Les évènements templiers

vécus par Guillaume de Sonnac




     Pour réaliser ces annales, nous sommes partis de la description de chaque évènement par la plus ancienne des chronique le relatant puis déroulons les autres chroniques qui amènent des détails supplémentaires et ce dans l'ordre d'ancienneté. Ce mélange de sources franques, anglaises, chypriotes et arabes donnent une relation des faits moins "franchouillarde" que celles habituellement rapportées par les livres d'Histoire. Pour bien suivre se référer à la carte et au calendrier julien ou musulman

 

     Voici donc les évènements qui ont été vécus par Guillaume de Sonnac ou les Templiers d’après les chroniqueurs après la fin 1244 (La Forbie) et avant le début 1250 (Mansourah) :

 

 En 1244 Saint Louis tombe gravement malade et faillit mourir. En revenant à la vie, il prend la décision de se croiser pour aller sauver la Terre Sainte. Après ses trois frères, les nobles de France suivent son exemple.

  • Geoffroy de Sardaigne et les templiers signent une trêve avec le sultan de Damas qui rend aux Francs les terres en deçà du Jourdain dont Jérusalem sauf Naplouse et Jéricho. W, 4
  • Balian d'Ibelin seigneur de Beyrouth perd l'usage du bras droit en défendant Acre.

En 1245, la situation du Temple et de l’Hôpital, après la défaite de La Forbie (Gaza – 18 octobre 1244) et la perte de Jérusalem suite à l’invasion des Korasmiens (Iraniens) repoussés par les Tartares (Mongols) et soutenus par les Egyptiens est catastrophique. Les Templiers et les Hospitaliers ont perdu leurs Maîtres respectifs et ne sachant pas s’ils sont morts ou prisonniers on ne peut organiser d’élection. 

  • Le comte Richard de Cornouailles envoie de l’argent. Louis IX, les Templiers et les Hospitaliers envoient de l’argent et des renforts en hommes. Ba
  • C’est une prophétie de David qui se réalise. Ia

Jeudi 28 juin 1245 – Ouverture du premier concile général de Lyon (le treizième concile œcuménique) Le pape Innocent IV fait un sermon en l’église Saint Jean de Lyon en ouverture du concile de Lyon réuni en vue de la déposition de Frédéric II empereur du Saint Empire Romain. La seconde session a lieu le 5 juillet, la troisième session le 17 juillet.

  • Le pape rappelle la destruction massive des maisons des Templiers et des Hospitaliers dans son discours inaugural. Bb

17 juillet 1245. Lecture de l’acte de sentence du concile de Lyon. Une liste des innombrables exactions de Frédéric II contre les biens de l’église sont rappelés dans l’acte de sentence du concile le jour même de l’ouverture de la troisième session.

  • La tension entre les Templiers et Frédéric II est évoquée dans l’acte même de sentence prononçant la déposition de l’empereur lors de ce concile. Bc, Ib, Xa

1245 – début du siège d'Ascalon par le sultan d'Egypte Nedjm-Eddin.

 

Mars 1246 - Templiers et Hospitaliers vont essayer de négocier avec le sultan du Caire Nedjm-Eddin pour faire délivrer les Maîtres détenus, croyaient-ils, prisonniers avec d’autres frères. Celui de l’Hôpital était bien prisonnier mais celui du Temple était mort ou disparu. Le chapitre général confia la régence à Guillaume de Roquefort.

  • Les Templiers et les Hospitaliers commencent à prendre conscience de la situation désastreuse de la Terre Sainte. Be
  • Refus catégorique du sultan qui accuse les Templiers d’avoir essayé de livrer Frédéric II, d’avoir rompu la trêve qu’il avait signé, d’avoir fui lors de la bataille de La Forbie, de proposer de l’argent pour faire libérer les prisonniers au détriment de leur règle. Be
  • La collusion entre Frédéric II et Nedjm-Eddin est de notoriété publique. Be
  • Le grand maître étant prisonnier et les templiers agissant dans l’espoir de le faire libérer, Guillaume de Sonnac ne pouvait pas encore être grand maître à cette époque. Ce qui est confirmé par les documents Français puisqu’il était encore en Touraine-Poitou. Be, 1246

Mai 1247 - Guillaume II Longue-Epée petit fils d’Henry II se croise Tome IV page 629 puis 635. Henry II eut un fils illégitime avec Rosemonde Clifford nommé Guillaume I Longue-Epée (1176-1226). Il épousa Ela de Salisbury qui lui donna Guillaume II (1212-1250) comme fils ainé de 8 enfants.

  • Guillaume Longuespée prend la croix avec Geoffroi de Lucy que nous retrouverons avec Guillaume de Sonnac. Bf
  • Il lève des fonds pour financer sa croisade avec l’approbation papale. Bf
  • La commanderie de Coulours est honorée en recevant le corps du bienheureux Edmund Rich archevêque de Cantorbery avant sa translation à Pontivy. Ea
  • Nedjm Eddin retourne en Egypte sa maladie se déclare alors en passant à Ramlé. Y

13 octobre 1247 – Les maîtres des Templiers et des Hospitaliers auxquels s’associe le patriarche de Jérusalem offrent à Henry III un vase précieux contenant le sang du Christ.

