personne n'a rien à voir avec la seigneurie de Commequiers, mais son histoire est belle et mérite que je vous la donne. Jeanne de Belleville, dite la Tigresse bretonne, malgré ses origines poitevines est devenue corsaire au XIVe siècle. Elle à d'abord épousée Geoffroy IX (1293-1326), seigneur de Châteaubriand, puis en 1328 Olivier IV de Clisson. Ce dernier est condamné en 1343 à la décapitation pour félonie par le roi de France, Phillipe VI. S'étant rendu à Paris pour participer à des tournois, il fut traduit en justice pour son soutient à Jean de Montfort contre Charles de Blois, beau-frère de Phillipe VI et prétendant au trône ducal. L'épouse ne pouvait pardonner au roi sa cruauté, et à Charles de Blois d'avoir trempé dans cette mort qu'elle regardait comme un assassinat. La tête d'Olivier avait été envoyée à Nantes et plantée sur une pique aux créneaux du château de Bouffay. Jeanne s'en vint broyée de douleur contempler ce spectacle et, farouche, jura de se venger. Un grand nombre des seigneurs de Bretagne épousèrent sa cause; et avec eux elle fit une guerre sans merci au roi et à Charles de Blois. Considérant que le roi a agi par traîtrise, elle décide, pour se venger, d'acheter un bateau avec ses biens pour faire la guerre de course contre les navires de commerce français. Après quelques combats où elle infligea des pertes sérieuses, elle perd son navire dans un naufrage.
Elle obtient d'Edouard III roi d'Angleterre, trois vaisseaux ronds en guise de flotte de représailles de la Manche et écume le commerce français en Manche. On la voit même réduire à néant quelques navires de guerre dont les équipages subissent un sort impitoyable. Maniant le sabre et la hache d'abordage, Jeanne dirige les opérations, ce qui lui vaut le surnom de "Lionne sanglante". Spoliée de ses biens, elle parvient encore à échapper à la flotte française en s'esquivant à bord d'une chaloupe accompagnée de ses deux fils et dc sic rameurs. Elle subit les assauts de la faim et de la soif et doit jeter le cadavre de son dernier né avant d'être recueillie six jours plus tard sur les côtes de Bretagne par les partisans de Jean de Montfort.
Pour continuer la lutte, elle fit un second mariage, elle en fit même un troisième, elle en aurait fait un quatrième si cela avait été utile à ses desseins.
Josselin de Belleville : 1230- seigneur de Commequiers (12...-1317)
épouse Agnès de Marmande (1265-1317)
________________________I___________________________
I I I
Guyon ou Gui I Alix La Douce(1290-1383)
épouse - 1 - ?
2 - 1320 - Marguerite de Machecoul
I
I
Isabelle
Josselin de Belleville, fils aîné des trois enfants de Brient II, hérita des terres de Commequiers et de Belleville, et porta continuellement le nom de Belleville, à l'exclusion de Montaigu qui ne faisait plus partie de son héritage. Il est cité par son père dans les actes de 1202,1212,1216 et 1218, et par son grand-père Maurice II, dans celui de 1182, Josselin avait donc moins de 50 ans en 1230 lorsqu'il nous est connu comme seigneur de Belleville.
Au moment ou Josselin devenait seigneur de Commequiers, vers 1230, la ligue féodale contre le roi de France se reforma de nouveau, grâce aux intrigues du fameux Savari de Mauléon et de Pierre de Dreux ou de Braine, duc de Bretagne et mari de Marguerite de Montaigu, tante de Josselin.
Le roi d'Angleterre apporta son concours aux rebelles, débarqua à Saint-Malo avec une armée et vint jusqu'à Nantes perdre un temps précieux au milieu des festins et des fêtes, sans se soucier trop de son allié qui était aux prises avec l'armée du roi de France. Il traversa le Poitou pour se rendre dans ses possessions de Gascogne. Josselin fut mêlé à toutes ces intrigues, prit parti pour le roi anglais et pour Savari de Mauléon.
Josselin de Belleville
seigneur de Belleville de Montaigu
de Commequiers et de Palluau
épouse Agnès de Marmande
I
____________________________________________________I__________________________________________________
I I I I
Aimerie Brient Gaudin Guillaume
OU
Josselin I de la Forêt (1260-1317)
épouse Agnès de Marmande
I
I
Gui I
En mai 1305, Bertrand de de Got, archevêque de Bordeaux visitait les bénéfices ecclésiastiques de l'Ouest du Poitou, lorsqu'il apprit son élévation au Saint-Siège, où il resta pape sous le nom Clément V jusqu'en 1314. Il fut le premier pape à se fixer à Avignon.
Le 6 mai il se rend au prieuré de Commequiers et couche en celui-ci. La châtellenie devait se trouver aux mains des seigneurs de La Forêt sur Sèvres qui conservèrent cette terre pendant plus d'un siècle.
