Vita et santa conversatio piae memoriae Ludovici quondam regis Francorum


 

    

Date approximative : 1273

Précision sur le titre :  Vie et saint entretien au sujet de la pieuse mémoire de Louis autrefois roi des Français.

Auteur : Geoffroy de Beaulieu, Gaufrido de Belloloco.

Edition utilisée : « Recueil des historiens des Gaules et de la France » Tome XX Daunou et Naudet 1811 page 16.

Edition traduction : Personnelle


 

       Geoffroy de Beaulieu est un frère prècheur de l’ordre de saint Dominique né à Evreux (27000) et mort le 10 janvier 1273. Il devint confesseur du roi et le suivit même durant ses expéditions dont celle de 1248. C’est ainsi qu’il pu être témoin de toutes les pensées du roi et devint son historien biographe. Grégoire X lui demanda d’écrire une vie de saint Louis en vue de sa canonisation dont le manuscrit fut conservé précieusement dans la bibliothèque des frères précheurs d’Evreux. Geoffroy de Beaulieu étant mort avant d’avoir terminé le livre, il le fut par Guillaume de Chartres. Sa première publication date de 1617 avec les œuvres de Joinville et Guillaume de Chartres par Claude Ménard « Histoire de s. Loys IX dv nom, roy de France » boutique de Nivelle chez Sébastien Cramoisy.

 

      En 1772 le livre manuscrit se trouvait dans la bibliothèque du collège de Navarre à Paris sous la cote A 250, l’exemplaire d’Evreux ayant été perdu (« Les bibliothèques françaises de la Croix du Maine et de Du Verdier sieur de Vauprivas » Tome I 1772 page 272.)

 

 

Il y a juste le XXV ème chapitre qui traite de la première croisade de saint Louis mais rien sur les Templiers « De prima ejus peregrinatione tranmarina, et qualiter Damietam cepit, et quomodo captus fuit, et deliberatus. » « De son premier pèlerinage outre-mer, comment il prit Damiette, fut capturé puis libéré. »

 

Praeterea ex quanto fervore fidei bis peregrinationem assumpserit transmarinam, quantosque in ea sustinuerit sumptus, pericula ac labores, pene innotuit toti modo. Sane qualiter in prima sua peregrinatione, et post multos labores in primo adventu suo in Aegyptum, sibi Dominus miraculose reddiderit Damietam ; quomodo postmodum divina permissione a Sarracenis captus, quam constanter, quam sapienter se habuerit in gestibus et responsis, quamdiu fuerit in manibus eorum detentus, testes sunt cum ipso praesentes fuerunt. Ita quod ipsi Sarraceni eum sanctissimum, ac veracissimum necnon sapientissimum reputabant. Denique advertendum, quod si captus fuit a Sarracenis, non est multum mirandum ; sed est divino miraculo et ipsius potentiae, necnon santi Regis meritis adscribendum, quod ita de facili, et satis pro modico pretio, contra spem fere omnem, ipse et fratres sui, et exercitus christianus, fuerint satis sani et incolumes de impiorum manibus liberati.

 

Denique non silendum est, quod quando Rex ipse captus fuit, graviter aegrotabat illa mortifera et generali infirmate, qua maxima pars exercitus illis diebus est defuncta ; ita quod de vita ipsius modicum sperabatur. 

En outre avec quelle foi ardente il accomplit ses deux pélerinages outre-mer, de toutes les façons possibles, il s’efforçait de participer aux peines aussi bien dans le danger que dans le travail. Ainsi, lors de son premier pèlerinage, après de longs préparatifs pour une première venue en Egypte, Dieu lui remit Damiette miraculeusement ; les Sarrasins qui l’avaient capturé après que Dieu l’eut permis, ont été témoins de combien de courage et de sagesse il fit preuve dans ses actes et dans ses réponses, alors qu’ils l’avaient entre leur mains. On notera que sa capture par les Sarasins ne fut pas très glorieuse mais que c’est bien par un miracle divin et grâce à ses propres facultés que, contre tout espoir, il fut libéré des mains des infidèles, lui-même, ses frères et l’armée chrétienne, saufs et en relativement bonne santé car ils avaient apprécié les mérites du saint roi tout en agissant par facilité et pour un prix relativement modique.

  

Enfin, on ne peut passer sous silence que lorsque le roi fut lui-même pris, il était atteint de cette maladie affaiblissante et mortelle qui avait décimé la plupart de son armée et que l’on espérait peu de sa propre survie.