  • Une fête grandiose est organisée à Westminster en présence de toute la noblesse anglaise pour recevoir le don de Guillaume de Sonnac et de Guillaume de Châteauneuf. Guillaume de Sonnac avait été élu depuis peu. Bg
  • Travail de Robert Grosse-Tête évêque de Lincoln sur l’authenticité de la relique à partir d’un évangile apocryphe. Bh
  • Nedjm-Eddin revient en Syrie L6
  • Nedjm Eddin conquiers Tibériade. 3, 4

1247 - Ascalon tombe aux mains de Nedjm-Eddin « Al-Malik as-Sâlih Najm ad-Dîn Ayyûb[ (1207-1249) », sultan du Caire et d’Egypte.

  • Ascalon tombe après un siège de deux ans malgré les renforts de Chypre et d’Acre (avec probablement des templiers). Il ne reste plus que le château templier de Saphet qui résiste. Ja, Kb
  • Les secours de Chypre sont dirigés par Baudoin d'Ibelin sénéchal de Chypre. La flotte se joint à celle préparée par Acre avant de rejoindre Ascalon. Ka
  • Ascalon est assiégée de 20 galères. Henri de Chypre envoie 8 galères commandées pas Baudoin et Jean d'Ibelin seigneurs d'Arsuf. Les galères musulmanes sont détruites par une tempète mais la ville tombe deux mois plus tard. Mort de Balian d'Ibelin seigneur de Beyrouth pendant ces combats. 3
  • Amadi parle lui de 21 galères et un navire. 4

1247 Le sultan de Damas est attaqué, défait et emprisonné par le sultan d’Alep. Il est parent avec Nedjm-Eddin qui voit là l’occasion d’intervenir en Syrie.

  • A la demande du Calife de Bagdad, il tente de se réconcilier avec le sultan d’Alep qui décline l’offre. Ulcéré il reprend Damas et assiège Homs. Le calife se fait plus pressant et réussit à rétablir l’unité pour attaquer les chrétiens. Nedjm-Eddin se replie à Damas et retombe gravement malade. C’est dans cette conjoncture qu’une lettre est envoyée par Guillaume de Sonnac et le maréchal des Hospitaliers à Saint Louis (voir ci après). Eb, Ic
  • Le siège d'Homs est daté de 1248 par Aboulmahassen. Le sultan en personne était présent et on utilisa 13 gros béliers dont un énorme. Suite à sa maladie, à la rigeur de l'hiver et à l'urgence de défendre la côte Egyptienne, Nedjm-Eddin signe la paix avec Alep. 2

Pâques 1248 (19 avril) Joinville se prépare à quitter son château qu'il laissera à contrecoeur ainsi que ses deux enfants.

Aout 1248 départ des vaisseaux de Marseille et Aigues Mortes.

  • 27 septembre 1248 arrivée de Saint Louis à Limassol. Réception par le roi Henri de Lusignan. Les barons conseillent à saint Louis d'attendre le reste de l'armée. W
  • Arrivée à Chypre des Templiers et des Hospitaliers. Grand conseil qui décide d'attendre le printemps à Chypre. W
  • Bustron fait arriver Saint Louis le 15 septembre. 3

Pâques 1249  (4 avril) – après les fêtes Pascales

  • Avril ou début mai 1249, A Chypre, Saint Louis calme les esprits. Il réconcilie Hospitaliers et Templiers et diverses autres querelles locales. Bi
  • Saint Louis envoie la reine Marguerite de Provence chez les templiers à Château Pèlerin pour accoucher de Jean mort en bas age. W
  • Avril 1249 – Apprenant que Louis IX s'apprêtait à attaquer l'Egype, Nedjm Eddin rejoint Ashmoum-Tanah en litière malgré ses souffrances. Il organise la défense de Damiette et en confie la garde à Fakr-Eddin qui campe à Gizé de Damiette pour empècher le débarquement. Y
  • Début 1249 Nedjm-Eddin arrive à Ashmoum-Tanah. 2

Différentes lettres de la part des Templiers et des Hospitaliers sont envoyées de Syrie à Chypre ou séjournait Saint Louis. Saint Louis réagit vivement aux projets de Guillaume de Sonnac de signer une trêve. Il est venu à Chypre pour en découdre.

  • Odon de Châteauroux écrit à Innocent IV au sujet de ces échanges de missives. Une première lettre est commune aux Templiers et aux Hospitaliers attire l’attention de Saint Louis sur une attaque imminente des forces du Caire, de Damas et d’Alep réunies pour la circonstance. Une seconde lettre de Guillaume de Sonnac fait part à Saint Louis du projet de trêve. C’est elle qui provoque la vive réaction. Une dernière lettre du Maréchal des Hospitaliers fait part du retrait des forces ennemies. L4
  • Vincent de Beauvais parle des deux premières lettres mais également des réactions hostiles qu’elles provoquèrent parmi les croisés qui redoutaient que l’on puisse négocier une paix qui puisse empêcher la croisade (et ses pillages). Eb, Ic
  • Joinville pense que la maladie du sultan d'Egypte est due à un empoisonnement commandité par le sultan d'Emesse (Homs).
  • Les grandes chroniques de France rapportent que Guillaume de Sonnac se faisait saigner dans la même écuelle que le sultan Nedjm Eddin. Tout cela pour expliquer que Guillaume de Sonnac agissait pour que Saint Louis renonce à la croisade et retourne en France. Nous sommes dans la médisance pure avec un texte retouché certainement postérieur au procès des templiers. Xb

20 mai 1249 de fausses nouvelles circulent en Europe annonçant la prise du Caire.