Vers la fin de septembre 1307 les baillis, les gouverneurs des provinces reçurent un paquet cacheté du sceau particulier du roi, on leur enjoignait de ne l'ouvrir que dans la nuit du 12 au 13 octobre. On les rendait responsable sur leur tête de l'exécution du mandat. Le cachet fut brisé à l'heure indiquée, et les baillis trouvèrent l'ordre d'arrêter à l'instant même tous les Templiers établis dans le district.
Les frères de Coudrie suivirent le sort commun et furent conduits à Poitiers pour être interrogés ainsi que leur Commandeur Jean Durand. Nous connaissons leur sort et nous savons qu'aucun d'eux ne fut compris en 1312 dans les chevaliers qui, jugés plus criminels que les autres furent livrés au supplice comme relaps.
Le domaine des Templiers ayant été donné aux chevaliers Hospitaliers de Jérusalem, la commanderie passa entre les mains de ses nouveaux maîtres en 1313.
Comment la seigneurie de Commequiers passa t'elle des Belleville aux sires de la Forêt ?
Nous ne pouvons l'établir positivement : cependant nous savons qu'un gros procès éclata vers 1270 ou 1280 entre Maurice de Chateaumur, fils ou petit-fils de Maurice de Belleville, et qui devint aussi Maurice de Belleville, avec un certain Maurice de la Forêt, seigneur de Belleville en Thouarçais. Le vicomte de Thouars, devant lequel fut porté le litige, ne voyant aucun moyen de le résoudre, ordonna un duel qui donna lieu à un incident assez curieux. Il est question dans un jugement du roi de France relatif à cette querelle, d'un Josselin de la Forêt, qui fut au moins plus tard seigneur de Commequiers
Comme Hugues de Tiffauges, valet, demandait à être admis à rendre hommage au roi pour le tiers de la terre et de la ville de Belleville et des dépendances, qu'il disait lui appartenir par suite de la donation à lui faite par feu Amicie, sa femme, dans son testament, affirmant qu'elle lui était venue de Maurice de la Forêt, chevalier, oncle d'Amicie, qui devait être considéré comme mort, à la suite du duel qui eut lieu entre ledit Maurice de la Forêt et Maurice de Chateaumur, ou celui-ci fut déclaré vaincu ; pour cette cause Hugues demandait au roi à être reçu en hommage par le vicomte de Thouars pour le tiers de ce fief.. Après enquête, la cour du roi de France déclara que Maurice de la Forêt n'avait jamais été considéré comme vaincu, bien que d'après la volonté du vicomte de Thouars, il eut été obligé de se soumettre à la volonté de Maurice de Chateaumur : en conséquence elle décida que la requête de Hugues devait être rejetée.
D'où venaient ce Maurice de la Forêt, seigneur de Belleville et ce Josselin de la Forêt, son neveu et héritier ? Nous ne saurions le dire, mais nous pouvons affirmer que Josselin de la Forêt devint seigneur de Commequiers et qu'il mourut avant l'année 1317.
Agnès de Marmande , en août 1317, passe un accord entre elle et le prieur de Commequiers, tant en son nom qu'en celui de ses enfants Guyon, Alix et La Douce. IL est dit que le dit Josselin tenait la terre de Commequiers de Maurice de Belleville. Cet accord fut scellé le mercredi après la saint-Mathieu par de Gui de la Forêt, valet, fils puîné des précédents, il le ratifia et déclara qu'il ne fera jamais rien contre les donations consenties au profit des moines de Commequiers par son père, sa mère, son frère Gui, Alix et La Douce ses soeurs. Cette dernière pièce fut passée à La Roche-sur-Yon en présence de Gui de la Forêt-sur-Sèvres, seigneur de Commequiers. Ainsi donc en 1317 et 1318 le seigneur de Commequiers était Gui de la Forêt-sur-Sèvres, qui se maria à Marguerite de Bauçay.
Gui I de la Forêt : 1317 - seigneur de Commequiers et de la Forêt (1290..-1384)
épouse - 1 - ?
2 - 1320 - Marguerite de Baucay (1295-13..)
I
_______________________I______________________
I I
Isabelle Gui II
(1325-13..)
C'est du temps de Guy I de la Forêt, qu'Edouard III , roi d'Angleterre, en vertu des prétendus droits de sa mère Isabelle de France, fille de Philippe IV le Bel, à la couronne de France, déclara la guerre à Philippe de Valois au mois d'avril 1339. Elle devait durer cent ans et plonger dans la plus cruelle anarchie notre malheureuse contrée qui eut à en supporter les charges terribles dès les premières années des hostilités.
Gisant du Prince Noir dans la cathédrale de Canterbury
Nous avons parlé du Prince Noir car lors de fouilles faites au château nous avons trouvé une pièce de monnaie qui a été frappée sous son occupation. Il s'agit d'un esterlin, le poids de l'esterlin était de 32 grains de blé; il équivalait au tiers du gros tournois de Saint-Louis. Le gros tournois de Louis VIII valait 12 deniers tournois et 9 deniers parisis 1/2.
