LYONNAIS

Comté de Lyon

Seigneurie de Beaujeu

Comté du Forez

 

 

     La province du Lyonnais était partagée entre les Capétiens et l'Empire en 1180 nous aurons donc deux chapitres séparés. Une occurrence pour le panel de base et 11 compléments.

 

 


 

 

Partie Empire

Panel de base

 

Comté de Lyon

 

      - A - Le Sonnay, 69210 Sourcieux-les-Mines :

 

      Dans le département du Rhône, le cartulaire de Savigny indique un hameau du nom de « Le Sonnay », en latin « villa Saugnatis » p 1152 et 1077. On trouve aussi l’orthographe Sonnai. Le seigneur en a été le président de Fleurieux.

 

 

     Le village du Sonnay est proche du sommet qui domine un haut lieu spirituel : le couvent dominicain de la Tourette construit par Le Corbusier. De ce sommet on peut apercevoir l'abbaye bénédictine saint Martin de Savigny créée avant 817 par Leydrade, archevêque de Lyon. Située sur un axe de circulation important (Saône + Rhône) et souvent attaquée, l'abbaye s'est protégée en créant une ceinture de forteresses : L'Arbresle (fondé en 1060 par l'abbaye), Sain-Bel (1180), Montrottier (985), Montbloy (fondé par l'abbaye vers 1160), Popès (1193 construit par les Beaujeu), Chamousset (cartulaire p. XCVI) et surement notre Sonnay au dessus de L'Arbresle (fortifié par l'abbaye vers 1100) et Sain-Bel. Sonnay n'est cependant pas cité parmi les fortifications vers 1190, il s'agissait peut être d'une simple tour de guet en bois ou en pierre. Sous le nom de Popès se cache le château d'Avauges à Saint-Romain-de-Popey dont l'abbé de Savigny nommait la cure. 

 

Les carrés rouges sont les chateaux - les points jaunes les prieurés
Les carrés rouges sont les chateaux - les points jaunes les prieurés

    Pour l'histoire de Savigny, on peut se reporter au site remarquable sur cette abbaye dont est tiré la carte jointe. 

 

     Depuis 1070 sous Guichard II, les protecteurs (avoués) de Savigny furent les sires de Beaujeu (Beaujolais). Ils possédèrent le château de Chamousset. En 1086 ils donnèrent à Savigny l'église d'Ouilly à Villefranche-sur-Saône or Ouilly est un nom typique du Calvados avec quatre communes de ce nom (Voir Vallée de la Touques n°3). En 1137, Guichard III fonda l'abbaye Joug Dieu d'Ouilly en la faisant dépendre de l'abbaye de la Sainte Trinité de Tiron dans le Perche ! On ne connait pas les liens qui unissaient la famille de Beaujeu avec nos contrées de l'ouest ; peut être les mêmes que ceux des abbés Itier ci-dessous.

  

     L'abbaye de Savigny était en relation avec celle de Marmoutiers à Tours comme en témoigne une lettre de l'archevêque de Lyon Gébuin non datée mais écrite aux environ de 1083, à son homologue de Tours, le suppliant de demander à l'abbé de Marmoutiers d'envoyer un abbé pour Savigny (cartulaire p. LXXXVI). Elle possédait aussi des biens en Poitou et en Saintonge !

 