  • Les Templiers en sont accusés. Bj
  • L’évêque de Marseille (Benoît d’Alignano) envoie une lettre au pape Innocent IV. D’après cette lettre, il semble que la fausse nouvelle ait été propagée par les Hospitaliers plutôt que par les Templiers. Ces rumeurs sont antérieures à la prise de Damiette le 6 juin 1249. Bk
  • 20 mai 1249 – La flotte appareille de Chypre à Limassol destination Damiette Kc
  • Joinville fixe le départ le vendredi précédant la Pentecôte ( 21 mai ). 1800 bateaux sont au départ. Le roi débarque à la pointe de Limassol pour assister à la messe et une violente tempête disperse la flotte en tout sens.
  • La date du 20 mai est confirmée par les gestes des Chiprois qui dit que Templiers, Hospitaliers, Chyprois et Syriens accompagnaient Louis IX. La traversée dura 14 jours. W
  • Saint Louis était accompagné d'Henri de Chypre et de Eustache archevêque de Nicosie. 3
  • Par erreur Amadi parle du 30 mars pour les mêmes évènements. 4

 Vendredi 4 juin 1249 - Arrivée au large de Damiette. 5 juin - Débarquement et première bataille avec les musulmans.

  • Des Templiers y sont tués. A.
  • Les dates sont données dans l'histoire d'Eracles. Kc
  • Débarquement avec de l'eau jusqu'au genou tout en combattant les Sarrasins. Puis fuite des bateaux égyptiens qui gardaient l'embouchure du Nil. Prise du port et établissement du campement sur le rivage. Na
  • Joinville nous indique que seulement le tiers des vaisseaux étaient arrivés.
  • Le jour s'était levé depuis deux heures. Deux émirs sont tués lors du débarquement. Fakr-Eddin fuit par le pont de Damiette. Voyant cela, les habitants s'enfuient pendant la nuit. Y
  • Fakr-Eddin fuit jusqu'à Asmoum-Tanah, il est traité de lâche par Aboulmahassen. 2

6 juin 1249. Prise de Damiette.

  • Hugues Brun, comte de la Marche est blessé à mort. Il s’agit en fait d’Hugues X de Lusignan marié en 1217 à Isabelle d’Angoulème reine d’Angleterre et veuve de Jean sans Terre que Guillaume de Sonnac avait aidé en 1246. L6
  • Un certain Guy vassal du vicomte de Melun écrit à son frère utérin maître Benoît de Chartres pour relater les évènements. L6 Bm
  • Guillaume de Sonnac écrit à Robert Sanford maître des Templiers en Angleterre pour relater le débarquement, la prise de Damiette et le départ prochain pour Mansourah. L7
  • Chez les musulmans mort de En-Nedjm, fils du Cheïkh el-Islam. A
  • Le sultan ayant fait pendre le commandant des troupes qui avaient abandonné Damiette, son frère commandant au Caire s’est proposé de se convertir et de libérer quelques prisonniers pour annoncer à Louis IX son intention de livrer le Caire - Babylone par traîtrise. Parmi ces prisonniers quelques Templiers capturés à Gaza. Bs
  • La prise de Damiette est totalement miraculeuse. G, W
  • Confirmation de la date dans l'histoire d'Eracles. Kc
  • La nuit suivant l'arrivée des Francs et le lendemain matin, les Sarrasins fuient la ville de Damiette en y mettant le feu. Il est éteint très rapidement. Purification de la ville, entrée solennelle des rois et retour de la mosquée au culte catholique sous le vocable de Sainte Marie. C'est pour attendre la décrue du Nil que Saint Louis passa tout l'été à Damiette. Na
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité pour Oa et 5
  • Joinville nous indique que les musulmans avaient oublié de détruire le pont de la route qui allait à Damiette ce qui simplifia la prise de la ville. Par contre ils mirent le feu aux entrepôts qui étaient pleins. Les pèlerins gaspillent les denrées et font mauvaise vie.
  • Damiette était sans défense car les Egyptiens avaient été surpris pensant plutôt à une attaque d'Alexandrie. W
  • A la nouvelle de la prise de Damiette le désespoir est général chez les musulmans. Le sultan fait étrangler 50 officiers chargés de défendre Damiette. Fakr-Eddin convoqué est défendu par ses officiers et ne donne pas son consentement pour tuer le sultan malade. Le sultan se retire à Mansourah Y, 2

La mosquée de Damiette est transformée en Eglise « Sainte Marie ».

  • On chanta le Te Deum et on célébra une messe solennelle. L6
  • On y nomme un archevêque et des chanoines. Les ordres dont les Templiers reçoivent terres et rentes. D
  • Le légat du Pape, le Patriarche de Jérusalem, le roi et ses barons rendent grâce au Seigneur. W

Début d'une guerre navale devant Acre entre Pisans et Génois. Les Hospitaliers étant souvent favorables à Gênes et les Templiers à Venise et Pise ils ont surement été mêlés à cette discorde. W

  • Cette première bataille dura 28 jours. Kc
  • Henri de Chypre nomme Jean d'Ibelin seigneur d'Arsuf comme gouverneur d'Acre pour remettre de l'ordre mais celui-ci refuse. Il finit par accepter sous la pression des Templiers et des Hospitaliers. Il réussit à faire signer une paix de trois ans aux belligérants. 4

Mort de Gautier d'Autrèche lors d'une sortie malheureuse (Joinville).D'autres attaques ont lieu régulièrement.