Gui II de la Forêt : (1325-1385.) épouse Marguerite de Machecoul (13..-1416)
Nous n'avons pu trouver de détails touchant les premières années de Gui, mais nous savons qu'il fut un des poitevins, chauds partisans des Anglais, qui poussèrent ceux-ci à emprisonner et faire exécuter en 1370 Jean Boschet après sa belle défense de Poitiers contre les étrangers. Les biens de ce dernier furent restitués à ses neveux
. Dans l'acte de restitution délivré par le roi de France, Gui est désigné comme un des spoliateur avec Miles de Thouars, seigneur de Pouzauges.
Quand les biens de Gui furent confisqués par Charles V, celui-ci donna ceux qui étaient situés dans la châtellenie de Chinon, estimés environ 2 livres de revenus, à Etienne Pasteau, écuyer (septembre 1369).
Gui était au nombre des barons qui défendaient Thouars contre Du Guesclin, lorsque celui-ci pénétra avec Clisson en Poitou pour soumettre le pays au roi de France. il fut un de ceux qui signèrent avec Péronelle, vicomtesse de Thouars, la capitulation du 29 septembre 1372..
On trouve le seigneur de Commequiers faisant partie de la Cour qui accompagna, Jean, duc de Berry et comte de Poitou, le dimanche 21 août 1379, à l'hôtel des Cordeliers de Niort.
Il est encore question de Gui II de la Forêt dans une assignation de Pierre Boschet en date du 6 février 1380.
Après la mort de feu Guy de la Forêt, chevalier, seigneur du Chastel, terre et appartenances de Commequiers, et de certaines autres terres étant en la comté de Poitou. Régnier Jousseaume, chevalier, héritier d'iceluy Guy, voulut se mettre en possession et saisine de cette succession, mais Olivier de Clisson, de son autorité et par force de gens d'armes, fit occuper le château de Commequiers et les autres terres de Gui de la Forêt, et commis beaucoup d'autres excès au préjudice du seigneurs et des habitants.
La femme du seigneur de Commequiers lui survécut plusieurs années, car le 20 août 1392, Péronnelle de Thouars, vicomtesse dudit lieu et dame de Talmont, donnait à Pierre Boschet, président du Parlement, l'hommage de Vispoiz "que lui fait et lui doit, Marguerite de Machecoul, jadis femme de feu messire Gui de la Forêt, chevalier" et elle envoyait commandement à cette dernière de faire dorénavant hommage audit Pierre et aux siens.
René I Jousseaume : seigneur de Commequiers et de la Forêt (1360-1423)
épouse Isabelle de La Forêt (13.. - 1406)
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I I I I
René II Louis Jean III Guillaume
dit le Jeune (1380.-1417) épouse
seigneur de Commequiers et de la Forêt Jeanne Jourdain
épouse 1403 - Jeanne de Partenay
_____________I_____________
I I
Jean Louis
Olivier de Clisson fit saisir et occuper par ses gens, après la mort de Guy, le château de Commequiers et que Pierre Boschet réclamait à René Jousseaume un sixième de la terre de la Forêt. Guillaume , le plus jeune , qui épousa clandestinement, devant un moine de Mauléon, Jeanne Jourdain après l'avoir enlevée de force au moment où elle allait arriver chez André Rouault, chevalier, sire de Boisménard qui avait été constitué par le Parlement et par sa famille gardien de la jeune fille, Louis de l'Etang son rival le cita alors devant les juges comme ravisseur de sa femme (30 août 1412), et Guillaume fut ajourné à comparaître en personne, puis décrété de prise de corps, ainsi que ses frères aînés, Louis et Jean, et leur père René accusé d'avoir conseillé, dirigé l'affaire et fourni l'argent nécessaire.
René donna procuration le 31 janvier 1398 pour rendre les aveux et hommages à certains seigneurs, ses suzerains, et comme tuteur des enfants mineurs de René, son fils aîné, soutenait le 12 juillet 1417 un procès au Parlement contre Nicolas Boschet, héritier du président Pierre Boschet.. Il vivait encore le 6 mars 1423, réclamant au nom de ses pupilles, une part de la succession de Jean l'Archevêque de Parthenay, sieur de Soubise et de Taillebourg, leur oncle maternel. En effet, René le Jeune, qui fut aussi qualifié des titres de seigneur de la Forêt et de Commequiers, bien qu'il mourut avant son père, antérieurement au 12 juillet 1417, avait épousé en 1403, Jeanne de Parthenay la plus jeune fille de Louis l'Archevêque, père de Jean, sire de Taillebourg et de Jeanne de Beaumont, dont il eu un fils nommé Jean.
Ce travail est limité à l'année 1400
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