     En creusant plus avant les propriétés de l'abbaye sur le diocèse de Saintes on s’aperçoit que celles-ci proviennent d'un don de 1028 fait par Geoffroy Ier Taillefer, comte d'Angoulème en 1031, et sa femme Pétronille d'Archiac dame de Bouteville (voir Angoumois n°4, 5 et 6) (cartulaire p.310 n°633). Or Geoffroy Taillefer était le fils de Gerberge d'Anjou soeur de Foulque Nerra donc petit fils de Geoffroy Grisegonelle. L'abbaye tenait à ce don puisqu'elle le fait confirmer en 1107 par le pape Pascal II (cartulaire p.425 n°808). Détail curieux : le don de Bouteville est fait à l'abbé Itier Ier (1018-1044) et la confirmation en est demandée par l'abbé Itier II (1085-1109), contemporain de Guichard II de Beaujeu ci dessus et certainement de la même famille que Itier Ier ! Itier est un prénom rare donné dans cette région du Forez or on le retrouve dans l'ouest de la France dans la descendance de Gerberge d'Anjou avec Itier Ier de Barbézieux (1065-1083). Le prénom Itier provient de la maison d'Angoulème, Guillaume II Taillefer (926-~945) étant le père d'Ithier de Cognac seigneur de Villebois (~920-962) qui aura pour descendance six Ithier de Villebois (de ~1100 à ~1250). La fille unique d'Ithier V de Villebois (1140-1164), Amélie était l'épouse de Philippe de Falcombridge fils de Richard Coeur de Lion et seigneur de Cognac. L'abbé Itier II reçut de nouvelles donation sur le diocèse de Saintes en 1093 et 1097. Outre Bouteville en Angoumois, Savigny avait également des églises à Saint-Thomas-de-Conac (voir Saintonge n°6), à Mirebeau (voir Anjou n°7), à Niort (voir Poitou n°H), à Bourg-Charente et à Merpins (voir Angoumois n°3 et Saintongen°4), Toutes entourées de Sonnay ou équivalent. Le monde étant petit, lorsque Henri III d'Angleterre voulut rendre Merpins à Hugues X de Lusignan et à Isabelle Taillefer d'Angoulème son épouse, Itier II de Barbezieux protesta en 1231 en invoquant des droits plus anciens que ceux d'Isabelle et reçut des compensations en dédommagement. Cette église de Merpins avait été bâtie par un Foulque de la famille d'Angoulème avant de devenir prieuré de Savigny. L'abbé Itier II était fils de Hugues le Vieux de Talaru, famille originaire de Saint-Forgeux de la région de Tarare mais cela ne nous donne pas ses ancêtres. On peut par contre déduire de tout cela que deux des plus importants dirigeants de la puissante abbaye que fut Savigny (Itier I fut abbé pendant près de 30 ans et Itier II 24 ans) étaient plus ou moins apparentés à la famille Anjou/Taillefer/Cognac et à leurs habitudes de fortification.

 

     On ne peux pas quitter la région sans évoquer la guerre entre l'évêque de Lyon et les comtes de Forez de 1158 à 1173. Quatre parties sont en cause :

  1. L'empereur germanique Frédéric Ier Barberousse, le seigneur de Beaujeu Humbert III, l'évêque de Lyon Héracle de Monboissier et le comte de Macon Géraud Ier.
  2. Le roi de France Louis VII, le comte de Forez Guigues II de la famille d'Albon et le comte d'Auvergne Guillaume VIII.
  3. L'église avec le pape Alexandre III assisté de saint Bernard et saint Thomas Becket.
  4. Henri II Plantagenêt et son protégé le dauphin d'Auvergne alors comte du Velay et mari (1150) de Marquise d'Albon,  Guillaume VII d'Auvergne. Henri II est présent en Auvergne en 1167.

     La situation est explosive et la région à feu et à sang ! Compte tenu de la complexité des faits, nous renvoyons le lecteur à Wikipédia à la rubrique "comté de Forez" aux chapitres 1100/1157, 1157/1167 et 1173/1226 . Cette guerre vient immédiatement après la partition de l'Auvergne (1147) . Elle a impliqué directement l'abbaye de Savigny qui dépendait alors du comte de Forez et de Lyon Guigues II sur le plan temporel ; en effet, le château de Chamousset faisant partie de la ceinture de forteresses autour de Savigny fut accordé à Guigues II par Louis VII. La famille d'Albon devient protectrice de Savigny et ses cadets en sont nommés abbés.