  • Les Sarrasins coupent les têtes des Francs tués pour gagner un besant d'or promis par le sultan (Joinville). On attend impatiemment les renforts menés par Alphonse de Poitiers.
  • Les Sarrasins font régulièrement des prisonniers qu'ils envoyent au Caire. 20 juin 37, 22 juin 22, 30 juin 45, 12 juillet 36, 29 aout 50. Y

 Une tempète détruit une partie de la flotte au port et sur le Nil. Kc

  • Joinville parle de 240 vaisseaux coulés.
  • Bustron donne 32 navires et 20 galères à la côte ainsi que 30 vaisseaux sur le Nil. 3

Juillet 1249. Arrivée de renforts à Damiette.

  • Les Templiers, les Hospitaliers et les Teutoniques envoient d’autres troupes en dégarnissant les châteaux de Syrie puisque les combats se situaient dorénavant en Egypte. L6
  • Les Anglais commandés par Guillaume Longue-Epée arrivent à leur tour, début des tensions avec les Français. Bo
  • Guillaume Longue-Epée s’empare d’un château près d’Alexandrie puis d’une riche caravane. Il se brouille avec le comte d’Artois et se réfugie à Acre chez les Templiers et les Hospitaliers. Br
  • Louis IX supplie alors Guillaume Longue Epée de revenir. Bs
  • Le comte d’Artois bout d’en découdre en compagnie des Templiers et des Hospitaliers. C, 1
  • Les Francs renforcent les fortifications. Y

Arrivée d’Alphonse de Poitiers et des derniers renforts français.

  • On attendait plus qu’Alphonse de Poitiers pour faire mouvement. H
  • Alphonse de Poitiers et la comtesse d'Artois arrivent à Limassol puis à Damiette le dimanche précedant les fêtes de Saint Simon et Saint Jude (24 octobre 1249). Na

Réunion du conseil royal pour savoir si l’on se dirigera vers Alexandrie le long de la cote ou vers Le Caire à l’intérieur des terres.

  • Fin de la lettre de Guy L6
  • Saint Louis le mentionne dans sa lettre. L11
  • La majorité des barons (dont Pierre de Bretagne) étaient pour Alexandrie mais c'est l'avis de Robert d'Artois qui l'emporte. On ne connait pas la position des Templiers qui forcément assistaient à ce conseil. (Joinville).
  • Il y eut plusieurs conseils sur ce sujet. Celui-ci est le dernier. W
  • Les grandes chroniques de France disent que ce conseil eut lieu proche de la Toussaint (1er novembre). Xc

23 novembre 1249 mort de El-Malek Es-Saleh Eyyoub (fils de Mohammed, fils d’Abou Berk, fils d’Eyyoub). Fakr-Eddin est nommé commandant des troupes du sultan.

  • Saint Louis l’apprend quelques jours plus tard. L11
  • Cette mort au Caire est tenue secrète. On envoie chercher son fils El-Malek Al-Mo’addham Touran-Chah dans les provinces de l’Est. A
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. H
  • Fakr-Eddin envoye une lettre à El Malek Al Moaddham Touran Chah qui se trouvait à Hisn-Caïfa (Diarbékir Y). Il y a des bruits sur la mort de El Malek Es Saleh Eyoub mais rien d'officiel. T
  • Maqrizi fixe la mort du sultan au lundi 22 novembre à l'age de 44 ans dont 18 de règne. la sultane Chegeret-Eddur prends le pouvoir en attendant Touran Chah. Malgré les précautions les Français apprennent la mort du sultan. Y, 5
  • Aboulmahassen donne un règne de 9 ans 7 mois et 20 jours pour Nedjm-Eddin (1240-1249). 2
  • Les seules personnes au courant de la mort du sultan sont Chegeret-Eddur épouse préférée du sultan, Fakr-Eddin et l'eunuque Djemal-Eddin-Muhsun. 5

20 ou 28 novembre 1249 - Départ pour Mansourah

  • La date du 20 est fournie par Saint Louis. L11
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. F H
  • Bernard le trésorier et l'histoire d'Eracles fixent le départ au 27 novembre. Jb, Kc
  • La chronique de Nangis donne le 20 novembre comme date de départ. Na
  • Pour joinville le départ est fixé à l'entrée de l'avent (28 novembre 1249).
  • Les grandes chroniques de France donnent la date du 20 novembre. Xc
  • Pour le collier de perles, les Francs sortirent de Damiette dès qu'ils apprirent la mort du sultan. Z
  • Amadi donne pour date le 27 novembre. 4

Premier campement à Fariskour l'armée est appuyée par la marine sur le Nil.

