Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, année 1869 p. 128



On voit à sept kilomètres de Thouars sur les bords du Thoué, à peu de distance du village de Prailles, des bâtiments et une chapelle du xv° siècle qu'on appelle la Commanderie. Aucun document ne constate la fondation de cet établissement qui appartenait à l'ordre de Malte ; mais il est question des commandeurs de Prailles dès le Xème siècle. Ils avaient à cette époque une certaine puissance et de grands biens. Le 15 août 1272, Pierre, bailli de leur hôpital, et Vincent, abbé d'Airvault, firent un compromis pour terminer un différend qui s'était élevé entre eux, au sujet des droits de vente que cet abbé prétendait lever sur toutes les personnes qui achetaient aux foires d'Airvault. Le bailli soutenait que les marchands seuls devaient être soumis à ce droit (1). Une autre charte constate que le commandeur de Prailles avait un boisseau particulier pour les grains. Des rentes sont stipulées payables à cette mesure. Les commanderies de Prailles, Ozon, près Châtellerault, et l'Hopitault étaient réunies en 1775 entre les mains de frère Claude-Eugène de Beauveau, chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, commandeur des dits lieux. Les bâtiments et métairies de Prailles et l'Hopitault étaient affermés, en l'année 1758, avec leur revenu temporel, a Guillaume-César Caillard, notaire à Thouars (2).