 

     Il est difficile de ne pas évoquer le rapprochement Sonnay-Chamousset avec Sonnay-Saumoussay de Touraine n°7 et 9 ou Sauné-Saumoussay d'Anjou n°2 ou encore Saulnier-Semoussac en Saintonge n°6 et Sonnaz-Chamousset en Savoie n°8 sans oublier le palais royal franc de Samoussy (02840) près de Laon. 

 

CarteHypothèse d'affectation : Foulque III

 

Compléments

 

        - 1 - La Sonnerie, 69170 Valsonne :

        - 2 - La Sonnery, 69490 Dareizé :

 

     Ces deux sites se trouvent au bord du Soanan qui prend sa source dans la commune de Saint-Appolinaire puis est affluent de l'Azergues. Son cours a été renforcé en bleu sur la carte de l'abbaye de Savigny ci-dessus. Après tout ce qui a été dit au n°A, il est manifeste que cette petite rivière servait de frontière nord au cœur du domaine de l'abbaye bien que l'influence de Savigny s'étendait sur un territoire beaucoup plus vaste comme indiqué sur la carte. En 1193, une vraie guerre armée fut déclarée entre l'abbaye de Savigny et le chapitre Saint-Just de la cathédrale de l'archevêque de Lyon. Ces deux communautés religieuses étaient soutenues par Guichard de Beaujeu pour Savigny et le Comte de Forez Guigues II pour l'archevêque Renaud de Forez. Par la suite, après 1200, le chapitre de saint-Just acheta l'ensemble de la vallée de Valsonne mais, à cette époque, les différents noms étudiés existaient déjà depuis longtemps.

 

    Le nom de Valsonne provient lui-même de "Vallée du Soanan" pour laquelle nous retrouvons une diphtongue inverse de celle à laquelle nous devenons habitués (voir l'étude étymologique).

 

     A la page 118 de la remarquable "Histoire de Valsonne et du Haut Soannan" de l'abbé Auguste Comby  on trouve (entre autre) le texte suivant :

 

     Le village de la Sonnery actuel s'écrivait, en l'an 1506, la Saunerie, venant de Saunier l'un de ses habitants antiques. C'est ce que nous apprend la reconnaissance de Barthelmy Saunier, du 5 mai 1506, qui possède « un Curtil situé en la paroisse de Valsonne au lieu appelé de la Saunerie. Il jouxte le chemin allant de Chal à Valsonne de matin, et le ruisseau descendant de la Chamba du soir ». Il possède encore « une terre située au dit Courtil de la Saunerie, jouxte le chemin tendant de la Valencerie à la Saunerie de vent, et le chemin tendant de Valsonne à Chal d'occident » - Archives du Rhône, 12 G, carton 473.

 

     Comme quoi la cartographie et la toponymie de l'époque étaient plus précises que maintenant ! Les Sauneries étaient donc habitées par des "Sauniers" qui, en l'espèce, ne s'occupaient pas de sel !

 

     Cette frontière s'appuyait aussi sur un château un peu plus tardif appartenant aux Beaujeu, celui de Châtillon au bord de l'Azergues.

 

Carte 1, Carte 2Hypothèse d'affectation : Foulque III

 

 

        - 3 - Senevier, 69690 Saint-Julien-sur-Bibost :

 

     Qui dit frontière nord pour les n°1 et 2 sous-entend frontière sud. C'est ce que garde ce site remarquablement situé sur une épaule surplombant la rivière du Penon face à l'abbaye de Savigny et au château de Sain-Bel. A Senevier se trouve la maison de famille des Jussieu, célèbres botanistes.

 

CarteHypothèse d'affectation : Foulque III

 

 

        - 4 - Cenas, 42800 Châteauneuf :

 

Château de Chateauneuf (Loire)
Château de Chateauneuf (Loire)

       Depuis le IVème siècle, le Jarez et sa capitale Saint-Chamond sont sous la coupe de l'archevêque de Lyon. Châteauneuf (ci-contre) au bord du Gier est un passage obligé reliant la valée de la Loire à celle du Rhône, voie qui était empruntée depuis la domination de Rome et même antérieurement. Ce château était idéalement placé pour recueillir toute sorte de taxes donc un point stratégique car il contrôlait l'entrée en Jarez. Il appartenait à la famille de Roussillon. Cenas et les Balmes de Cenna sont un site absolument nécessaire à l'ancien château de Châteauneuf pour surveiller les personnes qui s'étaient engagées dans la valée du Gier et allaient passer en ville. Il est sur un éperon barré par Rochetaillée 100m plus haut que le Gier donc facile à défendre.