  • On passe une première rivière sans difficulté, mais l'ennemi est tout proche. (Joinville)
  • Fakr-Eddin demande des renforts au Caire. Y, Z,

3, 6 ou 7 décembre 1249 Première escarmouche entre Sarrasins et Templiers

  • Les attaquants périssent tous. L11
  • Embuscade de 500 Turcs contre l’avant-garde templière. 300 Turcs périrent contre deux francs. Da
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. H, S
  • Le comte d’Artois combattait avec les Templiers. Selon Bernard le Trésorier et l'histoire d'Eracles, il y eut 145 ou 155 morts chez les Sarrasins. Cela se passait près de Seresaph.Jb, Kc
  • Gémal Eddin donne lui la date du 3 décembre. L
  • Joinville situe cet épisode au 6 décembre (Saint Nicolas). Le roi avait défendu qu'on attaqua l'ennemi. En fait ce sont les Sarrasins qui attaquèrent l'avant garde templière. Un chevalier tombe aux pieds du maréchal Renaud de Vichiers. C'est le signal d'une attaque fulgurante ou tous les ennemis périrent ou furent noyés. Ra
  • Aboul Féda place cette bataille le 8 décembre et déplore la mort glorieuse de plusieurs chefs musulmans. T
  • Les escarmouches sont nombreuses et il y a beaucoup de morts ou de noyés parmi les ennemis. Xc
  • Maqrizi et le collier de perles placent cet épisode le 7 décembre. Y, Z
  • Le médecin en chef Alalany trouve la mort dans cette attaque. Z
  • Bustron parle de 1000 morts ou prisonniers Sarrasins mais confond avec la bataille du 23 décembre. 3
  • Amadi donne 200 morts musulmans dans cette bataille. 4

Arrivée des Francs à Scharmesah (Seresaph). L, 5

  • Aboul Féda parle d'un arrêt des Francs à Chermesah. T
  • Le campement à Chermesah est apparemment le 7 décembre pour Maqrizi. Y, Z

Lundi 13 décembre 1249 - Arrivée des Francs à Baramoun. L, 5

  • La date est donnée par Maqrizi qui appelle la localité Bermoun. Y

Mercredi 22 décembre 1249 - Arrivée devant le canal d’Almon. Etablissement du campement puis construction d’une chaussée.

  • Saint Louis insiste sur la grande difficulté d’établir cette chaussée sous les pierres lancées par l'ennemi. L11
  • L’arrivée est le mardi avant Noël (21 décembre). H
  • Kc
  • Gémal Eddin donne lui la date du 11 décembre pour l'arrivée. Les combats sont incessants. Des navires sont pris et brulés. L
  • Le roi lui même participe à la construction de la chaussée. Ob
  • Campement entre les deux rivières. P
  • Joinville donne de nombreux détails sur les combats autour de cette chaussée. Les Sarrasins disposaient de 16 engins lance pierres et feux grégois et les Francs de 18 faits par l'ingénieur Jocelin de Cornaut.
  • C'est seulement après avoir établi le camp que les croisés apprennent la mort du sultan d'après les grandes chroniques de France. Xc
  • Les Sarrasins empèchent la construction de la chaussée par tout moyen. Xd
  • Maqrizi donne le 19 décembre comme date d'arrivée sur les rives du canal d'Achmoum. De l'autre coté du canal les forces musulmanes sont commandées par Nasir Daoud prince de Karak. Y
  • Pour le collier de perles, les forces musulmanes d'en face étaient commandées par les quatre fils de Almélic-Annasir. Le campement Franc était bien entouré de fossés et de palissades. Les engins employés étaient des mangonneaux. Z

22 décembre 1249 – Les vivres commencent à manquer Y

 

Jeudi 23 décembre 1249 – Attaque des Sarrasins ayant traversé le canal. ils sont repoussés par les Hospitaliers et les Teutoniques.

  • Environ 1000 morts chez les Sarrasins surtout par noyade. Jb, Kc
  • Gémal Eddin parle de cet événement sans faire état de morts mais uniquement de prisonniers Francs dont des templiers. Gémal-Eddin cite cet événement comme ayant eu lieu en janvier. L
  • Selon Joinville, c'est le roi de Sicile (Charles d'Anjou) qui menait la contre attaque. Guy de Forez est blessé. Le récit de Joinville est placé chronologiquement après Noël.
  • Les attaques sont continuelles. Z

25 décembre 1249.

  • Joinville prenait son repas de Noël avec monseigneur Pierre d'Avalon lorsqu'ils furent attaqués par des ennemis. Pierre d'Avallon et son frère le seigneur Du Val étaient déjà en mauvaise posture quand Joinville et les siens les dégagèrent. Toujours sur le qui-vive, les templiers vinrent aussitôt leur préter main forte. Le camp des Francs entre le fleuve de Damiette et le fleuve de Rexi est alors défendu par un fossé. Rb

7 janvier 1249/50 El-Malek el-Moaddem Touran-Chah arrive à Damas T

 

8 janvier 1249/50 Le sire d'Arsur bailli d'Acre (Jean d'Ibelin) attaque le caravansérail de Beshsen pour en piller les richesses. Kc

  • Amadi donne le 28 janvier pour cette attaque de « Bessan ». 4

Mercredi 12 janvier 1249/50 - Un gros bateau Franc est capturé avec 100 hommes à bord Y

  • La liste des prisonniers envoyés au Caire s'allonge 14 janvier : 67, Y

Jeudi 20 janvier 1249/50 – Nouvelle escarmouche avec 40 chevaliers Francs tués.

  • Jeudi 27 janvier 1249 – Le feu se déclare sur un gros navire Franc. Y

6 février 1250 – Premier jour de 1250 selon le calendrier Julien de Terre Sainte. Pour Guillaume de Nangis N et Peter de Langroft Q nous sommes encore en 1249 car ils utilisent un calendrier Julien occidental. De plus il est normal que nous ayons des décalages avec le calendrier lunaire musulman dont le début de mois est basé sur l'observation de la lune.

