Des gestes glorieux des Français de l’an 1202 à l’an 1311

Date approximative : 1312

Précision sur le titre : Chronique de Simon de Monfort

Auteur : Anonyme

Edition utilisée : Edition de Guizot pour la « Collection des mémoires relatifs à l’histoire de France » 1824 page 382.

Fiche Arlima ou CartulR : Arlima

      Cette chronique fait partie des chroniques racontant la croisade des Albigeois, Elle est appelée communément « Chronique de Simon, comte de Monfort » son titre pour la première édition début XVème est « Praelara francorum facinora…ab ann. 1202 ad ann.1311 ». Son titre pour l’édition française de Toulouse en 1562 de Jean Fournier est « Des gestes glorieux des Français et de leurs divers combats vaillamment soutenus en divers lieux, contre les ennemis tant de la foi orthodoxe que de la France même, de l’an de Notre-Seigneur 1202 à l’an 1311 ». Catel l’a alors éditée dans son « histoire des comtes de Toulouse» en 1623. Elle a été attribuée par le premier traducteur Jean Fornier à Guillaume de Puylaurens puis par Catel et Du Chesne dans son Tome I de sa « Bibliothèque des historiens de la France » à Pierre V de Lodève ce qui est impossible compte tenu des dates 1382-1385 voir « Les bibliothèques françaises de la Croix du Maine » Tome IV 1773 note page 120 ; L’auteur de cette chronique reste donc totalement anonyme.

            L’an du Seigneur 1250, le roi de France Louis marcha contre le soudan de Babylone en côtoyant le Nil. Son arrivée fut si terrible pour les Sarrasins, qu’ils n’osèrent se mesurer avec lui dans un combat ; mais ils barricadaient comme ils pouvaient les chemins et les passages, afin qu’il ne pût arriver jusqu’à eux. Alors Robert, frère du roi, ayant fait une attaque qui lui réussit, pensa que, poursuivant de cette manière, la fin répondrait au commencement ; et, méprisant le conseil des Templiers, il s’avança plus loin, et s’empara d’une ville nommée Massoure. Comme les Chrétiens ne se tenaient pas sur leur gardes, les Sarrasins les assaillirent en foule et en tuèrent un grand nombre, parmi lesquels fut Robert comte d’Artois, dont on ne trouva pas le corps.