 

     Ce site sera attribué à l'archevêque anglais de Lyon, Jean Belles-mains ami de Thomas Becket, nommé évêque de Poitiers par Henri II en 1162 puis archevêque de Lyon en 1182. C'est un grand constructeur de châteaux, de cathédrales et également un chef militaire efficace. Avant lui, il n'y avait aucune raison d'utiliser des Senay à la manière des Plantagenets.

 

Carte; Hypothèse d'affectation : Henri II.

 

 

        - 5 - Sénard et La Croix Sénard, 69590 Pomeys :

 

     Sur la frontière entre Lyonnais et Forez, l'histoire de ce site a du être très mouvementée. Cette frontière fut également en 1167 celle entre la France et le Saint Empire romain Germanique. La guerre entre l'archevêque de Lyon et les comtes de Lyon et Forez s'appaisa en 1173 par l'accord appelé "Permutatio" entre Louis VII, Guigues II de Forez, Frédéric Barberousse, l'archevêque Guichard de Pontigny et le pape Alexandre III.

  1. Carré marron, le Château de Saconay au Saconay du chapitre Saint Just.
  2. Carré violet, Saint-Symphorien-sur-Coise et son ancien château des comtes de Forez est récupéré ou gardé par l'archevêque.
  3. Carré jaune, La Chapelle-sur-Coise Gardé ou rendu au comte de Forez.
  4. Carré bleu le site de Sénard - Les fiefs de l'époque n'étaient pas exactement sur les limites communales actuelles.
  5. Carré rouge la Croix de Sénard sur la limite de commune actuelle.

           En Bleu-vert le département du Rhône - 69

           En vert le département de la Loire - 42

 

       Il y a donc de forte probabilité que Sénard et la Croix Sénard datent de 1173.

 

                                                                                         Carte; Hypothèse d'affectation : Henri II.

 

 

 

Partie Capétienne

Seigneurie de Beaujeu

 

      Cette seigneurie est à l'origine du nom Beaujolais.

 

        - 6 - Le Saunier, 69460 Le Pérréon :

 

Château de Montmelas
Château de Montmelas

     Là encore intervient l'omniprésente abbaye de Savigny. L’abbesse Astrude du monastère de Péloges cède à Itier Ier abbé de Savigny la moitié des droits concernant l'église d'Arnas. Dans la région, nous sommes au coeur des possessions des Beaujeu qui, comme nous l'avons vu étaient les avoués de Savigny. Belleville, toute proche, fondée par Humbert III de Beaujeu en 1158, est la nécropole de la famille. Saint-Etienne-des-Ouillières n'est pas sans nous rappeler le nom d'Ouilly (voir n°A) bien qu'une ouillière soit une  allée de terre labourable entre deux rangs de vigne.

 

     Dans la vallée adjacente, le château de Montmelas  appartenait aux Beaujeu au XIème. C'est à Arginy (ci-contre) que serait caché le trésor des Templiers ; Guillaume de Beaujeu ayant été tué à Saint Jean d'Acre en 1291, fut le dernier Grand-Maître du temple en Terre-Sainte.

 

     A Blacé un lieu dit "le Savigny" mais surtout un prieuré de l'ordre des Grandmontains, fondé par les Beaujeu, et dont la maison mère limousine était si chère à Henri II et à Richard Cœur de Lion.

 

      A Saint-Georges-de-Reneins, le prieuré de la Joug-Dieu de l'ordre de Tiron créé par Guichard III dont nous avons déja parlé au n°A.