 

Mardi (gras) 8 février 1250 au petit jour. Les croisés traversent le canal d’Almon ou d'Aschmoun ou encore la rivière de Rexi qu’ils prenaient pour un bras du Nil qu'ils appelaient Thanis.

  • La traversée se révèle beaucoup plus périlleuse que prévu. L11
  • Chronologiquement, Matthieu Paris situe ce passage au premier août, date à laquelle Richard de Cornouailles reçut le messager portant la nouvelle de la défaite de Mansourah. La traversée a lieu à gué pour Robert d’Artois, Guillaume Longue-Epée et les templiers, par bateaux pour le reste de l'armée avec le roi. Bv
  • C’est le tiers de l’armée qui traverse à gué. By
  • Saint Louis aurait fait jurer au comte d’Artois de l’attendre après la traversée (certainement un fait romancé). C, 1
  • Le roi demande à tous de rester groupés après la traversée. Saint Louis récompense grassement celui qui avait indiqué le gué. La traversée se révèle une prouesse. Db
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. Ec, H, Id, Xd, 4
  • Bernard le Trésorier et l'histoire d'Eracles confirment la date du 8 février. Il y eut beaucoup de noyés. Jc, 4
  • Gémal-Eddin donne le nom du gué: « Salman » et confirme la date. L
  • Le courant est très fort. Robert d'Artois passe en tête. P
  • Guillaume de Sonnac, Robert d'Artois et Guillaume Longue-Epée passent le fleuve. Q
  • Joinville indique que c'est un Bédoin qui avait proposé au conétable Imbert de Beaujeu de lui indiquer un gué et qu'on le paya d'avance ce qui est en contradiction avec d'autres récits qui disent que le Bédoin était de la maison de Robert d'Artois ou qu'il fut payé après la traversée. Il avait été décidé avant de partir que le duc de Bourgogne garderait le campement. Les chevaux durent nager la première moitié de la rivière et plusieurs glissèrent sur la rive opposée. C'est ainsi que Jean d'Orléans se noya. Deux cents Turcs devaient défendre la rive mais ils s'enfuirent. Les templiers devaient passer devant le comte d'Artois. Or le comte attaqua en premier les tentes des Sarrasins ce que lui reprochèrent les Templiers. Rc
  • Selon Maqrizi ce sont 1400 cavaliers qui traversèrent à gué commandés par Robert d'Artois. Y
  • Dans le collier de perles le gué est celui de Salamoun. Il avait été indiqué aux francs par des non musulmans (!). Z
  • Il y eut beaucoup de chrétiens noyés 3

8 février 1250 Mort de Fakr-Eddin

  • Mentionné mais non nommé par Saint Louis. L11
  • L’avant-garde commence à désobéir aux ordres du roi et remonte la rive pour surprendre le camp ennemi de l’autre coté du fleuve. Le carnage est épouvantable et le commandant Fakr-Eddin est parmi les victimes. Db
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. Ec, F, H, Id, Jc, Kc, P, Xd, Z, 3, 4, 5
  • Fakr-Eddin était au bain et enfourcha son cheval précipitamment. L
  • Les Sarrasins sont taillés en pièces tout vifs Q
  • Aboul Féda indique une attaque surprise le 9 février et la mort de Fakhr ed-Din Youssof ibn es cheïkh qui était au bain à Mansourah. T
  • Fakr-Eddin était au bain, il enfourcha précipitamment un cheval sans selle ni bride et abandonné des quelques esclaves qui le suivait il ne pût se défendre. Y

 

8 février 1250. Altercation entre Robert d’Artois et les Templiers sur la stratégie à suivre.

  • Grands discours, incompatibles avec l’urgence de la situation, inventés par Matthieu Paris. L’altercation est entre le Grand maître (Magistro Militiae Templi) soutenu par Guillaume Longue-Epée et Robert d’Artois. C’est lors de cette discussion que Matthieu Paris fait les louanges de Guillaume de Sonnac (vir quidem discretus et circumspectus, in negotiis quoque bellicis paritus et expertus ) Bv
  • Ailleurs c’est avec les Templiers sans précision. By
  • Altercation avec le maître des templiers. Guillaume de Sonnac est présenté comme hardi et courageux. C, 1
  • Dans le manuscrit dit de Rothelin l’altercation, comme on l’a déjà étudié en D, a lieu avec le Grand Commandeur du Temple frère Gilles. Une autre singularité du manuscrit dit de Rothelin concerne les dix chevaliers envoyés par le roi pour rappeler le comte d’Artois à la raison. Db
  • Baudoin d’Avesne nous dit que c’était les conseils du maître du Temple et de quelques autres. H
  • Guiart cite l'altercation sans nommer le contradicteur. P
  • Le Sultan s'est retranché dans Masourah (erreur, il était mort et son fils non encore arrivé). L'armée s'installe pour se reposer. Certains voulurent piller les tentes, d'autres attendre le gros de l'armée. Robert d'Artois veut continuer. Guillaume de Sonnac veut remettre les balistes en service en attendant que le roi ait traversé avec l'armée. Guillaume Longue-Epée appuie Guillaume de Sonnac mais Robert d'Artois les traite de peureux pour les faire avancer. Q
  • A part les reproches des Templiers Joinville ne fait pas mention d'une altercation. Il excuse Robert d'Artois comme ayant été entrainé par Foucaud du Merle qui, étant sourd, ne pouvait entendre les conseils des templiers et qui tenait les rènes du cheval du comte. Rc
  • Robert d'Artois méprise le conseil des templiers S
  • Après la mort de Fakr-Eddin, l'armée franque se rassemble sur la colline de Djédilé. C'est là ou l'altercation a du avoir lieu. Y

8 février 1250. Attaque de Mansourah.

  • Pour Matthieu Paris, Robert d’Artois avait déjà attaqué, revient en arrière chercher le reste de la cavalerie qui avait traversé. Bv
  • Les Francs étant entrés dans Mansourah, les portes sont refermées et les habitants leur lancent des projectiles à partir des terrasses. C, 1
  • L’entrée dans Mansourah se fait en ordre dispersé avec des troupes fatiguées. L’ennemi contre attaque, se sentant en position de force et galvanisé par la vengeance suite au massacre dans les tentes. D
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. Ec, H, Id, Na, S, 4 , 5
  • Selon Bernard le Trésorier et l'histoire d'Eracles, les Sarrasins contre-attaquent pour ne pas laisser la ville se faire piller. Jc, Kc
  • Robert d'Artois s'était avancé jusqu'au palais du sultan au bord du Nil mais d'autres s'étaient arrêtés pour piller la ville. C'est la garde personnelle de Nedjm-Eddin, appelés les mamelouks Baharites, du nom de l'ile ou se situait leur caserne, qui chargèrent pour défendre le palais alors que la panique était totale en ville. Il s'en était fallu de peu que Mansourah ne tombât aux mains des Francs d'après l'aveu de Gémal Eddin. L
  • La preuve que Robert d'Artois avait mal agi, c'est qu'il fut tué ! P
  • Guillaume de Sonnac et Guillaume Longue-Epée sont les premiers à entrer dans Mansourah. Derrière eux la herse tombe. Ils se battent vaillamment dans la grand rue en pente de la porte jusqu'au fleuve. Q
  • Les templiers sont obligés de suivre pour ne pas laisser aller le frère du roi seul. Ils traversent la ville et font demi tour. Rc
  • Pendant ce temps Joinville est en très mauvaise posture et est sauvé par le comte Charles d'Anjou (également roi de Sicile et frère de saint Louis) puis est rejoint par le roi et le gros de l'armée.
  • Aboul Féda cite la charge de la garde Bahrite qui repoussa les Francs. T
  • La grande chronique de France donne pour cause de la défaite une désorganisation complète qui suivit la débacle ennemie. Xd
  • La cavalerie se présenta devant Mansourah, abattit la porte et pénétra profondément dans Mansourah jusqu'au palais du sultan. C'est Bibars avec les esclaves Baharites qui renversa la situation en chargeant farouchement. La victoire échappe aux croisés pacequ'ils ne réussissent pas à assurer la jonction entre la cavalerie et l'infanterie. Y, 2
  • Pour Bustron et Amadi, c'est la vue des pillages par des non combattant qui motiva la volte face des musulmans. 3, 4

 8 février 1250. Mort de Robert d’Artois et de Guillaume Longue Epée. Il y eut quelques survivants.

  • Il y eut à Mansourah selon Abou Chamah 1500 chevaliers Francs tués et seulement 30 musulmans connus. A
  • Saint Louis regrette son frère bien aimé. L11
  • Pour Matthieu Paris Robert d’Artois se noie en s’enfuyant. Cette affirmation sera reprise par les chroniqueurs anglais mais semble inventée au service d’une interprétation romancée. Nous préfèrerons ce qui est rapporté par le manuscrit de Rothelin qui ne cherche pas à se prononcer sur le sort réservé à nos braves chevaliers. Guillaume Longue-Epée combat vaillamment mais se trouve submergé par les assaillants. Les survivants s’échappent par le fleuve, il s’agit de deux Templiers, un Hospitalier et un autre soldat. Bw, Bz
  • Autre bilan des survivants dans Matthieu Paris : 3 Templiers, 5 Hospitaliers dont un mourra de ses blessures pendant son rapatriement et 3 Teutoniques. Bx
  • Selon la chronique de Reims Guillaume de Sonnac serait mort en même temps que Robert d’Artois et que le maître de l’Hopital. Il y eut quelques survivants. C
  • Pour Rothelin les survivants se jettent dans le Nil et la plupart se noient. Il est impossible de savoir qui a été tué en se battant, qui a été fait prisonnier ou qui s’est noyé. Quatre ou cinq templiers sont parmi les survivants. D
  • Court exposé des faits sans nouvelle particularité. Ec, F, H, Id, Jc, Kc, M, Na, Nb, Oa, Oc, S, U, 1, 3, 4
  • Gémal-Eddin souligne la brièveté de la riposte qui fit 1500 morts parmi les Francs. L
  • On ne sait pas si Robert d'Artois fut pris ou tué en combattant. Guiart n'évoque pas l'hypothèse de la noyade. Le roi pleure amèrement la mort de son frère et de ceux qui l'accompagnaient. Il essaye de secourir son frère mais il était trop tard. Le pont est terminé et la bataille redouble. P
  • Robert d'Artois est désarconné, veut fuir et désire (seulement) se noyer. On ne sait pas ce qu'il est devenu (on retrouve ici deux hypothèses sur la mort de Robert d'Artois savamment réunies.) Suit le récit détaillé de la mort de Guillaume de Sonnac: il est d'abord blessé, son cheval est tué. Un frère lui fournit sa monture. Il tue un émir, tente de sauver celui qui lui a remis son cheval mais ce dernier est tué d'un coup d'épée. Il fausse sa lance en tuant un autre émir. L'ami de celui-ci veut se venger mais Giullaume Longue-Epée sauve Guillaume de Sonnac. Guillaume reçoit une dernière blessure et meurt au campement (?) après avoir reçu la communion. Q
  • Le poème raconte alors, avec autant de détails aussi précis qu'improbables, la mort de Guillaume Longue-Epée. Parmi les cinq derniers combattants un templier appelé Sire Wymound d'Ascalon qui releva le château d'Ascalon avec Richard de Cornouailles 1240/41. Wymound fut le dernier combattant avec Guillaume Longue-Epée et le dernier à mourir dans la ville de Mansourah. T
  • Joinville nous indique que le connétable Imbert de Beaujeu apprit que Robert d'Artois était encerclé dans une maison de Mansourah et demandait le secours du roi. Plus loin Joinville déplore la mort de 300 chevaliers. Il ne doit pas compter les religieux car ceux ci dénombrèrent la mort de 280 frères tous à cheval. Robert d'Artois et Raoul de Coucy sont parmi les morts. Rc
  • La mère de guillaume Longue-Epée, abesse de Lakok, eut en songe la révélation de la mort de son fils. C'est sa fille Margaret qui hérita de Salisbury. V
  • Robert d'Artois était avec un chevalier du Temple lorsqu'il pénétra dans Mansourah. Xd