 

     Beaucoup de détails tout au long de la Vauxonne mais rien de précis près du site ce qui fait que la présence de ce site en position avantageuse de surveillance de la haute valée de la Vauxonne sur les contreforts des monts du Beaujolais ne nous étonnera guère. On peut l'affecter sans trop se tromper aux Beaujeu du XIIème siècle d'autant plus que Guichard III de Beaujeu épousa en seconde noce Lucienne de Rochefort-Montlhéry (1088-1137), l'ex fiancée de Louis VI le Gros et initiatrice de la révolte des Montlhéry et des seigneurs associés - Voir Ile de France a

 

      Une autre hypothèse plus ancienne pourrait également être soutenue car lors du traité de Verdun, le site était sur la frontière entre le comté de Mâcon et le royaume de Lothaire.

 

CarteHypothèse d'affectation : Foulque IIIVerdun

 

Comté du Forez

 

        - 7 - La Sonnerie, 42370 Saint-André-d'Apchon :

        - 8 - Seignolles, 42830 La Tuilière :

        - 9 - Croix des Seignolles, 42260 Cremeaux :

 

     Ces trois sites sont organisés autour de la crête du Rocher-de-Rochefort (carré jaune) culminant à 1155m dans les monts de la Madeleine dont le plus haut sommet sont les Pierres du Jour à 1164 mais en Bourbonnais, de l'autre coté de la frontière du comté de Forez. La vue depuis cette crête est magnifique notamment sur la plaine du Roannais. Il n'y a plus aucune construction à cet endroit mais rien n'interdit qu'il y ait eu un poste de garde dont nos trois sites auraient été les relais.

Château de la roche à Saint-Priest-la-Roche
Château de la roche à Saint-Priest-la-Roche

 

     La Sonnerie de Saint André d'Apchon pouvait transmettre les alertes vers Ambierle et  Roanne en s'appuyant sur les châteaux de Saint-Romain-la-Motte et Saint-Haon-le-Chatel au nord et celui de Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire.

 

     Seignolles de La Tuilière transmet à la vallée reculée du Boën et au château des Cornes d'Urfé dont l'église appartenait à l'abbaye de Savigny, ce qui peut expliquer le nom des sites.

 

     La Croix de Seignolles quant à elle sonnait l'alerte au château de Saint-Polgues qui transmettait à celui de la Roche (ci-contre) au sud chargé de contrôler la Loire.

 

Carte 1, Carte 2, Carte 3Hypothèse d'affectation : Foulque IIIVerdun 

 

 

        - 10 - Séné ou Céné, 42590 Saint-Priest-la-Roche :

 

     Au niveau du lit de la rivière, le château de Saint-Priest-la-Roche (ci-dessus) avait besoin d'un œil pour surveiller amont et aval. C'est la fonction de Séné 150m au dessus sur un piton de la rive droite. Les premiers manuscrits sur le château sont de 1260 mais il pouvait exister avant. Séné garde également la frontière entre le Forez et les possessions de l'archevêché de Lyon. on peut estimer ce site comme contemporain de la permutatio de 1173.

 

 Carte; Hypothèse d'affectation : Henri II.

 

 

       - 11 - Bois Sonnier, 42570 Saint-Héand :

 

     Et, dernier point le long de cette même frontière, Bois Sonnier est l'avant poste soit du château de Saint-Bonnet-les-Oules du XIIéme soit plutôt celui de Malval à Saint-Héand que la tradition fait remonter à l'an 1000. Saint-Héand et Sorbiers ont fait partie des accords de la Permutatio de 1173 (voir n°5) qui prévoyait le statut quo pour ces deux communes. Du haut de son sommet à 873m Bois Sonnier surveillait donc Sorbiers qui faisait partie du Jarez. Par contre la Tour en Jarez avait été remise à Louis VII par Guy II de Forez en 1167 pour qu'elle ne soit pas prise par l'archevêque de Lyon. Comme le précédent 1173 semble une date possible pour ce site.

 

Carte; Hypothèse d'affectation : Henri II.