8 février 1250 neuf heures cessation des combats, l’armée franque reste maîtresse du terrain conquis.

  • L’armée campe près des trébuchets Sarrasins. L11, H
  • D'après Gémal-Eddin les survivants de Mansourah se sont regroupés sur la colline de Gédilé. L
  • De retour au campement, Joinville et Guillaume de Sonnac prètent main forte aux gens de Joinville qui se disputaient une tente avec des musulmans qui s'enfuient. Rd
  • Le campement est organisé par les templiers autour des engins pris aux Sarrasins. Re
  • Le combat cessa à 9 heures. Xd
  • La nuit sépare les combattants. Les Francs établissent un campement fortifié à Djélilé après avoir perdu 1500 hommes. Y, Z
  • Pendant la nuit, le collier de perles indique que les musulmans creusèrent des fossés et dressèrent des palissades autour de la colline de Djadila pour contenir les croisés. Z
  • Ishaki confirme les 1500 morts chrétiens dans Mansourah et pense qu'il n'y aurait pas eu de survivants si ceux-ci ne s'étaient pas faufilé au travers des rues étroites et tortueuses. 5   

Mercredi (des cendres) 9 février 1250 Les français détruisent les balistes des Sarrasins pour en faire des palissades défensives.

  • La chaussée est complétée par un pont de bateaux. L11, H
  • Pour Gémal Eddin, le pont était terminé avant la fin des combats de la veille. L
  • Le lendemain est consacré à la finition du pont et à l'établissement de pallissades. P
  • Joinville décrit quelques combats entre ses gens et les sarrasins dès le matin au réveil. Le successeur de Fakr-Eddin, Rukn Ad-Dîn Baybars, avait revètu l'armure de Robert d'Artois en la faisant passer pour celle de Saint Louis. Il prépare une attaque générale pour le vendredi. Saint Louis averti prend des dispositions défensives. Les templiers fortifient leur position par une palissade de bois entre le corps de monseigneur Gautier et celui de Gui Mauvoisin qui s'était vaillamment battu le mercredi précédent. Re, Rf
  • Le pont est terminé avec des poutres. Le camp est fortifié de palissade et l'on se prépare au combat. Xd

Vendredi 11 février mort de Guillaume de Sonnac.

  • Le choc des armées est terrible. L11, H
  • L'attaque a lieu par assauts successifs. P
  • Joinville décrit chacun des corps de l'armée en décrivant ce qu'il lui arrive. Le premier corps est celui de Charles d'Anjou. Il est enfoncé par l'attaque des Sarrasins et le roi vint personnellement combattre au cotés de son frère et reçoit un feu grégeois sur la croupe de son cheval. C'est le texte le plus important pour notre matière car c'est le seul qui nomme Guillaume de Sonnac par son nom usuel et qui donne quelques détails sur les derniers instant de notre héros. Les Sarrasins mettent le feu aux palissades de bois et attaquent à l'épée parmi les braises fumantes. Guillaume perd son dernier oeil valide (il avait perdu le premier le mardi gras) et mourut de cette blessure. Henri de Brancion qui avait son propre corps plus loin mourut de ses blessures. La bataille se solde par une victoire des chrétiens qui restent maîtres du camp. Rf
  • Les combats furent acharnés mais l'ennemi repoussé avec de lourdes pertes. Xd

 

24 février 1250 Arrivée d'El-Malek el-Moaddem Touran-Chah à Mansourah. T

  • Maqrizi donne cette arrivée le 8 février 1250 soit le jour même de la bataille de Mansourah (5ème jour de la lune de Zilkadé pour les deux évènements). On peut donc penser que Touran Chah dirigeait les troupes Sarrasines ce Vendredi 11 février jour le la mort de Guillaume de Sonnac, ce qui expliquerait leur motivation à combattre, agressivité que l'on avait pas connue depuis longtemps. Y
  • Cette septième croisade se solde par 32000 morts et 6000 survivants. Oa